La passion de la gourmandise et comment la combattre selon les enseignements des Saints Pères. Le péché de gourmandise est d'adorer son propre estomac

Nika Kravtchouk

Le péché de gourmandise est d'adorer son propre estomac

Manger de la nourriture est un processus naturel pour chaque personne. Mais le danger commence lorsque la nourriture devient un culte. L'absorption de grandes portions, le désir de se régaler de nourriture, l'alimentation secrète et l'incontinence avant de manger indiquent péché de gourmandise.

Le péché est entré dans le monde en mangeant le fruit défendu.

Oui, manger est naturel. Même les premiers peuples, vivant dans le jardin d’Eden, en mangèrent les fruits. Étonnamment, ils ont ainsi appris le plan de Dieu pour le monde et comment tout fonctionne. Et puis s’est produite la catastrophe mondiale la plus connue de l’histoire de l’humanité : la chute d’Adam et Ève. Il s'avère que le vice est entré dans le monde précisément par le ventre humain (et tout a commencé par une pensée).

Lorsque Jésus-Christ a prié et jeûné pendant 40 jours, le diable est apparu devant lui et a essayé de le tenter avec de la nourriture, en disant : si tu es Dieu, alors transforme ces pierres en pain. La gourmandise figure également dans la liste des sept péchés capitaux. Alors pourquoi est-elle si dangereuse ?

Chaque personne dépend de la nourriture. Mais certains justes atteignirent un tel état de piété qu'ils ne mangeaient que du pain et de l'eau, et seulement une fois par semaine. Pour certains, les anges apportaient de la nourriture du ciel. La Vierge Marie se nourrissait également de nourriture céleste lorsque ses parents lui donnaient pour servir Dieu.

C’est une merveille pour une personne moderne d’entendre cela. De plus, les gens du monde ne peuvent pas accomplir des exploits tels que les moines. Et Dieu n’ordonne à personne de faire exactement cela. Le problème est différent.

Le danger réside dans le fait qu'une personne s'assombrit : elle ne mange pas pour vivre, mais vit pour manger. Cela peut se manifester de différentes manières : dépendance à la nourriture délicieuse, excès de nourriture, délicatesse, souci constant de savoir quoi cuisiner et essayer quelque chose de nouveau. Vous pouvez créer tout un tas de préférences gastronomiques. Ils indiquent tous une chose : la personne est très dépendante.

La gourmandise est différente de la gourmandise

Il existe différents types de péché de gourmandise. Si une personne consomme des portions excessives, c'est de la gourmandise.

Si c'est le goût de la nourriture qui lui procure du plaisir, et s'il peut parler longtemps de la beauté et de l'exquisité des plats de la cuisine catalane, il est fermement accroché au crochet de la folie gutturale.

Lorsqu'une personne fait semblant d'être en public et mange modérément, mais qu'après son retour à la maison, elle « s'échappe » en privé, manger en secret ne la laisse pas partir.

S'il se réveille le matin et que la première chose qu'il fait est de courir au réfrigérateur, qu'il ait ou non faim, il mange tôt.

Lorsqu'une personne remplit son estomac à la hâte sans mâcher, trop rapidement, cela se traduit par la nécessité d'absorber de grandes portions - de manger à la hâte.

Parfois, la dépendance à l'égard de produits spécifiques se manifeste : certains ne peuvent pas vivre une journée sans viande, et d'autres - sans sucreries.

Souvent, différents types de passion de gourmandise se concentrent chez une seule personne. Il veut constamment « dévorer » quelque chose de savoureux et plus encore. À propos, le mot slave « dévorer » signifie « faire un sacrifice ». Alors à qui le glouton sacrifie-t-il ? Il s’avère que c’est à votre estomac.

Voilà à quel point il s’avère facile de passer de la suralimentation à l’idolâtrie. Et pas seulement. Quand une personne en a marre, elle ne peut pas prier normalement. Il devient aussi paresseux. Vous vous souvenez du classique : « J’ai mangé, je peux dormir » ?

De plus, la gourmandise, tout comme le plaisir du corps, peut devenir la cause d’un autre vice mortel : la fornication, associée à la chair. Ce n’est pas pour rien qu’une vie sauvage est souvent dépeinte ainsi : paresse, satiété non seulement avec la nourriture, mais aussi avec l’alcool, la cigarette, la drogue, la fornication…

Par conséquent, il est très important de diagnostiquer la maladie à un stade précoce et de prévenir une maladie dans laquelle les métastases se propagent à tous les organes. Mais comment faire ça ?

Nous déclarons la guerre au péché de gourmandise

Puisque cette passion est l’œuvre de démons, le conseil bien connu de l’Évangile fonctionnera parfaitement : « Cette race ne peut être chassée que par la prière et le jeûne. » (Matt. 17:21)

Chaque repas doit commencer et se terminer par la prière. De cette façon, nous remercions le Seigneur de nous avoir donné la vie et la nourriture nécessaire pour la soutenir. Les Pères de l’Église conseillent également d’être très prudent en mangeant.

Il existe des preuves de la manière dont Paisiy Sviatogorets a lutté contre la phobie laryngée. Il a mangé du chou pendant 18 (!) ans. Il nous est même difficile de croire que cela soit possible. Mais pourquoi douter quand une personne est fortifiée et nourrie par Dieu lui-même ?

Bien sûr, un nouveau chrétien ne devrait absolument pas prendre ce saint comme exemple et commencer à ne manger que du chou ou des carottes tous les jours, disent-ils, passons à la passion de la gourmandise avec des légumes.

Il s'agit d'auto-éducation. Vous devez contrôler votre estomac. Abba Dorotheos suggère de procéder de cette façon : comprenez d'abord de quelle quantité de nourriture vous avez besoin pour être rassasié, puis mangez un quart de moins. Lorsque le corps s'habitue à une telle portion, passez progressivement à un nouveau mode de réduction jusqu'à ce que vous appreniez à manger exactement autant que nécessaire pour vivre.

Le jeûne, au nombre de quatre dans l'Orthodoxie, aide également à se contrôler : le Grand, Petrov, l'Assomption et Rozhdestven, ainsi que les jours de jeûne - mercredi et vendredi. Habituellement, à cette époque, ils s’abstiennent de viande, de produits laitiers et, pendant un certain temps, de poisson. Mais l’essence du poste ne se limite pas à cela.

Vous pouvez vous préparer une salade avec des fruits de mer chers, trop manger avec des friandises « au carême » et dire : je jeûne.

Le jeûne sert justement à ce qu'une personne maîtrise sa chair : elle mange modérément et simplement. Il ne sera alors plus accablé par des pensées lubriques et la prière sera plus facile.

Mais si une personne ne regarde que la composition des produits, est constamment irritée, se promène avec un visage « à jeun » et s'imagine être une grande personne juste, alors cela ne sert à rien. Au contraire, cela ne fera qu’aggraver le problème.

Une autre méthode efficace pour combattre le péché de gourmandise est l’humilité.

Vous vous humiliez constamment, sachant notamment que sans l’aide de Dieu, il vous est difficile de faire face à cette maladie. Dans un autre cas, il existe un risque, en plus d'un prétendu soulagement de la suralimentation et d'une perte de poids notable, d'avoir un astérisque de fierté sur le front. Et il sera encore plus difficile de lutter contre cela.

Prenez-le pour vous et parlez-en à vos amis !

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C'est facile d'être croyant quand tout va bien. Une personne a une famille, un travail, un logement, des vêtements, de la bonne nourriture, du temps pour elle et sa famille et des fonds pour voyager à l'étranger. Vous pouvez aller à l'église, allumer des bougies et le remercier pour le succès de tout. Et si la paix était troublée par les chagrins ?

Un mode de vie sédentaire, un stress fréquent - ces facteurs peuvent provoquer un excès de poids. Les faibles niveaux de revenus contribuent également à l’obésité, car un régime alimentaire bien composé devrait comprendre de grandes quantités de légumes frais, de fruits, d’herbes, de poissons gras, de fruits de mer et très peu de glucides tout au long de l’année. Les personnes à faible revenu mangent principalement du pain, des pâtes, des conserves et des saucisses. Naturellement, cet ensemble de produits entraîne une prise de kilos en trop. De nombreux jeûneurs ont noté que pendant la période de jeûne, ils avaient pris 4 à 5 kg, bien qu'ils n'aient pas mangé de viande ni de produits laitiers - tout cela est dû à une mauvaise alimentation. Il arrive qu'après avoir décidé de lutter contre les kilos en trop, notre confiance dans le fait que tout s'arrangera fonde de jour en jour, et maintenant nous avons abandonné et sommes revenus à notre mode de vie antérieur. La prière orthodoxe pour perdre du poids peut renforcer notre foi et nous aider à terminer ce que nous avons commencé.

La passion de la gourmandise est un péché pour une raison. Les personnes qui s’adonnent constamment à la nourriture en deviennent progressivement les esclaves. Ils ne peuvent plus s’arrêter et manger à chaque occasion. Les énormes quantités de nourriture qu'un glouton consomme à un moment donné terrifient une personne normale, mais pour quelqu'un qui est soumis à la passion de la gourmandise, il semble qu'il n'y ait pas assez de nourriture. Et à chaque fois, les portions deviennent de plus en plus grosses. Pour réussir à lutter contre l'obésité, il faut d'abord reconnaître l'existence même du problème de la suralimentation, ce sera déjà un grand pas vers un poids normal. Deuxièmement, après avoir commencé la lutte, ne vous laissez pas aller à vos faiblesses - ne vous autorisez même pas un morceau, même un demi-morceau d'un aliment savoureux - si vous sentez que vous êtes sur le point de vous mettre en colère, éclairez votre esprit avec une prière chrétienne pour perte de poids et chasser le péché de gourmandise.

Prières qui sont accomplies avant et après avoir mangé de la nourriture.

Prières avant de manger :

Notre Père qui est aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite, comme au ciel et sur la terre. Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien; et remets-nous nos dettes, comme nous remettons à nos débiteurs ; et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal.

Vierge Marie, réjouissez-vous. Bienheureuse Marie, le Seigneur est avec vous ; Tu es bénie entre les femmes et béni est le fruit de tes entrailles, car elle a donné naissance au Sauveur de nos âmes.

Le Seigneur a pitié. Le Seigneur a pitié. Le Seigneur a pitié. Bénir.

Par les prières des saints, nos pères, Seigneur Jésus-Christ notre Dieu, ayez pitié de nous. Amen.

Prières après avoir mangé :

Nous te remercions, Christ notre Dieu, car tu nous as comblés de tes bénédictions terrestres ; ne nous prive pas de ton Royaume céleste, mais comme au milieu de tes disciples tu es venu, Sauveur, donne-leur la paix, viens à nous et sauve-nous.

Il est digne de manger pendant que vous bénissez véritablement la Théotokos, la Bienheureuse et la Très Immaculée et la Mère de notre Dieu. Nous Te magnifions, le Chérubin le plus honorable et le plus glorieux sans comparaison, les Séraphins, qui as enfanté Dieu le Verbe sans incorruptibilité.

Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.

Le Seigneur a pitié. Le Seigneur a pitié. Le Seigneur a pitié.

Par les prières des saints, nos pères, Seigneur Jésus-Christ notre Dieu, ayez pitié de nous. Amen.

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.
Amen.

Prière chrétienne pour la perte de poids due à la gourmandise

Contre la gourmandise : "Dieu ait pitié de moi, car je suis faible ! Accorde-moi de maîtriser mon ventre et d'acquérir la vertu d'abstinence."

Contre la paresse : "Dieu, aie pitié de moi, car je suis faible ! Aide-moi à freiner ma paresse ! Donne-moi le zèle pour les œuvres salvatrices et pour acquérir les vertus dont j'ai besoin ! Donne-moi la force de travailler et de porter ma croix !"

En priant, nous nous calmons, prenons confiance en nos capacités et notre état émotionnel paisible contribue à normaliser les processus métaboliques. Une forte prière à Saint Irinarque de Rostov pour une perte de poids rapide aide à perdre rapidement des kilos en trop. Mais lorsque nous demandons à un saint une perte de poids facile, nous devons nous rappeler que le saint intercède simplement avec ses demandes pour nous auprès du Tout-Puissant, pendant que nous recevons la guérison elle-même de notre Seigneur.

Prières pour la perte de poids à Saint Irinarque de Rostov pour sa puissance.

Oh, Grand serviteur de Dieu et glorieux faiseur de miracles, Révérend Notre Père Irinarsha ! Regardez-nous, pécheurs, dans nos chagrins et nos circonstances, nous crions vers vous avec zèle et plaçons tout notre espoir en vous pour l’amour de Dieu. Nous te le demandons avec beaucoup de tendresse : par ton intercession auprès du Seigneur Dieu, demande-nous la paix, une longue vie, l'amour fraternel, la fécondité de la terre, la bonté de l'air, des pluies opportunes et une bénédiction d'en haut pour toutes nos bonnes entreprises. Délivre-nous tous par tes saintes prières de tous les troubles : famine, grêle, inondation, feu, épée, vers nuisibles, vents corrupteurs, ulcères mortels et morts inutiles (soudaines), et dans toutes nos peines sois notre consolateur et notre aide, nous sauvant de chutes pécheresses et rendant les héritiers dignes d'être le Royaume des Cieux, puissions-nous glorifier avec vous tout le Bon Donateur, le Dieu Trinité, le Père et le Fils et le Saint-Esprit ! Amen!

De la passion de la gourmandise

Archimandrite Raphaël (Karelin)

Le péché d'Adam, transmis de génération en génération, contient le potentiel de tous les péchés humains. Les Saints Pères, qui ont vécu de nombreuses années d'expérience dans l'ascétisme, ont vu les profondeurs de l'âme humaine - cette cachette où surgissent les pensées et les désirs. À partir d'une mosaïque complexe de péchés, ils ont identifié et décrit huit passions principales - huit ulcères de l'âme, huit rivières d'eau morte coulant de l'enfer, d'où proviennent d'autres péchés comme des ruisseaux et des ruisseaux. Les lits de ces rivières, comme des méridiens, entourent la terre, et leurs sources et leurs embouchures se connectent dans le monde souterrain.

Les huit passions sont liées les unes aux autres comme les maillons d'une chaîne avec laquelle le diable lie les gens et les entraîne avec lui comme un conquérant des captifs. Ce sont les huit têtes de l’hydre avec lesquelles tout chrétien doit lutter ; Il s’agit d’un filet invisible dans lequel Satan tente d’attraper le globe tel un trappeur depuis le huitième millénaire.

Le premier maillon de cette chaîne est la gourmandise. Pour beaucoup de gens, cela apparaît comme une faiblesse innocente qui n’inspire pas beaucoup d’inquiétude, d’autant plus que les conséquences de ce péché, comme les croûtes de la lèpre, n’apparaissent pas immédiatement, mais après des années. Mais il ne faut pas oublier qu’après la chute d’Adam, l’harmonie entre l’âme et le corps de l’homme a été rompue. Le corps – instrument de l’âme et partie organique de la personnalité humaine – est devenu le substrat des passions et de la luxure. Le corps est l'esclave de l'esprit. Cette esclave, enflammée par son âme, voulait lui commander. Comme l'Ève d'Adam, elle séduit l'esprit avec la douceur imaginaire des passions et captive le cœur avec le sombre mystère du péché, comme un rebelle se rebelle contre l'esprit, essayant de le renverser du trône et de devenir elle-même la reine du monde. trimerium humain - esprit, âme et corps.

Le corps est un mauvais ami et un bon ennemi. Sans corps, la personnalité humaine ne se forme pas. Sans corps, l’esprit et l’âme ne peuvent pas s’exprimer extérieurement par des paroles et des actes. La chair mauvaise est toujours prête à trahir l'âme au diable pour des sous de cuivre de plaisirs vils - tout comme Judas a vendu à mort son Maître pour trente pièces d'argent. Le corps est un compagnon insidieux de l'âme sur le chemin épineux menant au royaume des cieux, qui soit le suit docilement, soit tente de l'attirer sur le large chemin pavé menant à la mort éternelle. Vous pouvez comparer l'âme et le corps avec un cavalier et un cheval sauvage : si le cavalier desserre le mors, alors le cheval se précipitera partout où il regarde, et tous deux tomberont dans la fosse.

La gourmandise est la victoire du corps sur l'esprit ; c'est un vaste champ dans lequel toutes les passions grandissent avec vigueur ; c'est la première marche d'un escalier raide et glissant menant aux enfers. Dans le livre biblique de la Genèse, il est écrit que Dieu regarda la terre et vit que tous les hommes étaient chair et que son Esprit ne pouvait pas habiter en eux. L'humanité antédiluvienne n'a pas accompli son destin : le principe charnel a vaincu le spirituel, comme s'il l'engloutissait. C'était un triomphe de la chair qui marquait le début de la fin. L’humanité n’a pas seulement plongé dans le marais de la matérialité, mais elle a oublié Dieu ; Devenu poussière terrestre, il s'est érigé des idoles à partir de la poussière - de nouveaux dieux morts. L'idolâtrie, la sorcellerie, la sorcellerie, la débauche et le cannibalisme ont commencé à se répandre comme une peste dans tout le pays. Le culte de la chair a transformé l’histoire humaine en une orgie sans fin. Déjà avant le Déluge, l’humanité périssait spirituellement dans le flot de ses passions. Le Déluge, tout comme un fossoyeur, a creusé une fosse commune pour les morts et a fait du fond de l'océan un cimetière pour toute chair. Les corps des gloutons ont été engloutis par le ventre de la mer, et les âmes des complices des démons ont été englouties par le ventre insatiable des enfers.

L'histoire se répète. Le Seigneur a comparé les temps de Noé à la fin des temps. Encore une fois, la chair commence à triompher de l'esprit, et le démon - de la chair, la corrompant, la corrompant et se moquant d'elle de toutes les manières possibles.

La gourmandise déforme une personne. Quand on voit un glouton, on se souvient involontairement d'un marché où pendent des carcasses sanglantes d'animaux ramenés de l'abattoir. Il semble que le corps du glouton pend à ses os, comme des carcasses écorchées sur des crochets de fer.

Le ventre, lourd de nourriture, plonge l’esprit dans un sommeil morose, le rendant paresseux et ennuyeux. Un glouton ne peut pas réfléchir profondément et raisonner sur des choses spirituelles. Son ventre, comme un poids de plomb, tire l'âme terrestre vers le bas. Une telle personne ressent particulièrement intensément sa faiblesse pendant la prière. L’esprit ne peut pas entrer dans les paroles de la prière, tout comme un couteau émoussé ne peut pas couper le pain. En ce sens, la gourmandise est une trahison constante de la prière.

Il convient de noter que la gourmandise assombrit également les capacités intellectuelles et créatrices d’une personne. Presque aucun des poètes et artistes exceptionnels ne se distinguait par la gourmandise et n'avait un corps ressemblant à un tonneau de bière. A titre d'exception, on peut citer le poète Apukhtin, qui ressemble à la peinture de Gargantua. Un jour, un enfant, voyant Apoukhtine parmi les invités de sa maison, s'écria avec surprise : « Maman, quel genre de créature humanoïde est-ce !

Souvent un glouton, fatigué du poids de son propre corps, qui entraîne un essoufflement et un épuisement, et de la nécessité de surmonter constamment la taille de son propre ventre comme un obstacle, lorsqu'il est nécessaire de se pencher pour ramasser quelque chose. le sol ou attacher ses lacets, décide de déclarer la guerre au démon de la gourmandise et de le détruire comme son propre ennemi. Il copie des régimes dans des magazines et annonce à ses proches que bientôt sa silhouette ne ressemblera plus à un tableau flamand, mais à une statue d'Apollon. Cependant, un tel glouton qui s'est mis au régime se retrouve le plus souvent dans le rôle d'un gladiateur qui, sans armes, est entré dans un combat avec une bête sauvage : au début il résiste encore, puis tombe, mis en pièces par le griffes et crocs du prédateur. Au début, le glouton adhère à un régime strict et regarde victorieusement ceux qui l'entourent, comme Hercule après un autre exploit, mais ensuite, incapable de résister à la douleur lancinante dans son estomac, il se jette sur la nourriture, comme s'il voulait rattraper son retard. temps perdu.

Dans la gourmandise, on distingue deux passions : la gourmandise et la folie laryngée. La gourmandise est un désir insatiable de nourriture, c'est une agression du corps contre l'âme, un harcèlement constant du ventre, qui, tel un publicain cruel, exige d'une personne un hommage exorbitant, c'est la folie du ventre, qui absorbe sans discernement la nourriture, comme une proie hyène affamée. L'estomac d'une telle personne est comme un sac dans lequel un propriétaire avare fourre des choses sans discernement lorsqu'il se prépare pour un long voyage, puis traîne avec difficulté la cargaison inutile.

La laryngopharynxie est une envie constante d'une alimentation savoureuse et raffinée, c'est la volupté du larynx. Une personne doit manger pour vivre, mais ici, elle vit pour manger. Il planifie le menu à l'avance avec un regard tellement préoccupé, comme s'il résolvait une énigme ou un problème mathématique. Il dépense tout son argent en friandises, tout comme un joueur perd sa fortune dans l'excitation.

Il existe également d'autres types de gourmandise, à savoir : l'alimentation secrète - le désir de cacher son vice ; manger tôt - lorsqu'une personne, à peine réveillée, commence à manger sans encore ressentir la sensation de faim ; manger à la hâte - une personne essaie de remplir rapidement son ventre et avale de la nourriture sans la mâcher, comme une dinde; non-respect du jeûne, consommation d'aliments nocifs pour la santé en raison de la convoitise du larynx. Les anciens ascètes considéraient également la consommation excessive d’eau comme de la gourmandise.

Comment se débarrasser de la gourmandise ? Voici quelques conseils. Avant le repas, il faut prier secrètement pour que le Seigneur donne l'abstinence et aide à mettre une limite aux désirs du ventre et du larynx ; rappelez-vous que notre corps, avide de nourriture, deviendra tôt ou tard lui-même la nourriture des vers, extraits de la terre - une poignée de poussière terrestre ; imaginez ce que la nourriture se transforme dans le ventre. Vous devez déterminer mentalement par vous-même la quantité de nourriture que vous aimeriez manger, puis en retirer un quart et le mettre de côté. Au début, une personne ressentira une sensation de faim, mais lorsque le corps s'y habituera, il faudra alors à nouveau lui retirer un quart de la nourriture - c'est ce que conseille saint Dorothée dans ses enseignements. Voici le principe de réduire progressivement la nourriture jusqu’à la quantité nécessaire à la vie. Souvent, le démon tente une personne, lui faisant peur qu'à cause du manque de nourriture, elle deviendra faible et malade, ne pourra pas travailler et deviendra un fardeau pour les autres. La famille sera également inquiète et regardera son assiette avec anxiété, le poussant constamment à manger davantage.

Les Saints Pères conseillent de limiter d'abord la consommation des aliments épicés et irritants, puis des aliments sucrés qui ravissent le larynx, puis des aliments gras qui font grossir le corps. Vous devriez manger lentement – ​​de cette façon, vous vous sentirez rassasié plus rapidement. Vous devez vous lever du repas lorsque votre première faim est satisfaite, mais vous avez quand même envie de manger. Autrefois, il y avait une coutume de manger en silence. Les conversations superflues détournent l'attention et une personne, emportée par la conversation, peut automatiquement manger tout ce qui est sur la table. Les anciens conseillaient également de lire la prière de Jésus pendant les repas.

Concernant la mesure de la consommation d’eau, il faut rappeler que la soif peut être naturelle et fausse. Pour les distinguer, il faut garder un peu d'eau dans la bouche sans l'avaler : si la soif est fausse, alors elle s'en va, et si elle reste, alors elle est naturelle.

Toutes les passions sont liées les unes aux autres ; leur combinaison ressemble à une mosaïque colorée ou à des motifs de tapis fantaisie. Ainsi la gourmandise peut se combiner avec la passion de la colère. Certaines personnes, dans un état de colère, et en général d'excitation et d'anxiété, ont envie de mâcher quelque chose pour distraire leurs pensées ; et comme une personne en colère est presque toujours excitée, elle s'habitue à mettre constamment de la nourriture dans sa bouche. Les gloutons justifient leur passion par leur état mental - le désir de sortir du stress. Mais en conséquence, ils ne gagnent pas en tranquillité d'esprit, mais en kilos en trop.

La gourmandise se conjugue parfois avec l’avarice. Une telle personne est prête à manger de la nourriture avariée et moisie plutôt que de la jeter. Les gloutons avares stockent la nourriture comme héritage, heureux d'avoir des provisions pour longtemps. Ce n’est que lorsque la nourriture commence à se détériorer et à pourrir qu’ils décident de l’utiliser comme nourriture. Les avares, lorsqu'ils traitent des invités, les détestent dans leur cœur comme des envahisseurs et ressentent du tourment pour chaque morceau qu'ils mangent. Mais eux-mêmes aiment aller déjeuner chez leurs amis et même établir un emploi du temps - quand et à qui aller.

La gourmandise combinée à la vanité donne lieu à une alimentation secrète. Une personne vaniteuse a peur de passer pour un glouton. Il mange avec abstinence devant les gens, mais lorsqu'il est seul, il se dépêche d'assouvir sa passion. Il possède un endroit précieux où il cache la nourriture des regards indiscrets. Regardant autour de lui et s'assurant qu'il n'y a personne, il s'approche du placard, comme un chevalier avare s'approche d'un coffre au trésor, en sort de la nourriture et la dévore rapidement. Il faut dire que le mot slave « dévorer » signifie « faire un sacrifice ». Le glouton sacrifie à son ventre comme un païen à une idole.

Il existe des péchés qui s'apparentent à la gourmandise, comme manger sans prier, se plaindre de la nourriture, boire trop d'alcool, faire des blagues obscènes, utiliser un langage grossier, jurer, se disputer et se quereller pendant les repas. Les démons se rendent à ces fêtes comme les mouches au miel et profanent la nourriture avec des impuretés invisibles.

Nous pouvons dire que le péché de gourmandise représente la consommation progressive de l'âme par le corps, à la suite de laquelle le principe céleste et spirituel d'une personne s'efface et elle devient une chair aveugle.

Les anciens d'Optina ont écrit sur les passions de la gourmandise, de la consommation de vin et du tabac, et ont donné des conseils sur la façon de combattre ces passions.

À propos de gourmandise.

De l'héritage des aînés d'Optina

Le révérend Leo a insisté ;

"Résistez autant que possible à la nourriture et aux collations et essayez de manger des aliments modérément légers et bien connus."

Le moine Antoine a noté que les choses qui entravent le plus la tendresse sincère sont l'exaltation (grossissement) et la suralimentation :

« Si vous n’avez pas de tendresse dans votre âme, comprenez : parce que la grandeur de votre âme est dans votre cœur ou que vous êtes accablé par la suralimentation, cela ne laisse pas votre âme être touchée. »

Le moine Ambroise a écrit à propos de l'abstinence et des trois degrés de satiété :

« Vous écrivez à propos de la nourriture qu'il vous est difficile de vous habituer petit à petit, de sorte qu'après le déjeuner vous avez encore faim. Les Saints Pères ont établi trois degrés en matière d'alimentation : l'abstinence - pour avoir un peu faim après avoir mangé, le contentement - pour ne pas avoir faim ni satiété, et la satiété - pour manger pleinement, non sans un certain fardeau.

Parmi ces trois degrés, chacun peut en choisir un, selon ses atouts et selon sa structure, sain ou malade.

Parfois, les anciens Amrosiy disaient brièvement mais à juste titre :

"Les lèvres explicatives sont une auge à porc."

Le moine Joseph a également mis en garde contre le plaisir excessif du corps :

« Si vous gardez votre ventre de la satiété et du plaisir, et aussi votre corps d'un repos excessif, alors le Seigneur vous aidera bientôt à travailler davantage pour votre âme que pour votre corps. »

Un ventre rassasié demande de plus en plus de nourriture, mais cela ne sert à rien. Frère Joseph mangeait très peu de nourriture. Surpris par cela, ils lui demandèrent un jour s'il lui était difficile d'atteindre une telle abstinence ou si cela lui était déjà donné par la nature. Il répondit par ces mots :

« Si une personne n’est pas forcée, même si elle a mangé toute la nourriture de l’Égypte et bu toute l’eau du Nil, son ventre dira quand même : j’ai faim !

Le moine Barsanuphe a souligné que la gourmandise conduit à un sommeil excessif. Il a conseillé de ne pas manger jusqu'à satiété :

« Le sommeil et l’utérus sont liés. Le ventre plein, le moine dort beaucoup et se réveille plus qu'il ne le devrait. Je vous l'ai dit et je vous dis : mangez à votre faim, mais pas jusqu'à la satiété. Si vous êtes rassasié, posez une cuillère. Et un autre est déjà rassasié, mais il mange et mange encore ; les yeux ne sont pas pleins – c’est un péché.

Pour les personnes de corpulence différente et ayant une activité physique différente, la quantité de nourriture sera également différente. Le révérend Nikon a rappelé :

« Une livre de pain suffit pour le corps d’une personne, quatre livres de pain suffisent pour le corps d’une autre personne – elle ne se contentera pas de moins de pain. C'est pourquoi saint Jean Chrysostome dit qu'un jeûneur n'est pas celui qui consomme une petite quantité de nourriture, mais celui qui consomme moins de nourriture que ce qui est nécessaire à son corps. C’est ça l’abstinence.

Passion du vin : comment y faire face

Le moine Léon a écrit sur la passion de boire du vin : cela apporte « un grand chagrin et une grande maladie ». Il a également noté que pour guérir une personne souffrante, en plus des prières pour elle, sa propre volonté est nécessaire, sans laquelle les prières des autres peuvent échouer :

"J'exprime mes plus sincères condoléances pour la maladie... de votre cher fils Z. Je sais que ce grand chagrin et cette maladie vous rapprochent, vous et ceux qui lui tiennent à cœur. Nous, selon nos forces, nous obligeons à prier le Seigneur de le délivrer de cette passion, mais il faut aussi qu'il y ait aussi son désir volontaire de quitter cela et sa contrainte, et sans cela nos prières pécheresses ne peuvent pas suivre . Lorsque « la prière des justes est accélérée » uniquement grâce aux efforts des autres, combien plus encore notre prière pécheresse ne peut-elle agir sans bonne volonté.

L'aîné a écrit ceci à propos du sort de ceux qui étaient soumis à la passion de l'ivresse :

« Quel sort réservés à ceux qui sont sujets à cette faiblesse ? Ils sont assaillis par des maladies corporelles, une vie misérable, une vieillesse prématurée et la mort ; et les impulsions pécheresses qui éloignent l'âme de Dieu et le privent de sa grâce sont les plus dangereuses de toutes !... L'âme est éternelle ; Tu dois avant tout prendre soin d’elle !

Le moine Léon a expliqué que la passion de l'ivresse est tolérée pour l'orgueil et l'arrogance ou pour « violation de la conscience contre le saint mariage », c'est-à-dire pour violation de la fidélité conjugale. Le moine conseillait de s'obliger à l'humilité et de recourir à la confession :

« Et du fond de mon cœur, je souhaite que votre frère soit délivré de la passion ivre ; mais seulement si cette passion est tolérée soit par orgueil et arrogance, soit par violation de la conscience contre le saint mariage, alors il est obligé, d'abord, de s'humilier de toutes les manières possibles ou de faire une confession - de se repentir vraiment devant un confesseur habile. .. Et alors le Seigneur l’aidera.

Le moine Ambroise ordonna :

"Le remède spirituel est que votre amie fasse attention à l'angoisse spirituelle, à cause de l'impatience dont elle est plongée dans l'infirmité de boire du vin."

En général, les anciens d'Optina ont prêté attention à la confession obligatoire de tous ceux qui souffrent de la passion de boire du vin, car la cause de la consommation de vin est souvent une angoisse spirituelle et provient de péchés non avoués. Le moine Ambroise a accordé une attention particulière au fait que pour combattre la passion de l'ivresse, une confession complète est nécessaire, dès l'enfance :

« Et pour que cette affaire soit ferme et durable, il faut une confession et un repentir sincères et parfaits tout au long de votre vie, dès l’âge de 6 ans. »

L'aîné a également conseillé à ceux qui souffrent d'angoisse spirituelle et de passion pour boire du vin, lorsque la mélancolie et le découragement apparaissent, de lire la prière et l'Évangile avec des arcs :

« Un homme, qui souffrait à la fois de mélancolie et de consommation de vin, fut délivré de la manière suivante : lorsqu'il ressentit de la mélancolie, il se retira dans un lieu secret et fit 33 révérences avec la prière : « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié sur moi, pécheur », et la mélancolie recula. Et quand la mélancolie est réapparue, il a refait la même chose, et avec une telle prière, lorsque la mélancolie est apparue, il s'est complètement débarrassé de la consommation de vin et de la mélancolie elle-même. Une autre personne s’est débarrassée de la mélancolie et de la consommation de vin en lisant l’Évangile.

Frère Joseph a conseillé :

« Que le Seigneur délivre Constantin de l'ivresse. Laissez-le parler et participer aux Saints Mystères. Et puis il servira un service de prière à la Mère de Dieu et lui demandera sincèrement de l'aide.

Guérisseuse spirituelle traditionnelle VICTORIA.

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• - si la médecine moderne ne peut pas établir un diagnostic précis pour vous ;
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• - si vous vous sentez mal dans la cathédrale (église) (lourdeur dans les bras, les jambes, la tête, mal de dos, pleurs), une malédiction évidente est imposée ;
• - si vous entendez une voix qui vous appelle, mais qu'il n'y a personne à proximité ;
• - si vous vous sentez mal, mal à l'aise dans l'appartement, vous entendez des bruissements, des coups, vous n'avez aucune force - cela signifie que vous avez des dégâts dans l'appartement (de la terre a été ajoutée, de l'eau a été ajoutée, des aiguilles dans les montants de la porte, peut-être que vous gardez les « ficelles » du défunt à la maison, les objets du mort, une serviette ou des foulards du cimetière, notamment ceux où ils sont descendus dans la tombe) ;
• - si votre voiture a constamment des pannes ou des accidents, alors la voiture est sous le mauvais œil ou endommagée ;
• - si les choses allaient bien pour vous, mais que dernièrement vous ressentez un « mur », ou que le problème devrait être résolu positivement en concluant des contrats, etc., mais qu'au dernier moment quelque chose est intervenu, cela signifie que vos concurrents « bloquent » » vous sur le plan astral, et puis il y a des pertes matérielles. Et plus vous êtes nerveux et en colère, plus vous satisfaireez les besoins des forces obscures en énergie négative, vous causant ainsi encore plus de dégâts ;
• - si vous avez des « calculs » dans les reins et le foie (autrefois on les appelait « pierres tombales », cela signifie que vous avez été scellé) ;
• - si vous bâillez, pleurez, ressentez des frissons, tremblez à l'église (détérioration due à la maladie) ;
• - si vous ou votre famille cassez souvent la corde ou la chaîne à laquelle est suspendue la croix, notamment si elle disparaît ou se perd (un sortilège a été lancé) ;
• - si vous en avez marre de la solitude et que vous n'arrivez pas à retrouver votre moitié (dommage à la solitude) ;
• - si vous ne pouvez pas vendre un appartement ou une maison pendant une longue période (ça veut dire que c'est scellé).

Evagre de Pont fut le premier auteur chrétien qui, à la fin du IVe siècle. a parlé de huit mauvaises pensées : la gourmandise, l'orgueil, la colère, l'avidité, la vanité, la luxure, la tristesse et le découragement. Un peu plus tard, le pape Grégoire Ier le Grand combina la tristesse et le découragement, la vanité et l'orgueil en un seul péché, auquel il ajouta l'envie. Oh, et nous avons écrit en détail plus tôt. Aujourd’hui, nous allons parler d’un phénomène appelé « gourmandise » et des « pécheurs » qui vivent pour manger et boire.

Mère de tous les péchés capitaux

Nous avons commencé une série d'articles sur les péchés mortels par la gourmandise, car toutes les autres passions commencent par elle. Une personne qui s'autorise à manger beaucoup sera dans 90 % des cas sujette à un désir sexuel excessif (les mêmes hormones de joie et de plaisir sont libérées - dopamine et endorphines), à la paresse (après avoir trop mangé, on n'a plus vraiment envie de faire quoi que ce soit). ), découragement (prise de poids, par exemple ) et etc.

« Le commencement de tout mal est l'espoir du ventre et la détente de soi avec le sommeil... La saturation est la mère de la fornication, de ceux qui sont tombés dans le gouffre de l'iniquité, et dans la mesure où celui qui travaille dans le ventre, pour dans la mesure où il se prive de goûter aux bénédictions spirituelles », a écrit Pontisky dans son essai « Sur les huit mauvaises pensées ».

On pense qu’un glouton place sa satiété et son plaisir de manger avant tout dans la vie. On dit généralement à propos de ces personnes : « Ils vivent pour manger ». Cette soumission à une nourriture délicieuse est intrinsèquement une forme d’esclavage. Et les personnes souffrant d'obésité en sont la preuve. Ils semblent vouloir devenir plus minces, perdre les kilos qu’ils détestent, mais ils ne peuvent pas non plus refuser les « goodies ». Et c'est une attitude très anormale envers la nourriture.

Cependant, la gourmandise n’inclut pas seulement la gourmandise.

Dans l’esprit de nombreuses personnes, la gourmandise est une consommation excessive de nourriture. En fait, ce n'est pas vrai. Selon l'enseignement, la gourmandise fait partie des démons qui tourmentent l'âme. La seconde est la dépendance à la nourriture savoureuse. Ainsi, les gourmets, qui connaissent bien toutes les gourmandises, sont aussi des gloutons.

Le troisième démon conduit les gens à l’anorexie et à la boulimie. De nombreuses personnes qui perdent du poids commencent à être sensibles à la nourriture, divisant chaque repas en heures et en calories. En se concentrant uniquement sur leur poids, certaines personnes arrêtent complètement de manger. Et ici, selon la tradition chrétienne, ils deviennent des pécheurs (du point de vue médical, l'anorexie et la boulimie sont bien sûr des troubles neuropsychiatriques. Vous pouvez lire l'article « Anorexie mentale, ou trouble alimentaire de la santé mentale »).

Types de gourmandise

1. L'envie de manger quelque chose avant l'heure impartie. Par exemple, le déjeuner est à midi et vous avez déjà pris trois petits-déjeuners.

2. Saturation. Dans ce cas, une personne s’intéresse davantage à la quantité de nourriture qu’à sa qualité et son goût. La limite de la suralimentation, c’est quand il faut se forcer à manger quelque chose. La langue grecque a même un terme - "gastrimargia" (du grec gourmandise) - le désir d'une personne de remplir son ventre sans prêter particulièrement attention au goût des aliments.

3. Ne manger que des plats gastronomiques. Ce phénomène est également appelé lemargy (du grec folie laryngée) - le désir d'une personne de profiter de la consommation d'aliments savoureux, de profiter des propriétés organoleptiques. Nous parlons de gourmets.

4. Alimentation secrète - le désir de cacher son vice (par exemple, manger seul le soir sans lumière).

5. Manger une plaie. Dès qu'une personne se réveille, elle commence à manger, sans encore ressentir la sensation de faim.

6. Manger hâtivement. La personne essaie de remplir rapidement son ventre et commence à avaler de la nourriture sans la mâcher, comme une dinde.

Manger pour vivre

Si trop et pas assez manger sont un péché, et que l'amour des gourmandises est aussi un péché, alors comment manger pour ne pas devenir glouton ? Ne manger que des aliments insipides ? Non, il n’y a pas besoin d’extrêmes ici. L'enseignement à ce sujet dit ce qui suit :

Manger sur un coup de tête signifie vouloir prendre de la nourriture non pas par besoin corporel, mais pour faire plaisir au ventre. Si vous voyez que parfois la nature accepte plus facilement un légume que le sotchi (un plat maigre composé de grains de blé bouillis, parfois de riz ou de lentilles, mélangés à du jus de graines et du miel - ndlr), et non par caprice, mais par légèreté de la nourriture elle-même, il faut la distinguer. Certains ont par nature besoin de nourriture sucrée, d'autres salées, d'autres acides, et ce n'est ni passion, ni caprice, ni gourmandise.

Parfois, vous pouvez vous permettre de manger quelque chose « sur un coup de tête », mais cela n'est autorisé que les jours fériés, et de préférence ceux de l'église. Dans ce cas, vous devez vous limiter à une petite portion sans additifs. Et surtout, il ne faut pas rêver d'un festin, imaginez-vous en train de déguster de délicieux plats.

Attitude envers les gloutons

Gula est traduit du latin par gourmandise, gourmandise. Ce mot est fermement entré dans la langue française ancienne et y a existé presque jusqu'au début de l'ère moderne.

Les gens qui vivaient à cette époque décrivaient un glouton comme « une personne qui a soif de plats riches et de bons vins, dépassant constamment les limites fixées par Dieu, détruisant tous les ordres sur terre et créant une menace pour l’État ».

En vieux français, le mot « glouton » (gloz, glot ou glou) désignait également un tapageur, une personne au caractère dangereux et imprévisible. Et les femmes étaient appelées « gloutes », ce qui signifiait « nymphomane », « prostituée » ou « débaucheuse ».

Les gloutons ont toujours été condamnés. Il y en a des mentions dans les livres de l'Ancien et du Nouveau Testament. Le roi Salomon, dans le Livre des Proverbes de Salomon, a écrit : « Ne soyez pas parmi ceux qui s'enivrent de vin, ni parmi ceux qui sont rassasiés de viande : car l'ivrogne et celui qui est rassasié deviendront pauvres, et le somnolence sera vêtu de haillons. » Il a également conseillé : « Et mettez une barrière dans votre gorge si vous êtes gourmand. »

La mauvaise attitude des croyants envers les gloutons nous est également démontrée par les peintures murales des églises. Dans l’un d’eux, un glouton au ventre gonflé, tel un chien, ronge un os. De l’autre, un ivrogne maigre se jette goulûment vers son verre. Dans la troisième, un homme chevauche un cochon (symbole des gloutons), tenant un morceau de viande dans une main et une bouteille de vin dans l'autre.

Avec l'aide de l'art, les gens voulaient transmettre à leurs ouailles une vérité simple : les envies excessives de nourriture et de vin sont mortelles pour le corps et l'âme. D'ailleurs, aujourd'hui, les médias et la publicité en parlent.

Piégé par tes désirs

Qu’est-ce qui pousse les gens à manger et à boire de manière excessive ? Dépendance. Lorsque nous avons faim, le niveau de dopamine, l’hormone du plaisir, baisse. Nous mangeons - nous nous sentons bien. Cet état s'observe également, par exemple, lorsque l'on gagne une compétition sportive ou lorsque l'on nous félicite.

Voulant se faire plaisir, de nombreuses personnes commencent à surstimuler la production de dopamine (cela se produit lorsque nous mangeons non pas parce que nous avons faim, mais parce que nous « voulons quelque chose de savoureux »). Et cela, selon la connaissance chrétienne traditionnelle, est de la gourmandise. Par conséquent, l’envie de prendre une collation est la même que l’envie de fumer ou de boire. La stimulation constante du système dopaminergique entraîne une déformation de la personnalité d’une personne. Ceci est d'ailleurs observé chez les toxicomanes.

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La gourmandise est un péché qui nous oblige à manger et à boire uniquement pour le plaisir. Cette passion conduit au fait qu'une personne, pour ainsi dire, cesse d'être un être rationnel et devient comme du bétail, ne possédant pas le don de parole et de compréhension. Les docteurs de l'Église nous disent que la gourmandise est un grand péché. Cela a forcé Adam à goûter au fruit défendu, cela est également devenu l'une des causes du déluge, chaque fois cela a détourné les Israélites de l'adoration du vrai Dieu et les a incités à servir des idoles, et ainsi de suite.

Ainsi, en « laissant libre cours » au ventre, nous nuisons non seulement à notre santé, mais aussi à toutes nos vertus, notamment la chasteté. La gourmandise enflamme la convoitise, car l'excès de nourriture y contribue. La luxure conduit à la chute, c'est pourquoi il est si nécessaire qu'une personne soit bien armée contre cette passion. Vous ne pouvez pas donner à l’utérus autant qu’il le demande, mais seulement ce qui est nécessaire pour maintenir sa force.

Les extrêmes, comme le disent les saints pères, sont également nocifs des deux côtés : à la fois l'excès de jeûne et la satiété du ventre. Nous en connaissons qui, n'étant pas vaincus par la gourmandise, furent renversés par un jeûne incommensurable et tombèrent dans la même passion de gourmandise à cause de la faiblesse résultant d'un jeûne excessif. De plus, l'abstinence immodérée est plus nocive que la satiété, car à partir de cette dernière, grâce au repentir, vous pouvez passer à une action correcte, mais à partir de la première, vous ne pouvez pas. La règle générale de modération en abstinence est que chacun, en fonction de sa force, de sa condition physique et de son âge, doit manger autant de nourriture que nécessaire au maintien de la santé du corps, et pas autant que l'exige le désir de satiété.

L’estomac ne doit recevoir que ce dont il a besoin, et pas plus. Après tout, le Seigneur n’a pas créé l’homme pour se nourrir, mais il a créé la nourriture pour l’homme afin qu’il ait la force de vivre et de travailler. La nourriture est comme un médicament : si vous buvez autant que le médecin vous l'a prescrit, vous n'en tirerez que des bénéfices, mais si vous buvez plus, cela sera nocif. La gourmandise est le début de nombreux péchés, et celui qui lutte constamment contre ce péché et le vainc peut dominer les autres péchés. C'est pourquoi tous les saints qui travaillaient dans le désert se sont d'abord forcés à vaincre la gourmandise, sachant qu'en vainquant cette passion, ils se débarrasseraient de toutes les autres.

Selon Grigori Dvoeslov, la gourmandise nous tente selon cinq types et façons. Ce sont la conception, la méthode, la qualité, la quantité et la situation (temps). Le temps nous oblige à anticiper le prochain repas sans bénéfice ni nécessité. Ainsi nous mangeons beaucoup plus tôt que l’heure prévue. La quantité de nourriture nous oblige à manger et à boire plus que nous ne le devrions. Qualité – recherchez des plats délicieux. La façon dont nous mangeons nous incite à manger avec passion, de manière insatiable, gourmande et prédatrice. L'idée est de cuisiner des plats avec imagination, pour qu'ils ravissent notre palais.

Diverses passions naissent de la gourmandise, c'est pourquoi elle est considérée comme l'un des sept péchés capitaux. La gourmandise grossit l'esprit, car la puanteur monte de l'estomac, obscurcissant l'esprit, rendant une personne léthargique et incapable de contemplation. En endormissant la partie rationnelle de l'esprit, la gourmandise gonfle les passions, faisant de l'homme un rêveur trompeur et bavard qui prononce des discours inappropriés et absurdes.

En même temps, l'esprit s'assombrit comme à cause du vin, et dans cette situation il n'est plus possible de retenir ni les sentiments ni le langage. Mais le pire, c'est que la conséquence de la gourmandise est l'impureté : celui qui considère l'estomac comme Dieu commet un péché mortel, puisque son objectif principal dans la vie est de manger et de boire. Ceux qui sont poussés par la gourmandise ne pensent pas aux commandements du Seigneur, et il y a ceux qui, s’enivrant consciemment de vin, commettent des outrages et des violences. En particulier, ces personnes obligent les autres à boire et à se régaler avec eux, même les jours de jeûne. La tendance à la gourmandise n’est pas en soi un péché mortel, à moins que vous ne le fassiez au risque de votre santé, à votre détriment ou pour tenter les autres.

Cependant, les coûts élevés de la nourriture affectent la situation financière de la famille. Et c'est un péché si vous voyez que vos proches ont besoin des choses les plus nécessaires, et en même temps vous continuez à apprécier la nourriture, à faire des reproches à vos proches et à ne pas avoir de compassion pour eux. Mais même si la gourmandise n’était pas considérée comme un péché mortel et qu’elle ne gênait pas notre vie, elle devrait quand même être évitée, car elle est nocive pour notre corps. Nous devrions donc haïr ce péché. Après tout, seuls les animaux insensés mangent pour accumuler de la graisse et sont ensuite abattus. Et les hommes sont créés à l’image et à la ressemblance de Dieu pour jouir de l’éternité et goûter Dieu au paradis.

Si vous contrôlez étroitement la chair, cela profite à l'âme, puisque vous acquérez des vertus.

Saint Jean de Cronstadt

Menez un mode de vie tel que vous vivez uniquement selon les impulsions et les désirs des animaux, pour dormir, manger, vous habiller, marcher, puis boire, manger et marcher à nouveau. Ce mode de vie tue finalement la vie complètement spirituelle d'une personne, faisant d'elle une créature terrestre et terrestre ; alors qu'un chrétien devrait être céleste même sur Terre

Et si vous voulez rester humain, retenez votre ventre et protégez-vous avec le plus grand soin afin de ne pas vous laisser accidentellement envahir par une seule sorte de gourmandise.

Si vous avez déjà été tenté par l'idée de manger avant l'heure prévue, vous devez y résister de toutes les manières possibles, à l'instar du moine décrit dans « Lavsaik ». Lorsque le démon encourageait le moine à manger le matin, il se disait : « Aie patience et mange à la troisième heure. » Quand arrivait la troisième heure, il se disait : « Faisons du bricolage » ou « Lisons les psaumes ». Puis il trempa lentement le biscuit dans l'eau et attendit ainsi jusqu'à la neuvième heure. Le moine se trouva libéré du péché de gourmandise.

Le deuxième type de gourmandise est la qualité de la nourriture, c'est-à-dire qu'une personne recherche consciemment des plats attrayants et savoureux. Ici, il faut aussi être très prudent et manger des aliments qui ne vous procurent pas de plaisir : ils ne chouchoutent pas le corps, mais entretiennent seulement la vie en lui. Si une nourriture simple vous semble insipide, vous devez alors manger uniquement du pain rassis pendant un certain temps, après quoi même du pain simple mais frais vous semblera un délice. Mais tout d'abord, vous devez attendre la neuvième heure (à l'époque moderne - trois heures de l'après-midi), lorsque vous avez assez faim. Ce n’est qu’alors que vous pourrez comprendre à quel point la nourriture la plus simple peut être délicieuse.

Le troisième type de gourmandise est la quantité de nourriture. Cela se produit lorsque vous mangez plus que ce dont votre corps a besoin. Ce type de gourmandise ne doit pas moins être gardé que les autres types de péché, car il est très dangereux. L'abondance de nourriture et de vin assombrit la partie rationnelle de l'âme et vous pouvez facilement vous perdre. Vous êtes joyeux de cœur, vous vous réjouissez et chantez, frappez dans vos mains et sautez de haut en bas, vous profanant avec des propos grossiers. Si vous mangiez et buviez suffisamment, vous ne vous comporteriez pas ainsi. Soyez prudent, sinon votre cœur sera chargé de houblon et, dans votre ivresse, vous ne pourrez pas éviter la colère et un éventuel désastre.

Vénérable Abba Feona

La gourmandise doit être surmontée non seulement pour nous-mêmes, afin qu'elle ne nous nuise pas avec une gourmandise pesante, et pas seulement pour qu'elle ne nous enflamme pas du feu de la luxure charnelle, mais pour qu'elle ne fasse pas de nous les esclaves de la colère ou de la rage. , la tristesse et toutes les autres passions.

Le quatrième type de péché concerne la manière de manger. Si vous mangez avec gourmandise et avalez tout rapidement, cela ne s'appelle rien de moins qu'une indignation porcine. Le bétail mange de cette façon, mais pas les humains. Et lorsque vous mangez, vous devez prendre soin de vous et écouter attentivement la lecture habituelle lors des repas. S'il n'y a pas de lecture, vous devez élever vos pensées vers Dieu et, en pensant à sa Passion salvatrice, prier. Dans ce cas, l’âme sera nourrie avec le corps.

Le cinquième et dernier type de gourmandise est le souci excessif de la qualité de la nourriture, c'est-à-dire l'habitude de ne choisir que des choses bonnes et variées. Vous devez haïr de toute votre âme cette habitude comme étant nuisible à l'âme et ne pas ressembler à ceux qui, selon l'expression de l'Apôtre Paul, ont un dieu dans le ventre. Ces gens servent le ventre avec le soin qui convient uniquement au service du vrai Dieu. Les enseignements des Saints Pères de l’Église peuvent vous aider à vous libérer de cette passion.

Mais avant tout, pensez aux difficultés que l'ivresse et la gourmandise causent à votre estomac, à la façon dont elles dépriment votre corps. Et qu'y a-t-il de si spécial dans la gourmandise ? Que peut nous apporter de nouveau manger des plats splendides ? Après tout, leur goût agréable ne dure que lorsqu’ils sont dans la bouche. Et après les avoir avalés, non seulement la douceur restera, mais aussi le souvenir de leur dégustation. Si vous n’y croyez pas, essayez de vous demander : quel agrément et quel goût ressentez-vous des aliments et des vins que vous avez mangés et bu au cours de votre vie ? Vous ne pourrez probablement pas vous en souvenir et vous aurez l’impression de n’avoir jamais rien essayé.

Le plaisir passe vite, alors lorsqu'une pensée vous tente, pensez que tout est déjà passé. N'accomplissez pas la volonté de la chair, car que vous mangiez des plats de choix le soir ou que vous vous limitiez au pain et à l'eau, le lendemain il n'y aura aucune différence. Ce n'est que dans le premier cas que vous aurez le péché de gourmandise, mais dans le second, non.

Quant aux méfaits et aux excès résultant de la passion de la gourmandise, il s'agit avant tout de dépenses inutiles liées au « entretien » de l'utérus, à diverses maladies résultant de l'ivresse et de la suralimentation, ainsi qu'à l'obscurcissement de l'esprit. Dans un tel état, une personne n'est pas capable de faire quoi que ce soit, ni spirituel ni physique, car elle ne veut rien. Il convient également de penser à la faim et à la soif éternelles que vous ressentirez après la mort, et qui sont clairement mentionnées dans l’Évangile de Luc.

Pensez à ce que la gourmandise et le plaisir de la chair vous apportent. Après tout, après sa mort, elle sera une bonne proie pour les vers. Pensez aussi au Repas Céleste, auquel tout le monde est convié. Mais si vous souhaitez prendre part à ce Repas, alors abstenez-vous de nourriture dans votre vie temporaire actuelle. Après tout, même ici dans ce monde, si vous êtes invité à dîner, vous ne mangerez ni ne boirez avant, sinon vous ne voudrez pas manger là où vous avez été invité.

Vénérable Jean Cassien le Romain

La gourmandise est divisée en trois types : un type encourage à manger avant une certaine heure ; un autre n’aime qu’être rassasié de n’importe quelle sorte de nourriture ; le troisième veut de la nourriture savoureuse. Contre cela, le chrétien doit faire preuve d’une triple prudence : attendre un certain temps pour manger ; n'en avez pas marre; contentez-vous de toute la nourriture la plus modeste.

Et enfin : souvenez-vous de l’abstinence du Sauveur, qui a jeûné 40 jours dans le désert. N'oubliez jamais la Passion de Jésus, mais souvenez-vous-en toujours avec une grande tristesse et une grande oppression du cœur. Évitez les dîners et les fêtes où beaucoup de nourriture est servie et où il est difficile de maintenir l'abstinence. Là, vous serez submergé par l'un des plats de fête. Nos ancêtres ont également subi cette tentation : lorsqu’ils ont vu le beau fruit et n’ont pas pu se retenir, ils ont commis un péché. Et nous, leurs descendants, payons désormais intégralement avec eux.

Pour apprendre l'abstinence, vous devez vous rappeler trois règles : premièrement, lorsque vous vivez avec d'autres, vous devez manger avec eux et en même temps ; deuxièmement, vous ne devez pas anticiper les heures de repas à moins que cela ne soit absolument nécessaire ; troisièmement, vous ne devriez pas être en retard à la table, afin de ne pas tenter les autres.

La même chose peut s'appliquer à la qualité de la nourriture : s'ils préparent un plat pour tout le monde et que l'on en veut un autre, alors ce n'est pas tout à fait bon. L'exception concerne une personne malade à qui un médecin a prescrit un régime particulier. Mais si vous refusez un plat commun de votre plein gré, alors c'est un péché. De plus, lorsqu’on s’abstient, on ne peut pas se plaindre ou condamner les autres, car la vertu de l’abstinence doit s’accomplir dans la paix et la joie du cœur. Il n’y a aucune récompense pour celui qui jeûne pour s’exalter aux yeux des autres, puisque le but de toute abstinence est d’acquérir la gloire de Dieu. Et ceux qui luttent pour la vanité et la gloire du monde n’en seront pas dignes. Il hérite plutôt du tourment avec le mangeur secret.

Chacun doit s'abstenir selon ses capacités, notamment de boire du vin. Ce n'est un secret pour personne que l'ivresse opprime la partie rationnelle de l'âme et devient donc la cause de dommages : des dommages au corps et à l'âme. Ceux qui ont soif de salut doivent se méfier du vin et ne jamais en boire. Et ce sont avant tout des femmes, des jeunes gens, des prêtres, des juges et des moines. Les jeunes sont facilement tentés parce que leur désir de chair est très fort. Le vin provoque un élan vers des aspirations débridées et un désordre, comme le dit l'apôtre Paul dans son épître à Tite.

Les femmes devraient également éviter le vin, car elles n’ont pas assez de force pour résister aux désirs charnels qu’alimente le vin. Ainsi, selon Valery Maxim, dans la Rome antique, les femmes ne buvaient jamais de vin. Les juges soucieux du bien-être du peuple ne devraient pas non plus boire de vin et commettre des outrages. Dans les Proverbes de Salomon, il est interdit aux rois de boire du vin afin de pouvoir prendre des décisions éclairées. Les clercs ne doivent pas non plus boire d'alcool, afin de lire avec révérence et d'accomplir les offices selon l'ordre, avec la crainte de Dieu et la tendresse, ce que ceux qui sont rassasiés ne pourront jamais faire.

Selon les Saints Pères, notre chair est un ennemi désordonné et audacieux : plus nous lui plaisons, plus elle combat cruellement contre nous. Ses maîtres sont les sentiments et les convoitises, ses armes sont les vins et les plats divers, et les blessures que reçoit l'âme sont les péchés. Les maladies de l'estomac, de la tête et des reins causent des dommages au corps. Si vous voulez les éviter, combattez-les par l'abstinence. La tempérance est la vertu qui enlève à la chair force et armes et peut la soumettre elle-même à la règle de la raison.

Saint Basile le Grand

Apprenez à garder le contrôle de votre ventre : il ne suffit pas à lui seul à rendre grâce pour les bienfaits qui lui sont apportés.

Tout comme l’ivresse peut se transformer en fornication, de même l’abstinence est la gardienne de la chasteté. L'abstinence freine la chair, faisant de l'homme le maître des passions et le vainqueur de l'ennemi qui nous confond. Par conséquent, nous devons haïr la gourmandise comme étant la cause première de tous les péchés. Nous devons particulièrement nous méfier de manger en cachette - un vice au caractère serpentin qui cause un grand tort à notre âme. Ce péché est si dégoûtant pour le Sauveur qu'il condamne une personne uniquement pour cela, sur lequel beaucoup de choses ont été écrites dans la littérature spirituelle. Pour ce seul péché, une personne sera tourmentée et aucun autre avantage ne lui bénéficiera. Par conséquent, l'ivresse et la gourmandise, et surtout la nourriture secrète, doivent être haïes de toute votre âme, afin de ne pas hériter des tourments éternels des pécheurs.

La gourmandise, à laquelle se livrent même les chrétiens ayant une vie spirituelle élevée, est souvent comparée à un aigle. Bien que cet oiseau plane dans le ciel, se cachant des visages des gens, à la première demande de son ventre, il descend au sol et se nourrit de charognes. Par conséquent, la gourmandise ne peut être supprimée par aucune force, comme les autres vices : elle ne peut être limitée que par la puissance de l’esprit. Cependant, si la gourmandise conquise commence à vous flatter par son humilité, comme si elle vous suppliait de vous faciliter la tâche, de réduire la mesure de l'abstinence et de la jalousie de la sévérité, n'abandonnez pas : son humilité n'est que visible. Sachant que vous êtes devenus plus calmes par l'excitation bestiale des passions, ne pensez pas que le danger est passé, et ne revenez pas à votre ancienne intempérance, car la gourmandise vaincue semble se dire : « Je reviendrai dans ma maison d'où je est venu » (Matthieu 12 :44).

Saint Jean Chrysostome

Tout comme un navire, chargé de plus de ce qu'il peut contenir, coule au fond sous le poids de la cargaison, de même l'âme et la nature de notre corps : prendre de la nourriture en quantité dépassant ses forces... devient accablée et, incapable pour supporter le poids de la cargaison, coule dans la mer de destruction et, ce faisant, détruit les nageurs, le timonier, le navigateur, les marins et la cargaison elle-même. Comme il arrive aux navires dans un tel état, il en est de même pour ceux qui en ont assez : de même que ni le calme de la mer, ni l'habileté du timonier, ni la multitude des matelots, ni l'équipement adéquat, ni les conditions favorables saison, ni rien d'autre n'apporte de bénéfice au navire ainsi submergé, tel et ici : ni l'enseignement, ni l'avertissement, [ni le reproche des personnes présentes], ni l'instruction et le conseil, ni la peur de l'avenir, ni la honte, ni rien d'autre ne peut sauver une âme ainsi accablée.

Et puis les esprits (vices) qui viennent de lui, au nombre de sept, seront encore plus mauvais pour vous que la passion dont vous vous êtes débarrassé, et très bientôt ils vous entraîneront dans les péchés. Par conséquent, après avoir vaincu la passion de la gourmandise à l'aide du jeûne et de l'abstinence, ne laissez pas votre âme vide : les vertus doivent s'y installer. Remplissez soigneusement tous les recoins secrets de votre cœur pour que l'esprit de gourmandise, à son retour, ne trouve pas de place pour lui-même. Sinon, il rentrera dans votre âme, emportant avec lui les sept péchés, de sorte que « le dernier deviendra pire que le premier ». Car il n’y a rien de plus vil et de plus sale que cette âme qui, se vantant d’avoir déjà renoncé à ce monde, abrite tous les péchés mortels. En conséquence, elle est soumise à un châtiment aussi sévère qu’elle ne l’était pas avant d’acquérir la dignité chrétienne.

Le fait est que les sept esprits mentionnés sont considérés comme plus mauvais que l'esprit qui est sorti, car le désir d'avoir un ventre maternel ne serait pas si nocif s'il n'entraînait pas des passions plus fortes - telles que la fornication, la colère, l'amour de l'argent, le découragement, la tristesse, l'orgueil, la vanité, qui, sans aucun doute, sont bien plus nuisibles et désastreuses pour l'âme. Et par conséquent, celui qui veut atteindre une pureté parfaite par la seule abstinence ne peut pas atteindre la perfection. Après tout, l'abstinence est un jeûne corporel, après quoi, après avoir apaisé la chair, il faut entrer dans la bataille avec d'autres passions.

Tout d'abord, vous devez supprimer le péché de gourmandise, mais votre esprit doit être aiguisé non seulement par le jeûne, mais aussi par la lecture, la vigilance et une contrition sincère sur ce que vous considérez comme vaincu ou trompé. Puis, déplorant ses vices et acquérant le désir de devenir parfait, une personne se rend enfin compte que manger de la nourriture n'est pas autorisé pour notre plaisir : ce n'est qu'un besoin inévitable du corps. Une personne occupée par de telles pensées est capable de supprimer la volupté qui s'intensifie en mangeant de la nourriture et du vin, et la fournaise de son corps, allumée par le diable, peut être éteinte par des cris sincères sur les péchés. Par la suite, une fois la véritable perfection atteinte, cette flamme s'éteindra progressivement par la rosée de la grâce de Dieu qui demeure dans nos cœurs.

1. Qu'est-ce que la gourmandise ? Types de gourmandise

Saint Ignace (Brianchaninov)énumère les passions liées à la gourmandise :

« La suralimentation, l'ivresse, le non-respect et l'autorisation du jeûne, l'alimentation secrète, la délicatesse et généralement la violation de l'abstinence. L’amour incorrect et excessif de la chair, de son ventre et de son repos, qui constitue l’amour-propre, qui conduit à ne pas rester fidèle à Dieu, à l’Église, à la vertu et aux hommes. »

Tour. Jean Climaqueécrit sur la gourmandise :

« …le chef des passions est la gourmandise.

... La gourmandise est une feinte du ventre, car même lorsqu'il est plein, il crie : "Ce n'est pas assez !", étant rempli et dissipé par excès, il crie : "J'ai faim !"

Abba Isaïe l'Ermite:

L'humilité est devant toutes les vertus, et la gourmandise est devant toutes les passions.

Tour. Antoine le Grand :

« ...au-dessus de toutes les vertus se trouve l'humilité, tout comme au-dessus de toutes les passions il y a la gourmandise et le désir insatiable des biens du monde.

La gourmandise est une violation du deuxième commandement : « Tu ne te feras aucune image taillée... tu ne te prosterneras pas devant eux et ne les serviras pas » - c'est de l'idolâtrie.

Saint Basile le Grandécrit :

"Le plaisir servile ne signifie rien d'autre que faire du ventre votre dieu."

Saint Philarète, métropolite de Moscou explique :

« La gourmandise se rapporte à l'idolâtrie parce que les gloutons placent le plaisir sensuel au-dessus de tout et c'est pourquoi, dit l'apôtre, ils ont un « ventre divin », ou, en d'autres termes, leur ventre est leur idole (Phil. 3 : 19).
(Long Catéchisme orthodoxe. P. 523)

La passion de la gourmandise est de deux types : la gourmandise et la folie laryngée.. La gourmandise est une gourmandise lorsque le glouton s'intéresse davantage à la quantité qu'à la qualité de la nourriture. La folie laryngée est une gourmandise, un délice pour le larynx et les papilles, un culte des délices culinaires et de la gourmandise.

Abba Dorothée :

« …il existe deux types de gourmandise. La première est celle où une personne recherche les plaisirs de la nourriture et ne veut pas toujours manger beaucoup, mais veut quelque chose de savoureux ; et il arrive que lorsqu'il mange des aliments qu'il aime, il est tellement envahi par leur goût agréable qu'il garde l'aliment dans sa bouche, le mâche longtemps et, en raison de son goût agréable, n'ose pas l'avaler. C'est ce qu'on appelle en grec « lemargy » – folie laryngée. Un autre souffre encore de trop manger, il ne désire pas la bonne nourriture et ne se soucie pas de son goût ; mais qu'ils soient bons ou non, il veut seulement manger et ne comprend pas ce que c'est ; il ne se soucie que de remplir son ventre ; c’est ce qu’on appelle la « gastrimargia », c’est-à-dire la gourmandise.

Il existe trois types de gourmandise : la première oblige à se précipiter pour dîner avant l'heure légale fixée ; le second aime se remplir le ventre et dévorer certains plats ; le troisième veut des plats délicieux et bien cuisinés. ... tout comme la fin du jeûne ne peut pas avoir lieu avant l'heure fixée, de même il faut rejeter la gourmandise du ventre et la préparation coûteuse et raffinée des aliments. Car de ces trois causes naissent les maux les plus graves de l’âme. Dès le début naît la haine du monastère, et de là augmente la peur et l'intolérance d'y vivre, qui, sans aucun doute, seront immédiatement suivies d'une fuite rapide. Dès le second, des allumages ardents de volupté et de luxure se réveillent. Et le troisième enlace le cou des captifs de liens indissolubles d'amour pour l'argent...

Archime. Rafaïl (Karelin)écrit sur les types de gourmandise :

"Dans la gourmandise, on distingue deux passions : la gourmandise et la folie gutturale. La gourmandise est un désir insatiable de nourriture, c'est une agression du corps contre l'âme, le harcèlement constant du ventre, qui, tel un publicain cruel, exige une hommage exorbitant d'une personne, c'est la folie du ventre, qui consomme sans discernement de la nourriture, comme une proie hyène affamée...

La laryngopharynxie est une envie constante d'une alimentation savoureuse et raffinée, c'est la volupté du larynx. Une personne doit manger pour vivre, mais ici, elle vit pour manger. Il planifie le menu à l'avance avec un regard tellement préoccupé, comme s'il résolvait une énigme ou un problème mathématique. Il dépense tout son argent en friandises, tout comme un joueur perd sa fortune dans l'excitation.

Il existe également d'autres types de gourmandise, à savoir : l'alimentation secrète - le désir de cacher son vice ; manger tôt - lorsqu'une personne, à peine réveillée, commence à manger sans encore ressentir la sensation de faim ; manger à la hâte– une personne essaie de remplir rapidement son ventre et avale de la nourriture sans la mâcher, comme une dinde ; non-respect du jeûne, consommation d'aliments nocifs pour la santé en raison de la convoitise du larynx. Les anciens ascètes considéraient également la consommation excessive d’eau comme de la gourmandise.

Il existe des péchés qui s’apparentent à la gourmandise, comme manger sans prier, se plaindre de la nourriture, boire trop d’alcool, faire des blagues obscènes, utiliser un langage grossier, jurer, se disputer et se quereller pendant les repas.

2. Écriture sur la gourmandise

« Car beaucoup, dont je vous ai souvent parlé, et dont je parle même maintenant avec des larmes, agissent comme des ennemis de la croix du Christ.
Leur fin est la destruction, leur dieu est leur ventre, et leur gloire est la honte, ils pensent aux choses terrestres » (Phil. 3, 18-19).

« Une vraie veuve et une personne seule a confiance en Dieu et reste dans les supplications et les prières jour et nuit ;
mais celui qui est lubrique est mort vivant » (1 Tim. 5 : 5-6).

« La nuit est passée et le jour est proche : rejetons donc les œuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière.
Comme pendant le jour, comportons-nous décemment, sans nous livrer aux festins et à l'ivresse, ni à la sensualité et à la débauche, ni aux querelles et à l'envie ;
Mais revêtez-vous de notre Seigneur Jésus-Christ, et ne changez pas les soucis de la chair en convoitises » (Rom. 13 : 12-14).

3. En quoi la satisfaction des besoins naturels de nutrition du corps est-elle différente de la satisfaction de la passion de la gourmandise ?

La personne a besoin naturel de nourriture, comme dans une source d'énergie pour le fonctionnement normal du corps humain. Il n’y a aucun péché à en satisfaire une satisfaction judicieuse, saine et modérée. La passion de la gourmandise naît de abus de satisfaire ce besoin. La passion pervertit, exagère les besoins naturels, soumet la volonté d'une personne aux convoitises de la chair. Un signe de passion en développement est un désir constant de satiété et de plaisir avec la nourriture et le vin.

Tour. Barsanuphe et Jean :

86. Le même frère demanda encore au même vieillard : mon père ! Que signifie manger sur un coup de tête et que signifie manger selon les préceptes de la nature ?

Répondre. Sur un coup de tête, cela signifie vouloir manger de la nourriture non pas par besoin corporel, mais pour plaire au ventre. Si vous voyez que parfois la nature accepte plus facilement un légume que le jus, non par caprice, mais à cause de la légèreté de la nourriture elle-même, il faut distinguer cela. Certains ont par nature besoin de nourriture sucrée, d'autres salées, d'autres acides, et ce n'est ni passion, ni caprice, ni gourmandise. Mais aimer particulièrement une nourriture et la désirer avec convoitise est un caprice, un serviteur de la gourmandise. Mais c’est ainsi que vous savez que vous êtes possédé par la passion de la gourmandise – alors qu’elle possède aussi vos pensées. Si vous résistez à cela et prenez décemment de la nourriture en fonction des besoins corporels, alors ce n'est pas de la gourmandise.

88. Même chose pour la même chose. Expliquez-moi qu'est-ce qu'un signe de gourmandise ?

Répondre . Quand vous voyez que votre pensée se délecte de la présentation des aliments et vous oblige à avertir tout le monde ou à rapprocher de vous de la nourriture, c'est de la gourmandise. Prenez garde à vous-même afin de ne pas manger de tels aliments à la hâte, mais décemment, et il est préférable de les laisser aux autres qui sont assis avec vous. Comme je l'ai déjà dit, en raison de la gourmandise, il ne faut pas refuser immédiatement la nourriture, mais il faut faire attention à ne pas la prendre de manière désordonnée. ... Un autre signe de gourmandise est de vouloir manger à l'avance ; mais cela ne devrait pas se faire sans une bonne raison. En tout, nous avons besoin de faire appel à l’aide de Dieu, et Dieu ne nous abandonnera pas.

Question 335... Réponse: Vous savez que nous avons besoin de nourriture tous les jours, mais nous ne devons pas la manger avec plaisir. Lorsque nous l’acceptons, remerciant Dieu qui l’a donné et nous condamnant comme indignes, alors Dieu le fait nous servir de sanctification et de bénédiction.

Abba Dorothée :

Ainsi, quiconque veut être purifié de ses péchés doit faire très attention à se prémunir et à éviter ces types de gourmandise ; car ils ne satisfont pas les besoins du corps, mais la passion, et si quelqu'un s'y livre, cela lui est imputé comme un péché. Tout comme dans le mariage légal et la fornication, l'action est la même, mais le but est la différence dans l'action : car l'un s'accouple pour donner naissance à des enfants, et l'autre pour satisfaire sa volupté ; il en va de même en ce qui concerne la nourriture : manger selon les besoins et manger pour ravir le goût est la même chose, et le péché réside dans l'intention. Manger selon ses besoins signifie que quelqu'un détermine lui-même la quantité de nourriture qu'il doit prendre par jour : et s'il voit que cette quantité de nourriture qu'il a déterminée l'a alourdi et doit être quelque peu réduit, alors il la réduit. Ou si cela ne le charge pas, mais que ce n'est pas suffisant pour le corps, il doit donc en ajouter un peu, il en ajoute quelques-uns. Et ainsi, ayant bien éprouvé son besoin, il suit alors une certaine mesure et mange de la nourriture non pas pour ravir le goût, mais pour maintenir la force de son corps. Cependant, même le peu que quelqu’un mange doit être accepté dans la prière et condamné dans son esprit comme indigne de toute nourriture ou consolation. ... nous devons, comme je l'ai dit, lorsqu'on prend de la nourriture selon les besoins du corps, se condamner et se considérer indignes de toute consolation et même de la vie monastique elle-même, et non sans abstinence prendre de la nourriture : de cette façon cela ne nous servira pas de condamnation .

Prêtre Pavel Gumerov :

"L'homme a besoin de nourriture et de boisson ; c'est l'un de ses besoins vitaux et organiques. De plus, la nourriture et la boisson sont un don de Dieu ; en les mangeant, nous saturons non seulement le corps de nutriments, mais nous recevons également du plaisir, en remerciant le Créateur pour cela. De plus, un repas, une fête, est une occasion de communiquer avec les voisins et les amis : cela nous unit. En mangeant de la nourriture, nous recevons la joie de communiquer et nous sommes renforcés physiquement. Ce n'est pas pour rien que le les saints pères appellent le repas une continuation de la liturgie.Au service, nous sommes unis par la joie spirituelle de la prière commune, nous communiquons dans une même tasse, puis nous partageons la joie corporelle et mentale avec des personnes partageant les mêmes idées.

…Par conséquent, il n’y a rien de péché ou de mauvais à manger et à boire du vin. Tout dépend, comme toujours, de notre attitude face à cette action et du respect de la mesure.

Où est cette mesure, cette fine ligne qui sépare le besoin naturel de la passion ? Cela passe entre la liberté intérieure et le manque de liberté dans notre âme. Comme le dit l’apôtre Paul : « Je sais vivre dans la pauvreté et je sais vivre dans l’abondance ; J'ai appris tout et en tout, à être rassasié et à supporter la faim, à être à la fois dans l'abondance et dans la pénurie. Je peux tout faire par Jésus-Christ qui me fortifie » (Phil. 4 : 12-13).

Sommes-nous libres de l’attachement à la nourriture et à la boisson ? Ne nous possédons-ils pas ? Qu'est-ce qui est plus fort : notre volonté ou nos désirs ? Il a été révélé à l'apôtre Pierre par le Seigneur : « Ce que Dieu a purifié, ne le considérez pas comme impur » (Actes 11 : 9). Et il n’y a aucun péché à manger de la nourriture. Le péché ne réside pas dans la nourriture, mais dans notre attitude à son égard. »

4. Causes et conséquences de la gourmandise

Les Saints Pères disent que si une personne s'est soumise à la passion de la gourmandise, elle est alors facilement vaincue par toutes les autres passions, la fornication, la colère, la tristesse, le désespoir, l'amour de l'argent.

« Résultats de la perversion des besoins naturels par la passion : volupté, gourmandise, oisiveté, paresse se développent.

Tout cela conduit à l’oubli de Dieu : « Et [Jacob mangea, et] Israël devint gros et s’entête ; est devenu gros, dodu et gras ; et il abandonna Dieu qui l'avait créé, et méprisa le rocher de son salut » (Deut. 32 : 15). La satiété provoque un affaiblissement de l’attention et favorise le développement de l’apitoiement sur soi et de l’autojustification. De plus, la gourmandise devient la raison du développement d'une autre passion : la fornication : « Plus il y a de bois, plus la flamme est forte ; plus il y a de plats, plus la convoitise est violente » (Abba Léontius).
(Sacrements de l'Église orthodoxe)

Tour. Jean Climaque :

«Demandons également à notre ennemi, en particulier au chef des mauvais ennemis, la porte des passions, c'est-à-dire la gourmandise, quelle est la raison de la chute d'Adam, de la mort d'Ésaü, de la destruction des Israélites, de la révélation de Noé, l'extermination des Gomoriens, l'inceste de Lot, la destruction des fils d'Eli le prêtre et chef de toutes les abominations. Demandons-nous : d'où vient cette passion et quels sont ses descendants ? qui l'écrase et qui le détruit complètement ?

Dites-nous, bourreau de tous les peuples, qui avez acheté tout le monde avec l'or d'une cupidité insatiable, comment avez-vous trouvé l'entrée de nous ? ...

Elle, irritée par ces contrariétés, nous répond furieusement et férocement : « Pourquoi toi, qui es coupable de moi, me bats-tu avec des contrariétés et comment essaies-tu de te libérer de moi alors que je suis naturellement lié à toi ? La porte par laquelle j'entre est la propriété de la nourriture, et la raison de mon insatiabilité est l'habitude, et la base de ma passion est l'habitude à long terme, l'insensibilité de l'âme et l'oubli de la mort. Et comment cherches-tu à connaître les noms de ma progéniture ? Je les compterai, et ils se multiplieront plus que le sable (cf. Gen. 32 : 12). Mais sachez au moins quels sont les noms de mon premier-né et de ma plus aimable progéniture. Mon premier-né est la fornication, et le deuxième enfant après lui est la dureté de cœur, et le troisième est la somnolence. Une mer de mauvaises pensées, des vagues de souillures, une profondeur d'impuretés inconnues et ineffables viennent de moi. Mes filles sont : la paresse, la verbosité, l'insolence, le ridicule, le blasphème, les querelles, la raideur du cou, la désobéissance, l'insensibilité, la captivité de l'esprit, l'éloge de soi, l'insolence, l'amour du monde, suivis de prières souillées, de pensées envolées et inattendues et inattendues. des mésaventures soudaines, et après elles le désespoir – la plus féroce de toutes les passions.

Ava Feona :

La gourmandise doit être surmontée non seulement pour nous-mêmes, afin qu'elle ne nous nuise pas avec une gourmandise pesante, et pas seulement pour qu'elle ne nous enflamme pas du feu de la luxure charnelle, mais pour qu'elle ne fasse pas de nous les esclaves de la colère ou de la rage. , la tristesse et toutes les autres passions.

Tour. Ambroise Optinski :

Saint Climaque... expose trois passions principales qui combattent ceux qui obéissent : la gourmandise, la colère et la luxure charnelle. Les seconds reçoivent la force des premiers, la luxure est allumée par la gourmandise et le repos corporel, et la colère est provoquée par la gourmandise et la paix corporelle. ... Si, à l'instar des anciens ascètes, nous ne pouvons pas jeûner, alors avec humilité et auto-reproche, soyons contraints à au moins une abstinence modérée et appropriée de nourriture et de boisson.

Saint Basile le Grand :

« Si l’eau est divisée en plusieurs canaux, toute la terre qui les entoure devient verte ; Ainsi, si la passion de la gourmandise est divisée dans votre cœur, elle saturera tous vos sentiments, plantera en vous une forêt de vices et transformera votre âme en demeure des animaux.

Si vous contrôlez l’utérus, vous habiterez au paradis, et si vous ne le contrôlez pas, vous deviendrez la proie de la mort.

« Il n’y a pas que le vin qui assombrit l’esprit.

Le ventre, rassasié de toute sorte de nourriture, donne naissance au germe de la volupté, et l'esprit, réprimé par le poids de la satiété, ne peut être raisonnable. Car non seulement une consommation excessive de vin prive une personne de raison, mais une consommation excessive de nourriture la bouleverse, l’assombrit et la prive de pureté et d’intégrité. Ainsi, la cause de la mort et de la débauche des Sodomites n'était pas seulement l'ivresse, mais aussi la satiété, comme Dieu le dit à Jérusalem par l'intermédiaire du prophète : telle était l'iniquité de Sodome, de ta sœur et de ses filles : l'orgueil, la satiété (Ézéch. 16). :49). Et comme cette satiété faisait naître en eux la convoitise charnelle la plus forte, le Dieu juste les détruisit au feu de soufre. Alors, si la satiété a amené les Sodomites à de telles iniquités, alors que ne fera-t-elle pas à ceux qui, étant en bonne santé de corps, ne s'abstiennent pas de manger de la viande et du vin, satisfaisant les convoitises, et non les exigences de la faiblesse de la nature.

...Et maintenant nous avons l'intention de parler de gourmandise, c'est-à-dire la passion de la gourmandise, contre laquelle il faut mener notre première guerre. Ainsi, celui qui ne freine pas les passions de la satiété ne pourra jamais réprimer l’excitation de la luxure ardente. La pureté de l'homme intérieur se mesure à la perfection de cette vertu. N'espérez jamais qu'il sera capable d'affronter des adversaires plus forts qui seront vaincus par des plus faibles dans un combat plus facile. Car la propriété de toutes les vertus est une, bien qu’elles soient divisées en plusieurs types et noms ; De même, l’essence de l’or est une, même si, selon la capacité et la volonté des artistes, elle apparaît différente selon les décorations. Ainsi, celui qui n’en possède pas certaines ne possède parfaitement aucune vertu. ... Chaque ville est renforcée par la hauteur de ses murs et la force de ses portes verrouillées, mais si l'on crée une seule porte, même la plus petite, elle sera dévastée. Car quelle différence cela fait-il qu'un ennemi destructeur fasse irruption dans la ville à travers de hauts murs et de larges portes ou à travers un passage souterrain caché ?

Vénérable Neil du Sinaï :

« Celui qui remplit son ventre et promet d’être chaste est comme quelqu’un qui prétend que la paille arrêtera l’action du feu. Tout comme il est impossible de retenir la rapidité d’un feu qui se propage avec de la paille, de même il est impossible d’arrêter le désir ardent de la lubricité par la satiété.

Tour. Jean Climaque :

« La saturation est la mère de la fornication, et l'oppression du ventre est la coupable de la pureté.

... L'esprit d'un jeûneur prie sobrement, mais l'esprit d'une personne intempérante est rempli de rêves impurs. La saturation de la matrice assèche les sources des larmes, et la matrice, asséchée par l'abstinence, donne naissance aux eaux larmoyantes.

… Celui qui sert son propre ventre et veut en même temps vaincre l'esprit de fornication est comme quelqu'un qui éteint un feu avec de l'huile.

...Quand le ventre est oppressé, alors le cœur est humilié, mais s'il est reposé par la nourriture, alors le cœur est élevé par les pensées.

...Tendez votre ventre par l'abstinence, et vous pourrez boucher vos lèvres, car la langue est renforcée par l'abondance de la nourriture. Luttez de toutes vos forces contre ce bourreau et restez vigilant avec une attention constante, en le surveillant, car si vous travaillez ne serait-ce qu'un peu, le Seigneur vous aidera immédiatement.

... Sachez que le démon s'assoit souvent sur le ventre et ne permet pas à une personne d'en avoir assez, même si elle a dévoré toute la nourriture en Égypte et bu toute l'eau du Nil.

Quand nous sommes rassasiés, cet esprit impur s'en va et envoie sur nous un esprit prodigue, il lui dit dans quel état nous sommes et dit : « Allez, remuez tel ou tel, son ventre est plein et donc vous travaillerez un peu. .» Celui-ci, étant venu, sourit et, nous ayant lié les mains et les pieds avec le sommeil, fait de nous ce qu'il veut, souille l'âme avec des rêves vils et le corps avec des décharges.

C'est une chose étonnante que l'esprit, étant incorporel, soit souillé et obscurci par le corps, et qu'au contraire l'immatériel soit affiné et purifié par la décadence.

... écoutez et entendez celui qui dit : large et large est le chemin de la gourmandise, menant à la destruction de la fornication, et beaucoup le suivent, mais étroit est la porte et étroit est le chemin de l'abstinence, menant à une vie de pureté, et peu y entrent (cf. Matthieu 7:13-14)".

Tour. Neil Sorsky :

« …cette passion est la racine de tous les maux chez les moines, notamment la fornication.

... beaucoup, ayant obéi au ventre, tombèrent dans une grande chute.

Tour. Barsanuphe et Jean :

"...après avoir trop mangé, vient la guerre de la fornication, car l'ennemi surcharge le corps de sommeil afin de le souiller."

Patéricon antique :

"Ils dirent d'Abba Isidore, le prêtre : un jour son frère vint le voir pour l'appeler pour le dîner, mais l'aîné ne voulut pas y aller et dit : Adam fut séduit par la nourriture et fut expulsé du paradis. Le frère lui dit " N'aie pas peur, mon fils, " répondit l'aîné, " alors que " le diable, comme un lion, marche en rugissant, cherchant quelqu'un à dévorer " (1 Pi. 5 :8) Il disait aussi souvent : celui qui s'adonne à la consommation de vin n'échappera pas à la calomnie des pensées. Lot, forcé par ses filles, s'enivra de vin - et le diable, par l'ivresse, l'entraîna facilement dans un monde sans loi. acte.

Abba Pimen a dit : si Nebuzardan l'Archimage [chef des cuisiniers] n'était pas venu, le temple du Seigneur n'aurait pas été brûlé (2 Rois 25, 8-9). Cela signifie : si le désir de gourmandise n'entrait pas dans l'âme, alors l'esprit ne tomberait pas dans la lutte contre l'ennemi.

Abba Pimen a dit : tout comme la fumée chasse les abeilles, et alors la douceur de leur travail est ôtée, de même le plaisir charnel chasse la crainte de Dieu de l'âme et détruit toutes ses bonnes actions.

Abba Iperechius a dit... le lion est fort, mais quand son ventre l'attire dans le filet, alors toute sa force s'humilie.

L'aîné disait : la gourmandise est mère de la fornication.

L'aîné a dit : la richesse de l'âme, c'est l'abstinence. Acquérons-le avec humilité ; fuyons la vanité, la mère du mal. »

Tour. Isaac le Syrien :

« Ce qui arrive comme conséquence d'une autre cause, c'est-à-dire si on avait démarré le commerce des porcs ? De quel genre d'affaire s'agit-il pour les porcs, sinon de permettre à leur ventre de ne connaître aucune limite et de le remplir constamment, et de ne pas disposer du temps imparti pour satisfaire les besoins corporels, comme c'est typique des personnes rationnelles ? Et qu’en résulte-t-il ensuite ? D'où - lourdeur dans la tête, lourde charge dans le corps et relâchement dans les muscles... obscurité et froideur de la pensée ; un esprit devenu ennuyeux (grossier) et incapable de prudence à cause de la confusion et du grand assombrissement des pensées, des ténèbres épaisses et impénétrables répandues dans toute l'âme, un fort découragement dans chaque œuvre divine, ainsi que lors de la lecture, parce qu'une personne ne goûte pas la douceur des paroles de Dieu, une grande oisiveté face aux affaires nécessaires (c'est-à-dire à cause de leur abandon), un esprit incontrôlable, errant à travers la terre... la nuit, des rêves impurs de fantômes méchants et d'images inappropriées, remplis de luxure, qui pénètrent dans l'âme et dans l'âme elle-même, elle accomplit impurement ses désirs. ...c'est pour cette raison qu'une personne se détourne de la chasteté. Car la douceur de l'excitation se fait sentir dans tout son corps avec une fermentation constante et insupportable. ... à cause de l'obscurcissement de son esprit. ... Et à ce propos, l'un des grands sages a dit que si quelqu'un nourrit abondamment son corps de plaisirs, il soumettra son âme au combat... Et il dit aussi : le plaisir corporel, dû à la douceur et à la tendresse de la jeunesse produit ce qui est rapidement gagné par la passion de l'âme, et la mort l'entoure, et ainsi l'homme tombe sous le jugement de Dieu.

Saint Jean Chrysostome :

« La gourmandise a chassé Adam du paradis ; c'était aussi la cause du déluge à l'époque de Noé ; il fit également tomber le feu sur les Sodomites. Même si le crime était la volupté, la racine des deux exécutions venait de la gourmandise.

Il n’y a rien de pire, rien de plus honteux que la gourmandise. Cela fait grossir l’esprit ; cela rend l'âme charnelle ; il aveugle et ne permet pas de voir.

Fuyez la gourmandise, qui donne naissance à tous les vices, nous éloigne de Dieu lui-même et nous entraîne dans l'abîme de la destruction.

Quiconque se livre avidement à la nourriture sape la force du corps, réduit et affaiblit la force de l'âme.

Il y a, pourrait-on dire, un certain plaisir dans la satiété. Pas tant de plaisir que d'ennuis... La saturation produit... quelque chose de pire (que la faim). La faim en peu de temps épuise et amène le corps à la mort... et la satiété, corrodant le corps et y produisant la pourriture, l'expose à une longue maladie et ensuite à la mort la plus grave. Pendant ce temps, nous considérons la faim comme insupportable et nous recherchons la satiété, qui est plus nocive qu'elle. D’où vient cette maladie chez nous ? D'où vient cette folie ?

Tout comme un navire, chargé de plus de ce qu'il peut contenir, coule au fond sous le poids de la cargaison, de même l'âme et la nature de notre corps : prendre de la nourriture en quantité dépassant ses forces... devient accablée et, incapable pour supporter le poids de la cargaison, coule dans la mer de destruction et, ce faisant, détruit les nageurs, le timonier, le navigateur, les marins et la cargaison elle-même. Comme cela arrive avec les navires dans un tel état, il en est de même avec ceux qui en ont assez : de même que ni le silence de la mer, ni l'habileté du timonier, ni la multitude des matelots, ni l'équipement approprié, ni les conditions favorables. saison, ni rien d'autre n'apporte de bénéfice au navire ainsi submergé. sauvez une âme ainsi accablée.

Vénérable Neil du Sinaï :

La gourmandise détruit tout ce qui est bon chez une personne.

Vénérable Isidore Pélusiot :

Si vous espérez aller à Dieu, alors écoutez mes conseils et éteignez la fureur de la gourmandise, affaiblissant ainsi l'embrasement de la volupté en vous - cela nous livre au feu éternel.

Vénérable Siméon le Nouveau Théologien :

Il est impossible de remplir la chair jusqu’à satiété de nourriture et de jouir spirituellement des bénédictions mentales et divines. Car dans la mesure où quelqu'un travaille dans le ventre, dans la même mesure il se prive de goûter aux bénédictions spirituelles. Et au contraire, dans la mesure où quelqu'un affine son corps, dans la mesure où il peut se satisfaire de nourriture et de consolation spirituelle.

Vénérable Abba Théodore :

Celui qui engraisse son corps sans s'abstenir de manger et de boire sera tourmenté par l'esprit de fornication.

Saint Ignace (Brianchaninov) :

« A force de plaire au ventre, le cœur devient chargé, grossi et endurci ; l'esprit est privé de légèreté et de spiritualité ; l'homme devient charnel.

La blancheur et l'obscurité communiquées au corps par l'abondance et la diversité des aliments sont peu à peu communiquées par le corps au cœur et par le cœur à l'esprit.

La racine de tous les péchés... est l'amour de l'argent, et après l'amour de l'argent... la gourmandise, dont l'expression la plus forte et la plus abondante est l'ivresse.

Si vous faites plaisir à votre ventre et si vous vous nourrissez excessivement, vous tomberez dans l’abîme de la souillure prodigue, dans le feu de la colère et de la rage, vous rendrez votre esprit lourd et sombre, et vous ferez chauffer votre sang.

Abba Sérapion :

« Ainsi, bien que ces huit passions aient des origines différentes et des actions différentes, les six premières, c'est-à-dire La gourmandise, la fornication, l'amour de l'argent, la colère, la tristesse, le découragement sont liés les uns aux autres par une sorte d'affinité ou de connexion, de sorte que l'excès de la première passion donne naissance à la suivante. Car de l'excès de gourmandise vient nécessairement la fornication, de la fornication l'amour de l'argent, de l'amour de l'argent la colère, de la colère la tristesse, de la tristesse le découragement ; c'est pourquoi il faut lutter contre eux de la même manière, dans le même ordre, et dans la lutte il faut toujours passer du précédent au suivant. Car tout arbre nuisible se fanera plus tôt si les racines sur lesquelles il repose sont exposées ou séchées.

Archime. Rafail (Karelin):

« La gourmandise est la victoire du corps sur l'esprit ; c'est un vaste champ dans lequel toutes les passions grandissent avec vigueur ; c'est la première marche d'un escalier raide et glissant menant aux enfers. ... La gourmandise défigure une personne. Quand on voit un glouton, on se souvient involontairement d'un marché où pendent des carcasses sanglantes d'animaux ramenés de l'abattoir. Il semble que le corps du glouton pend à ses os, comme des carcasses écorchées sur des crochets de fer.

Le ventre, lourd de nourriture, plonge l’esprit dans un sommeil morose, le rendant paresseux et ennuyeux. Un glouton ne peut pas réfléchir profondément et raisonner sur des choses spirituelles. Son ventre, comme un poids de plomb, tire l'âme terrestre vers le bas. Une telle personne ressent particulièrement intensément sa faiblesse pendant la prière. L’esprit ne peut pas entrer dans les paroles de la prière, tout comme un couteau émoussé ne peut pas couper le pain. En ce sens, la gourmandise est une trahison constante de la prière.

Il convient de noter que la gourmandise assombrit également les capacités intellectuelles et créatrices d’une personne.

5. Moyens de combattre la passion de la gourmandise

Le principal moyen de lutter contre la passion de la gourmandise est le jeûne et l’abstinence alimentaire.Ça fait du bien de sortir de table un peu affamé. Le plaisir qui accompagne naturellement la consommation d’aliments délicieux perd sa sensualité et devient spirituel s’il est consommé avec des sentiments de gratitude envers Dieu.

Les Saints Pères enseignent qu'il faut combattre cette passion de deux manières : il faut à la fois l'abstinence physique et des soins spirituels. Cette dernière comprend la veillée, la lecture spirituelle, la mémoire des péchés, la mémoire de la mort, la contrition fréquente du cœur., "car on ne peut mépriser les plaisirs de la nourriture si l'esprit, s'étant livré à la contemplation divine, ne se réjouit pas de l'amour des vertus et de la beauté des objets célestes", écrit-il. Tour. Jean Cassien le Romain.

Saint Basile le Grand :

En évitant la démesure du plaisir, le but de manger de la nourriture ne devrait pas être le plaisir, mais sa nécessité pour la vie, car le plaisir servile ne signifie rien d'autre que faire de l'estomac votre dieu.

Tour. Jean Cassien le Romain :

« La première guerre doit être menée contre l’esprit de gourmandise.

Il faut donc d’abord entrer dans la guerre contre la gourmandise, qui, comme nous l’avons dit, est une passion pour la gourmandise.

Si nous ne nous libérons pas du vice de la gourmandise, nous ne pouvons pas entrer dans la lutte de l’homme intérieur.

De même, nous devons d’abord prouver notre liberté en conquérant la chair. Car « celui qui est vaincu par quelqu’un est son esclave » (2 Pierre 2 : 19). « Celui qui commet le péché est esclave du péché » (Jean 8 :34). ... Car il est impossible à un ventre bien nourri d'entrer dans la lutte de l'homme intérieur ; il est impossible à celui qui est vaincu dans une bataille plus facile de se battre avec le plus fort.

Comment vaincre la passion de la gourmandise ?

Il faut donc d’abord supprimer la passion de la gourmandise. Et l'esprit doit être ainsi raffiné non seulement par le jeûne, mais aussi par la veillée, la lecture et la contrition fréquente du cœur pour ce dans lequel il se reconnaît comme séduit ou vaincu, tantôt se lamentant par peur des vices, tantôt enflammé par le désir. désir de perfection et de pureté, alors que, si occupé de soin et de réflexion, il ne se rend pas compte que manger de la nourriture n'était pas tant pour le plaisir que pour lui comme un fardeau, et il le considérera comme un besoin nécessaire du corps et non de l'âme. . Engagés dans un tel exercice de l'esprit et de la contrition, nous supprimerons la volupté de la chair, intensifiée par la chaleur des aliments et leur piqûre nocive ; et ainsi la fournaise de notre corps, allumée par le roi babylonien (c'est-à-dire le diable), qui nous donne constamment des raisons pour nos péchés et nos vices, nous brûlant comme l'huile et le goudron, nous pouvons l'éteindre avec une abondance de larmes et de cris sincères, jusqu'à ce que la chaleur de la convoitise charnelle disparaisse complètement, elle sera éteinte par la grâce de Dieu, soufflant dans nos cœurs avec l'esprit de sa rosée. C'est donc notre première compétition, notre première expérience, comme dans les combats olympiques, pour détruire la passion de la gourmandise et de la gourmandise avec le désir de perfection. Pour ce faire, non seulement le désir excessif de nourriture doit être supprimé au nom des vertus, mais la nourriture la plus nécessaire à la nature, car contraire à la chasteté, doit être acceptée non sans une profonde tristesse. Et le cours de notre vie doit être établi de telle manière qu'à aucun moment nous ne puissions être distraits des poursuites spirituelles, à moins que la faiblesse du corps ne nous pousse à condescendre aux soins nécessaires. Et lorsque nous nous soumettons à cette nécessité, alors, satisfaisant plus les besoins de la vie que les convoitises de l'âme, nous devons nous hâter de la quitter, car cela nous détourne des poursuites salvatrices. Car on ne peut mépriser les plaisirs de la nourriture si l'esprit, s'étant livré à la contemplation divine, ne se complaît dans l'amour des vertus et la beauté des objets célestes. Et ainsi, chacun méprisera tout ce qui est présent comme éphémère, lorsqu'il dirigera continuellement le regard de son esprit vers l'inébranlable et l'éternel, tandis qu'encore dans son corps, il contemplera le bonheur de la vie future.

… Car autrement, nous ne pourrons en aucun cas lutter contre eux et ne mériterons pas d'entrer dans une bataille spirituelle si nous sommes vaincus dans la bataille avec la chair et brisés dans la bataille avec l'utérus.

À propos de la propriété de gourmandise, comparée à un aigle.

L'image de cette passion, à laquelle même un moine de vie spirituelle et élevée se soumet nécessairement, est tout à fait correctement indiquée par la ressemblance d'un aigle. Bien que dans un vol exalté il s'élève derrière les nuages ​​et se cache aux yeux de tous les mortels et de la face de la terre entière, mais à la demande du ventre il est obligé de redescendre vers les basses terres des vallées, de descendre jusqu'aux broyés et se nourrissent de charognes. Cela prouve clairement que la gourmandise ne peut pas être supprimée, comme les autres vices, ni complètement détruite, mais que seules ses excitations et ses désirs excessifs peuvent être limités et freinés par le pouvoir de l'âme.

... essayez de faire en sorte qu'après avoir vaincu la passion de la gourmandise par l'abstinence et le jeûne, ne laissiez pas notre âme sans les vertus nécessaires, mais occupiez diligemment avec elles tous les replis de notre cœur, afin que l'esprit de gourmandise, revenant, fasse il ne nous a pas trouvé vides, non occupés par elles et, non content d'ouvrir l'entrée pour lui seul, il n'a pas introduit sept passions dans notre âme. Car après cela, l'âme qui se vante d'avoir rejeté ce monde, alors que les huit passions y dominent, sera plus vile, plus sale et sera soumise à un châtiment plus sévère que lorsqu'elle était dans le monde et n'avait pas pourtant il s'obligeait à la décence ou au nom monastique. Car ces sept esprits sont appelés plus mauvais que l'esprit précédent, parce que le désir du sein maternel en lui-même ne serait pas nuisible s'il n'introduisait pas d'autres passions plus importantes, c'est-à-dire. la fornication, l'amour de l'argent, la colère, la tristesse ou l'orgueil, qui, sans aucun doute, sont nuisibles et destructeurs pour l'âme. Et par conséquent, celui qui espère l’acquérir par la seule abstinence, c’est-à-dire ne pourra jamais atteindre la pureté parfaite. le jeûne physique, s'il ne reconnaît pas que l'abstinence est nécessaire pour qu'après avoir apaisé la chair par le jeûne, il puisse entrer plus facilement dans la lutte avec d'autres passions.

« La gourmandise se divise en trois types : un type encourage à manger avant une certaine heure ; un autre n’aime qu’être rassasié de n’importe quelle sorte de nourriture ; le troisième veut de la nourriture savoureuse. Contre cela, le chrétien doit faire preuve d’une triple prudence : attendre un certain temps pour manger ; n'en avez pas marre; contentez-vous de toute la nourriture la plus modeste.

Tour. Jean Climaque :

«Demandons aussi à notre ennemi, en particulier au chef des ennemis maléfiques, la porte des passions, c'est-à-dire la gourmandise, quelle est la raison de la chute d'Adam, de la mort d'Ésaü, de la destruction des Israélites, de la révélation de Noé, l'extermination des Gomoriens, l'inceste de Lot, la destruction des fils d'Eli le prêtre et chef de toutes les abominations... Demandons-nous : ... qui l'écrase et qui le détruit complètement ?

Dis-nous, bourreau de tous les hommes... comment nous quittes-tu ?

« …Le souvenir des péchés me fait la guerre. La pensée de la mort m’est fortement hostile, mais il n’y a rien chez les gens qui puisse m’abolir complètement. Celui qui a acquis le Consolateur le prie contre moi, et lui, supplié, ne me permet pas d'agir passionnément en lui. Ceux qui n’ont pas goûté sa consolation céleste cherchent par tous les moyens à jouir de ma douceur. »

« Celui qui caresse un lion l’apprivoise souvent, et celui qui plaît à son corps augmente sa férocité.

Sachez que le démon s'assoit souvent sur le ventre et ne permet pas à une personne d'en avoir assez, même si elle a mangé toute la nourriture en Égypte et bu toute l'eau du Nil.

... Assis à une table pleine de nourriture, imaginez la mort et le jugement sous vos yeux mentaux, car même de cette façon, vous ne parviendrez guère à apprivoiser ne serait-ce qu'un peu la passion de la gourmandise. Lorsque vous buvez, souvenez-vous toujours de la valeur et du culot de votre Maître, et de cette façon, soit vous resterez dans les limites de l'abstinence, soit du moins, après avoir gémi, vous humilierez vos pensées.

Tour. Barsanuphe et Jean :

Question 87, de la même chose. Mon père! Comment, si la passion ne m'envahit pas d'abord, mais apparaît au moment même de manger, que dois-je faire alors : dois-je laisser la nourriture ou non ?

Répondre. N'abandonnez pas immédiatement, mais résistez à la pensée, en rappelant que la nourriture se transforme en puanteur et que nous sommes condamnés à l'accepter, tandis que d'autres l'évitent de toutes les manières possibles ; et si la passion recule, mangez de la nourriture en vous condamnant ; s'il ne recule pas, invoquez le nom de Dieu pour obtenir de l'aide - et vous vous calmerez. Lorsque la passion vous envahit au point que vous êtes incapable de manger décemment, alors abandonnez la nourriture ; et pour que les autres assis avec vous ne le remarquent pas, prenez-en un peu. En cas de faim, mangez du pain ou tout autre aliment qui ne vous fait pas de mal.

Question 499. Que dois-je faire ? Je m'inquiète des abus de gourmandise, de l'amour de l'argent et d'autres passions ?

Répondre . Quand la passion de la gourmandise vous envahit, alors efforcez-vous de toutes vos forces, pour l’amour de Dieu, de ne pas donner à votre corps autant qu’il en a besoin.

Question 500. Un frère qui vivait avec un certain aîné a demandé à ce même aîné John quelle était la quantité de nourriture...

Répondre. ...Donnez à votre corps ce dont il a besoin et vous ne subirez aucun mal, même si vous mangez trois fois par jour. Si une personne mange une fois par jour, mais de manière imprudente, à quoi cela lui sert-il ?

Patéricon antique :

" Abba John Kolov a dit : si un roi veut prendre une ville ennemie, alors tout d'abord il retient l'eau et les réserves de nourriture, et ainsi l'ennemi, mourant de faim, se soumet à lui. Cela arrive aussi avec les passions charnelles : si une personne vit dans le jeûne et la famine, alors ses ennemis, épuisés, abandonneront son âme.

Abba Pimen a dit : l'âme n'est pas autant humiliée par quoi que ce soit comme si quelqu'un s'abstenait de manger.

On disait d'Abba Pior qu'il mangeait en marchant. Quand quelqu’un lui demandait : pourquoi manges-tu comme ça ? « Je ne veux pas, répondit-il, traiter la nourriture comme une affaire, mais comme un partage. » Il dit aussi à un autre qui lui demandait la même chose : Je veux que mon âme n'éprouve aucun plaisir corporel pendant que je mange.

L'aîné dit : renvoyez le démon de la gourmandise avec une promesse, en disant : attendez, vous n'aurez pas faim et mangez avec plus de prudence. Et plus il vous encourage, plus vous observerez de justesse dans votre alimentation. Car il motive tellement une personne qu’elle veut manger de tout.

Tour. Jean Cassien le Romain (Abba Sérapion) :

« Puisque les passions de gourmandise et de fornication sont présentes en nous dès la naissance, parfois sans aucune excitation de l'âme, juste par l'attrait de la chair, elles se produisent, cependant, elles ont besoin de substance pour leur accomplissement. …De plus, la fornication ne se commet que par le corps, comme chacun le sait. Et c'est pourquoi ces deux passions, qui s'accomplissent par la chair, outre les soins spirituels, nécessitent surtout l'abstinence corporelle. Pour freiner ces passions, la simple rigueur de l'esprit ne suffit pas (comme cela arrive parfois à propos de la colère ou de la tristesse et d'autres passions que la rigueur de l'esprit peut supprimer, sans aucune contrition de la chair), à moins qu'on y ajoute l'apprivoisement corporel, qui s'accomplit par le jeûne, la veillée, la contrition par le travail... les [vices] charnels, comme on dit, se guérissent par une double médecine. Il est donc très utile à ceux qui se soucient de la pureté d'éloigner d'abord d'eux-mêmes les objets mêmes des passions charnelles, à partir desquels une âme malade peut faire naître ou se souvenir de ces passions. Car pour une double maladie il faut recourir à une double guérison. Pour éviter que la luxure charnelle ne devienne un problème, il est nécessaire de supprimer l'objet séduisant et son image ; et pour l'âme, pour qu'elle ne la perçoive pas même dans les pensées, une lecture attentive des Saintes Écritures, une vigilance sobre et la solitude sont très utiles. Et dans d'autres passions, la communauté humaine ne fait aucun mal, et apporte même beaucoup d'avantages à ceux qui souhaitent sincèrement les quitter, car avec des rapports fréquents avec des gens, ils sont exposés, et lorsqu'ils sont découverts plus souvent, alors par en utilisant des médicaments contre eux, vous pouvez rapidement retrouver la santé.

Archime. Rafail (Karelin):

"Comment se débarrasser de la gourmandise ? Voici quelques conseils. Avant un repas, il faut prier secrètement pour que le Seigneur donne l'abstinence et aide à mettre une limite aux désirs du ventre et du larynx ; rappelez-vous que notre corps, avide de nourriture , tôt ou tard, deviendra lui-même de la nourriture pour les vers, extraite de la terre - une poignée de poussière terrestre ; imaginez en quoi la nourriture se transforme dans le ventre. Vous devez déterminer mentalement par vous-même la quantité de nourriture que vous aimeriez manger, puis enlevez-en un quart et mettez-le de côté. Au début, une personne aura faim, mais lorsque le corps s'y habituera, il faudra alors retirer à nouveau un quart de la nourriture - c'est ce que conseille saint Dorothée dans ses enseignements. Ici, le principe est de réduire progressivement la nourriture à la quantité nécessaire à la vie. Souvent, le démon tente une personne, lui faisant peur qu'à cause du manque de nourriture, elle deviendra faible et malade, ne pourra pas travailler et deviendra un fardeau. aux autres.La famille s'inquiétera également et regardera son assiette avec anxiété, le poussant constamment à manger plus.

Les Saints Pères conseillent de limiter d'abord la consommation des aliments épicés et irritants, puis des aliments sucrés qui ravissent le larynx, puis des aliments gras qui font grossir le corps. Vous devriez manger lentement – ​​de cette façon, vous vous sentirez rassasié plus rapidement. Vous devez vous lever du repas lorsque votre première faim est satisfaite, mais vous avez quand même envie de manger. Autrefois, il y avait une coutume de manger en silence. Les conversations superflues détournent l'attention et une personne, emportée par la conversation, peut automatiquement manger tout ce qui est sur la table. Les anciens conseillaient également de lire la prière de Jésus en mangeant.

6. Apprivoisation corporelle de la gourmandise - abstinence, modération, jeûne

Tour. Neil Sorskiécrit sur la façon d'apprendre la modération pour satisfaire les besoins naturels :

« …en mangeant avec modération et au moment opportun, conquérir la passion.

... La mesure de la nourriture est la suivante, disaient les pères : si quelqu'un fixe lui-même la quantité à prendre par jour, et s'il se rend compte que c'est beaucoup et que c'est un fardeau, alors qu'il la réduise immédiatement, mais s'il voit que cela ne suffit pas et qu'il ne peut ainsi soutenir son corps, qu'il en ajoute un peu. Et ainsi, après avoir fait des recherches approfondies, il établit [la quantité] avec laquelle il peut renforcer sa force corporelle - non par plaisir, mais par besoin, et il accepte donc, remerciant Dieu, mais se condamne comme indigne même de cette petite consolation. Néanmoins, il est impossible de comprendre la nature [de la diversité humaine] avec une seule règle, car les corps ont une grande différence de résistance, comme le cuivre et le fer par rapport à la cire. Cependant, la mesure générale pour les débutants est d'arrêter [de manger quand] on a un peu faim ; s'il est suffisamment satisfait, c'est également sans péché. Si, quand il en a un peu marre, qu'il se fasse des reproches et remporte ainsi, grâce à ses chutes, la victoire.

Tour. Jean Climaque glorifie l'effet nettoyant du jeûne sur l'âme de l'ascète :

Le jeûne est la violence de la nature, le rejet de tout ce qui plaît au goût, l'extinction de l'inflammation corporelle, la destruction des mauvaises pensées, la libération des mauvais rêves, la pureté de la prière, la lumière de l'âme, la garde de l'esprit, la destruction de l'insensibilité sincère, la porte de la tendresse, l'humble soupir, la contrition joyeuse, la retenue de la verbosité, la cause du silence, la gardienne de l'obéissance, le soulagement du sommeil, la santé du corps, la cause de l'impartialité, la résolution des péchés, la porte du ciel et plaisir céleste.

Abba Dorothée dit : Comment jeûner correctement :

« Ainsi, quiconque souhaite en ces jours être purifié des péchés qu'il a commis pendant toute l'année doit avant tout s'abstenir de nourritures variées, car l'immensité de la nourriture, comme disent les pères, donne lieu à toutes sortes de nourritures. mal pour une personne. Ensuite, il doit également veiller à ne pas rompre le jeûne sauf en cas de grand besoin, afin de ne pas rechercher une nourriture savoureuse et de ne pas s'encombrer de trop de nourriture ou de boisson.

...Mais nous ne devons pas seulement observer la modération dans la nourriture, mais aussi nous abstenir de tout autre péché, de sorte que, tout comme nous jeûnons avec le ventre, nous jeûnons aussi avec la langue, en nous abstenant de la calomnie, du mensonge, de la vaine parole, de l'humiliation, de la colère et, en un mot, de tout péché commis par la langue. Il faut aussi jeûner avec les yeux, c'est-à-dire ne pas regarder les choses vaines, ne pas laisser la liberté aux yeux, ne regarder personne sans vergogne et sans crainte. De même, les mains et les pieds doivent être protégés de toute mauvaise action. Le jeûne... un jeûne favorable, s'éloignant de tout péché commis par tous nos sens..."

Tour. Jean Cassien le Romain enseigne également la bonne approche du jeûne :

"Ainsi, les pères pensaient très justement que le jeûne et l'abstinence consistent en de la modération, et que quiconque aspire à la vertu parfaite, en prenant la nourriture nécessaire à l'entretien du corps, devait s'abstenir lorsqu'il a encore faim."

« À propos du monde intérieur d'un moine et de l'abstinence spirituelle.

Nous n’avons rien à craindre d’un ennemi extérieur ; l'ennemi est caché en nous. Il y a une guerre interne qui se déroule chaque jour en nous ; après avoir remporté la victoire, tout ce qui est extérieur deviendra faible et tout se réconciliera avec le guerrier du Christ et se soumettra à lui. Nous n’aurons pas un tel ennemi dont nous devrions avoir peur à l’extérieur de nous, si l’intérieur en nous est vaincu et soumis à l’esprit. Il faut croire que le jeûne physique seul ne peut suffire à la perfection du cœur et à la pureté du corps à moins qu’il ne soit combiné au jeûne mental. Car l'âme a aussi sa propre nourriture nocive, dont elle est rassasiée, même sans une abondance de nourriture corporelle, elle tombera dans la volupté. La calomnie est sa nourriture, et agréable en plus ; la colère est aussi sa nourriture, bien qu'elle ne soit pas du tout légère : elle rassasie l'âme pendant une heure d'une nourriture malheureuse, et en même temps elle frappe d'un goût mortel. L'envie est la nourriture de l'âme, qui la corrompt avec des sucs empoisonnés et la tourmente constamment, la pauvre, avec le bien-être du succès des autres. La vanité est sa nourriture, qui ravit un temps d'un goût agréable, puis vide l'âme, la prive de toute vertu, la laisse stérile, privée de tous fruits spirituels : elle détruit non seulement les mérites des travaux extraordinaires, mais aussi encourt une grande punition. Toute convoitise et tout errement du cœur inconstant sont de la nourriture pour l'âme, la nourrissant de sucs nocifs, et la laissant ensuite ne pas participer au pain céleste. Ainsi, en nous abstenant de ces passions pendant le jeûne, autant que nous en avons la force, nous aurons un jeûne corporel utile. Les travaux de la chair, combinés à la contrition de l'esprit, constitueront un sacrifice des plus agréables à Dieu et une digne demeure de sainteté dans l'intimité d'un esprit pur et bien orné. Mais si, en jeûnant physiquement, nous sommes empêtrés dans les vices désastreux de l'âme, alors l'épuisement de la chair ne nous apportera aucun bénéfice, tout en profanant la partie la plus précieuse (l'âme), qui est la demeure du Saint. Esprit. Car ce n’est pas tant une chair corruptible qu’un cœur pur qui est le temple de Dieu et la demeure du Saint-Esprit. Par conséquent, en jeûnant pour l'homme extérieur, il faut s'abstenir de nourritures nocives également pour l'homme intérieur, que le saint Apôtre exhorte particulièrement à se présenter pur à Dieu afin d'être digne de recevoir l'hôte - le Christ (Ep 3, 16, 17).

Nous devons pratiquer l’abstinence corporelle afin de passer au jeûne spirituel.

Ainsi, nous devons savoir que nous entreprenons le travail d'abstinence corporelle afin d'atteindre la pureté du cœur à travers ce jeûne. Cependant, nous utilisons ce travail en vain si, connaissant le but, nous nous efforçons sans relâche d'accomplir le travail du jeûne, mais nous ne pouvons pas atteindre le but pour lequel nous supportons tant de chagrin. Il vaut mieux s'abstenir de la nourriture interdite de l'âme (c'est-à-dire les péchés, les vices) que de s'abstenir physiquement de la nourriture non interdite et moins nocive. Car dans la nourriture corporelle, il y a une consommation simple et inoffensive de la création de Dieu, qui en elle-même ne comporte aucun péché, mais dans la nourriture spirituelle (vices), il y a d'abord la dévoration désastreuse des frères, à propos de laquelle il est dit : « N'aimez pas calomnier, de peur d’être détruit » (Prov. 20, 13). Le bienheureux Job parle également de colère et d’envie : « la colère tue l’insensé, l’irritabilité tue l’insensé et l’envie tue l’insensé » (Job 5 : 2). Et il convient également de noter que celui qui est en colère est irréfléchi, et celui qui est jaloux est considéré comme frivole. Celui qui, par colère, se donne la mort est à juste titre considéré comme un insensé ; et l'envieux montre qu'il est stupide et mesquin. Car lorsqu'il envie, il témoigne par là que celui dont il pleure le bonheur lui est supérieur.

... La gourmandise se divise en trois types : un type vous encourage à manger avant une certaine heure ; l'autre n'aime qu'être rassasié de toute sorte de nourriture ; et le troisième veut de la nourriture savoureuse. Contre cela, un moine doit faire preuve d'une triple prudence : attendre un certain temps pour manger ; ne doit pas être rassasié; doit se contenter de toute nourriture de mauvaise qualité.

Prêtre Pavel Gumerovécrit sur la signification du message :

« Comment guérit-on la passion de la gourmandise ? Les Saints Pères conseillaient d'opposer toute passion à sa vertu opposée. Et le démon de la gourmandise « n’est chassé que par la prière et le jeûne » (Matthieu 17 :21). Le jeûne est généralement un excellent outil pédagogique. Bienheureux est celui qui est habitué à l'abstinence mentale et physique et qui observe strictement les jeûnes et jours de jeûne établis par l'Église.

Ici, je voudrais parler un peu de la signification du jeûne orthodoxe. De nombreuses personnes jeûnent désormais. Mais est-il suivi correctement ? Pendant le jeûne, les restaurants et cafés proposent désormais un menu spécial Carême. Les présentateurs de la télévision et de la radio parlent du début du Carême. Il existe de nombreux livres de cuisine en vente avec des recettes de plats de Carême. Alors quel est l’intérêt de ce post ?

Le jeûne n'est pas un régime. Les Saints Pères appelaient le Carême, et surtout le Grand Carême, la source de l'âme ; C'est le moment où nous sommes particulièrement attentifs à notre âme, à notre vie intérieure. Les relations charnelles et les divertissements conjugaux cessent. Avant la révolution, les théâtres étaient fermés pendant le Carême. Des jours de jeûne sont établis pour que nous ralentissions parfois le rythme effréné de notre vie terrestre bien remplie et que nous puissions regarder à l'intérieur de nous-mêmes, de notre âme. Pendant le Carême, les chrétiens orthodoxes jeûnent et participent aux Saints Mystères.

Le Carême est un temps de repentance des péchés et de lutte intensifiée contre les passions. Et en cela, nous sommes aidés en mangeant des aliments maigres, plus légers et faibles en calories et en nous abstenant de plaisirs. Il est plus facile de penser à Dieu, de prier et de mener une vie spirituelle lorsque le corps n’est pas rassasié ou chargé. « Le glouton appelle le jeûne un temps de pleurs, mais l'abstinent n'a pas l'air sombre même dans le jeûne », écrit saint Éphraïm le Syrien. C'est l'une des significations du jeûne. Cela nous aide à nous concentrer, nous prépare à la vie spirituelle, ce qui nous facilite la tâche.

Le deuxième sens du jeûne est le sacrifice à Dieu et la culture de sa volonté. Le jeûne n’est pas une institution nouvelle, mais ancienne. On peut dire que le jeûne est le premier commandement de l'homme. Lorsque le Seigneur donna l'ordre à Adam de manger de tous les fruits du jardin d'Eden, à l'exception des fruits de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, il institua le premier jeûne. Le jeûne est l'obéissance à un décret divin. Dieu n’a pas besoin d’holocauste ni de sacrifices de sang ; Il a besoin d'un « cœur contrit et humble » (Ps. 50 : 19), c'est-à-dire de notre repentir et de notre humilité, de notre obéissance. Nous renonçons à quelque chose (au moins de la viande, du lait, du vin et quelques autres produits) pour lui obéir. Nous sacrifions notre abstinence, la violation de notre volonté.

Une autre signification du jeûne est de cultiver la volonté et de la subordonner à l’esprit. En jeûnant, nous faisons savoir au ventre « qui est le patron de la maison ». Il est très difficile pour une personne qui n'est pas habituée à jeûner et à se discipliner de freiner les passions et de les combattre. Un chrétien est un guerrier du Christ, et un bon guerrier est constamment prêt au combat, s'entraîne et étudie constamment et se maintient en forme.

Il n’y a rien de aléatoire ou de dénué de sens dans l’Église. Ceux qui ne jeûnent pas, ceux qui sont rassasiés ne connaîtront jamais le vrai goût de la nourriture, ce don de Dieu. Même un repas de fête pour ceux qui ne jeûnent pas devient quelque chose de tout à fait ordinaire, et pour ceux qui jeûnent, même un modeste festin après un long jeûne est de véritables vacances.

Le jeûne est extrêmement utile dans la vie conjugale. Les époux habitués à l'abstinence pendant le jeûne n'en auront jamais marre de leurs relations intimes, ils sont toujours désirables l'un pour l'autre. Et inversement, la satiété conduit soit à un refroidissement mutuel, soit à des excès et des sophistications dans la vie intime.

7. Sobriété. Prière. Contraster les mauvaises pensées avec les bonnes pensées

Tour. Neil Sorski enseigne guerre spirituelle contre les pensées de gourmandise:

"Il y a différentes manières de combattre par lesquelles nous obtenons la victoire sur les mauvaises pensées", disaient les pères, selon la mesure de chacun de ceux qui luttent : prier contre les pensées, les contredire, les humilier et les chasser. et chasser est l'œuvre des plus parfaits ; contredire est l'œuvre de ceux qui ont réussi. [Le travail des] débutants et des faibles est de prier contre eux et de remplacer les mauvaises pensées par de bonnes, car [et] Saint Isaac commande de remplacer les passions par des vertus. Et Pierre de Damas dit : « Il faut être prêt à transformer une bonne pensée en action », et d'autres pères enseignent cela. Par conséquent, si jamais nous sommes submergés par les pensées, incapables de prier dans la paix et le silence intérieur, il convient de prier contre elles et de les transformer en pensées utiles.

...Si l'idée de la gourmandise vous dérange, vous évoquant des plats variés, sucrés et délicieux, pour que vous puissiez manger sans besoin, au mauvais moment et en excès, alors il convient de rappeler avant tout la parole prononcée par le Seigneur : « Que vos cœurs ne soient pas accablés par la gourmandise et l'ivresse » (Luc 21, 34) - et, après avoir prié ce Seigneur lui-même et l'avoir appelé à l'aide, pensez à ce que disaient les pères, que cette passion est la racine de tout le mal chez les moines, en particulier la fornication.

8. Raisonner dans l’exploit de l’abstinence

Les Saints Pères enseignent que tant en matière d'abstinence que d'observation du jeûne, il faut agir avec raison, en évitant les déviations vers un zèle excessif et les indulgences déraisonnables.

Tour. Jean Cassien le Romain :

« Tout le monde ne peut pas suivre la même règle de jeûne.

Ainsi, concernant la manière de jeûner, une règle ne peut pas être facilement observée ; puisque tous les corps n'ont pas la même force, et que le jeûne ne s'observe pas seulement par la force de l'âme, comme les autres vertus. Et par conséquent, comme cela ne consiste pas seulement dans le courage de l'esprit, mais est proportionnel à la force du corps, nous avons accepté la définition qui nous a été transmise selon laquelle le temps, la méthode et la qualité de l'alimentation doivent être différents, précisément selon l'inégalité de l'état du corps selon l'âge et le sexe ; mais chacun devrait avoir une règle pour apprivoiser la chair afin de contrôler le cœur et de fortifier l'esprit. Car tout le monde ne peut pas jeûner pendant des semaines ; certains ne peuvent pas rester sans nourriture pendant plus de trois ou deux jours, tandis que d'autres, à cause de la maladie ou de la vieillesse, ont du mal à rester sans nourriture jusqu'au coucher du soleil. Les légumes ou le pain sec ne sont pas également nutritifs pour tout le monde. Un autre a besoin de deux livres pour être rassasié, tandis qu'un autre se sent accablé s'il mange une livre ou une demi-livre ; mais tous les abstinents ont un seul objectif, celui de ne pas tomber dans la satiété en prenant de la nourriture au mieux de leurs capacités. Car non seulement la qualité de la nourriture, mais aussi la quantité détend l'âme, y allumant, comme dans la chair grasse, un feu nocif et pécheur.

La faiblesse de la chair ne peut pas empêcher la pureté du cœur.

La faiblesse de la chair n’empêchera pas la pureté du cœur si nous mangeons uniquement la nourriture nécessaire pour renforcer la faiblesse, et non celle qui est requise par la convoitise. Nous voyons que ceux qui se sont abstenus de nourriture carnée (dont une consommation modérée dans le besoin est autorisée) et, par amour de l'abstinence, ont tout abandonné, sont tombés plus vite que ceux qui, par faiblesse, ont consommé une telle nourriture, mais avec modération. Et si le corps est faible, l'abstinence peut être maintenue si seulement une personne consomme la nourriture autorisée autant que nécessaire pour maintenir la vie, et non pour satisfaire la convoitise. Une alimentation nutritive préserve la santé du corps et ne le prive pas de pureté, si elle est consommée avec modération. Par conséquent, dans n’importe quel état, on peut maintenir l’abstinence et être irréprochable.

Comment désirer et consommer de la nourriture.

Ainsi, les pères pensaient très justement que le jeûne et l'abstinence consistent en de la modération, et que quiconque aspire à la vertu parfaite, en prenant la nourriture nécessaire à l'entretien du corps, devait s'abstenir lorsqu'il a encore faim. Et celui qui est faible de corps peut devenir égal en vertu à celui qui est en bonne santé et fort, s'il freine les convoitises que la faiblesse de la chair n'exige pas. Car l'apôtre dit aussi : Ne vous engagez pas dans des relations charnelles par la luxure, c'est-à-dire par la convoitise. il n'interdit pas de prendre soin de la chair, mais dit seulement que cela ne doit pas être fait dans la luxure ; interdit de plaire aux caprices de la chair, et non aux soins nécessaires au maintien de la vie, et l'interdit afin qu'en nous livrant à la chair, nous ne commencions pas à assouvir les convoitises à notre détriment. Pendant ce temps, nous devons prendre soin du corps afin que, l'ayant gâché par négligence, nous ne perdions pas l'occasion de remplir nos devoirs spirituels et nécessaires.

Comment jeûner.

L’essence de l’abstinence consiste donc non seulement à respecter l’heure de consommation des aliments, et non seulement dans la qualité de la nourriture, mais surtout à l’utiliser judicieusement. Tout le monde devrait jeûner aussi longtemps que nécessaire pour apprivoiser les luttes de la chair. Il est utile et absolument nécessaire d’observer les règles canoniques concernant le jeûne ; mais si, après le jeûne, la modération dans la consommation alimentaire n'est pas maintenue, alors le respect des règles ne mènera pas à la pureté. Car si, après s'être abstenu pendant de longs jeûnes, on mange pleinement de la nourriture, cela produira plus de relaxation dans le corps que la pureté de la chasteté ; car la pureté de l'esprit exige la continence de l'estomac. Celui qui ne sait pas observer la même mesure d'abstinence ne peut pas avoir une pureté de chasteté constante. Les jeûnes stricts deviennent vains lorsqu'ils sont suivis d'une consommation excessive de nourriture, qui atteint bientôt le vice de la gourmandise. Il est donc préférable de manger modérément chaque jour plutôt que de se condamner à des jeûnes longs et stricts de temps en temps. Un jeûne excessif peut non seulement affaiblir l’esprit, mais, en affaiblissant le corps, affaiblir le pouvoir de la prière.

Tour. Neil Sorsky :

« Sur la discrimination alimentaire: "Il faut prendre un peu de tous les aliments sucrés disponibles - c'est le raisonnement des prudents", a déclaré Grégoire de Sinaite, "et ne pas choisir une chose et en remettre une autre - et Dieu est remercié, et l'âme n'est pas exaltée, car de cette façon nous éviterons les amoncellements et nous ne mépriserons pas la bonne création de Dieu. Pour ceux qui sont faibles dans la foi ou dans l'âme, l'abstinence de nourriture est utile, car, dit-il, ils ne croient pas qu'ils seront préservés par Dieu ; L’apôtre leur a également ordonné de manger des légumes (Rom. 14 : 2). Si une nourriture est nocive pour quelqu'un, soit à cause d'une faiblesse, soit par nature, qu'il ne se force pas à la prendre, mais qu'il prenne ce qui est bon pour lui. Après tout, Basile le Grand dit qu’il n’est pas approprié de lutter contre ce fléau avec la nourriture qui soutient le corps.

À PROPOS distinguer les corps. Si quelqu'un a un corps sain et fort, il convient de le fatiguer le plus possible, afin qu'il se débarrasse des passions et soit asservi à l'âme par la grâce du Christ, et s'il est faible et malade, donnez-lui repose-le un peu, pour qu'il ne tombe pas complètement [de l'action]. Il convient à l'ascète de vivre dans la pauvreté, sans être satisfait, et de donner au corps un peu moins que ce dont il a besoin, tant en nourriture qu'en boisson. Au temps de la guerre charnelle contre l'ennemi, il est plus approprié de s'abstenir, car beaucoup, incapables de contrôler leurs entrailles, sont tombés dans des passions honteuses et dans un gouffre de saleté indescriptible ; et lorsque l'utérus est dans l'ordre de l'abstinence, l'entrée conjointe de toutes les vertus se produit. Car si tu tiens ton ventre, tu entreras au ciel, dit Basile le Grand, mais si tu ne le tiens pas, tu deviendras la proie de la mort. Quand quelqu'un, à cause du travail du voyage ou de quelque tâche difficile, descend un peu dans le corps et ajoute un peu à ce qui est habituellement requis, cela n'est pas honteux, ni dans la nourriture, ni dans la boisson, ni dans toute sorte de repos, car en raisonnant, j’ai agi selon mes forces.

Tour. Jean Climaque nous apprend à nous écouter et à identifier les motivations de nos actions afin de couper la passion dans l'œuf, et enseigne ainsi une lutte judicieuse contre la passion :

« Quand l'étranger arriva, le glouton était tout poussé vers l'amour, poussé par la gourmandise, et pensa que l'occasion de consoler son frère était pour lui aussi une permission. Il considère la venue des autres comme un prétexte pour lui permettre de boire du vin, et sous couvert de cacher sa vertu, il devient l'esclave de la passion.

... La vanité est souvent en guerre contre la gourmandise, et ces deux passions se disputent à propos du pauvre moine, comme à propos d'un esclave acheté. L’embrassement force à permettre, et la vanité incite à montrer sa vertu ; mais un moine prudent évite l'un et l'autre abîme et sait profiter du moment opportun pour repousser une passion par une autre.

...J'ai vu des prêtres âgés, moqués par les démons, qui bénissaient les jeunes qui n'étaient pas sous leur direction pour qu'ils boivent du vin et d'autres choses lors des fêtes. S’ils ont un bon témoignage du Seigneur, alors, avec leur permission, nous pouvons leur en accorder un peu ; s'ils sont négligents, alors dans ce cas nous ne devrions pas prêter attention à leur bénédiction, et surtout lorsque nous luttons encore contre le feu de la luxure charnelle.

... L'impie Evagre s'imaginait qu'il était le plus sage des sages, tant par l'éloquence que par la hauteur de ses pensées, mais il fut trompé, le pauvre, et se révéla être le plus fou des fous, tant dans de nombreux domaines. ses opinions et dans ce qui suit. Il dit : « Quand notre âme désire diverses nourritures, alors nous devons l’épuiser avec du pain et de l’eau. » Prescrire cela équivaut à dire à un petit garçon de monter tout en haut des escaliers en une seule étape. Disons donc, pour réfuter cette règle : si l'âme désire des aliments divers, alors elle recherche ce qui est caractéristique de sa nature ; et c'est pourquoi nous devons faire preuve d'une prudence prudente contre notre ventre rusé ; et quand il n’y a pas de forte guerre charnelle et qu’il n’y a aucune possibilité de chute, alors nous retrancherons d’abord la nourriture qui fait grossir, puis la nourriture qui enflamme, et ensuite la nourriture qui ravit. Si possible, donnez à votre ventre une nourriture suffisante et digestible, afin que, par la satiété, vous puissiez vous débarrasser de sa gourmandise insatiable et, par une digestion rapide des aliments, vous débarrasser de la sensation de brûlure, comme un fléau.

Patéricon antique raconte le raisonnement avec lequel les saints pères ont agi, selon les circonstances, soit en affaiblissant, soit en renforçant la mesure d'abstinence :

"Ils dirent de Abba Macaire : lorsqu'il se trouvait avec les frères, il se fixait une règle : s'il y a du vin, buvez pour les frères ; mais pour un verre de vin, ne buvez pas d'eau toute la journée. C'est pourquoi, lorsque les frères lui donna du vin pour le calmer, l'aîné l'accepta avec joie pour se tourmenter. Mais son disciple, connaissant la chose, dit aux frères : pour l'amour du Seigneur, ne le lui donnez pas, sinon il se tourmentait dans sa cellule. Les frères, ayant appris cela, ne le lui offrèrent plus.

Il était une fois Abba Silouan et son disciple Zacharie venus au monastère : là, on leur demanda de manger de la nourriture pour le voyage. En sortant, l'étudiant a trouvé de l'eau sur la route et a voulu boire. Abba Silouan lui dit : Zacharie, c'est maintenant le jeûne ! N'avons-nous pas mangé, père ? - dit l'étudiant. « Ce que nous avons mangé là-bas était une question d'amour », répondit l'aîné, mais il faut jeûner, mon fils !

Un jour, les pères se rendirent à Alexandrie, invités par l'archevêque Théophile pour dire une prière et accomplir un rite sacré. Lorsqu'ils mangeaient avec lui, de la viande de veau était offerte. Ils mangeaient sans réfléchir du tout. L'archevêque, prenant un morceau de viande, l'offrit à l'aîné assis à côté de lui en disant : voici un bon morceau, mange-le, Abba. Les anciens disaient à ceci : Jusqu'à présent nous avons mangé des légumes ; Si c'est de la viande, nous ne la mangerons pas. Et aucun d’eux n’a commencé à manger. (1 Cor. 8 :7 et suivants ; 10 :27 et suivants)."

9. Boire, fumer, toxicomanie

Selon Saint Théophane le Reclus, vous ne pouvez combattre des passions telles que boire et fumer qu’en « prenant une décision plus ferme ». "Il n'y a pas d'autre moyen." Mais il est impossible de gagner le combat contre une passion si une personne ne se tourne pas vers Dieu pour obtenir de l'aide.

Prêtre Pavel Gumerov :

"Les manifestations de la passion de la gourmandise et de l'intempérance sont l'ivresse, la toxicomanie et le tabagisme. Ces vices sont des exemples très clairs de dépendance pécheresse et passionnée, de dépendance non seulement spirituelle, mais aussi douloureuse et physique. "

Le vin est loin d’être une chose sûre, mais les Saintes Écritures ne le traitent pas comme quelque chose de mauvais, de pécheur et d’impur. Au contraire, le Christ a béni les noces de Cana en Galilée, reconstituant les réserves de vin épuisées en transformant l'eau en vin lors des noces. Le Seigneur lui-même a partagé un repas amical avec les apôtres et ses disciples et a bu du vin. Le saint prophète et psalmiste David chante : « Le vin réjouit le cœur de l’homme » (Ps. 103 : 15). Mais la Bible donne aussi un avertissement : « Ne vous enivrez pas de vin, qui provoque la débauche » (Eph. 5 : 18).

« Les ivrognes... n'hériteront pas du royaume de Dieu » (1 Cor. 6 : 10). On nous prévient : le vin contient du danger, il ne faut pas s'enivrer, il faut être prudent et savoir s'arrêter.

On ne devient pas alcoolique de nulle part. L’alcool et les drogues sont un moyen très simple de ressentir instantanément de la joie et de l’euphorie. Et pendant que l’alcool ou les drogues agissent sur le corps, une personne éprouve un certain ersatz de bonheur. Ce qu'il n'a peut-être pas pu obtenir dans la vie, quelque chose qui demande beaucoup d'efforts, est donné instantanément. Après tout, pour obtenir le vrai bonheur, il faut travailler dur.

Très souvent, une personne devient alcoolique ou toxicomane lorsqu'elle a des problèmes dans sa vie familiale ou personnelle. Des chercheurs américains affirment que 100 % des cas de toxicomanie sont associés à un sentiment de perte de sens dans la vie.

... C'est pourquoi le pourcentage de rémission dans les centres de traitement des alcooliques et des toxicomanes des églises et des monastères est si élevé. Après tout, on montre à ceux qui souffrent le vrai sens de la vie – en Dieu, dans la foi, dans le travail pour le bien de l’Église et du peuple. Ils se repentent de leurs péchés (et sans repentance, il est impossible de vaincre la passion), participent aux sacrements et prient ensemble pour la guérison.

S'il existe un tel problème dans une famille et que l'un des membres souffre d'alcoolisme ou de toxicomanie, il ne peut y faire face qu'avec le soutien, l'aide et l'amour de ses proches. Il doit sentir qu'il est aimé, qu'il n'est pas seul, qu'ils se battent pour lui, qu'ils ne sont pas indifférents à son malheur. Les démons de l'alcoolisme et de la toxicomanie sont très forts, ils tiennent très étroitement une personne, leur pouvoir sur elle est grand. Ce n’est pas pour rien que les alcooliques et les toxicomanes commencent même à voir ces entités sombres en réalité.

... Pourquoi les alcooliques voient-ils des démons ? Heureusement pour nous, le monde des esprits est fermé à nos yeux. Notre enveloppe corporelle terrestre, la soi-disant « robe de cuir » (voir : Gen. 3 :20), ne nous permet pas de voir les anges et les démons. Mais dans certains cas, les gens les voient. Très souvent, cela se produit lorsque l’âme est prête à se séparer du corps. Des cas sont décrits où des pécheurs ont vu des foules de démons debout à leur chevet et leur tendant les pattes. Une personne souffrant d'alcoolisme ou de toxicomanie amincit tellement sa coquille terrestre, étant pratiquement dans un état mourant, qu'elle commence à voir des entités spirituelles, et comme elle sert les passions et le péché, elle ne voit naturellement pas les anges de Lumière, mais tout à fait les opposé. Par conséquent, celui qui boit est souvent un outil entre les mains du diable. La plupart des crimes, en particulier les meurtres, sont commis sous l’influence de l’alcool ou de drogues.

... Mais malgré la force de cette passion et la puissance du diable, l'espoir demeure toujours. Si une personne veut sincèrement se débarrasser de sa dépendance et demande avec ferveur à Dieu sa guérison, le Seigneur l'aidera certainement.

... Une personne qui s'est engagée sur le chemin du rétablissement, qui veut rompre avec la passion de l'alcoolisme, doit se rappeler une fois pour toutes : même si elle se débarrasse de la maladie, elle ne cessera pas d'être malade, donc elle il est strictement interdit même de toucher à la vodka et au vin. Ce qui est permis à une personne ordinaire en bonne santé, c'est-à-dire s'amuser avec le vin et faire preuve de modération, ne lui est plus donné. Ce n’est pas pour rien que les personnes qui fréquentent les groupes des Alcooliques anonymes, même après avoir complètement arrêté de boire, se disent encore alcooliques. Vous ne pouvez pas vous libérer complètement de l'ivresse sans arrêter de boire de l'alcool. Le compromis est impossible ici. Ce démon ne peut être chassé que par le jeûne, c'est-à-dire l'abstinence totale. »

10. La lutte contre la gourmandise se poursuit jusqu'à la mort.

Tour. Jean Climaque :

...ce serait merveilleux si quelqu'un, avant de descendre dans la tombe, était libéré de cette passion.

11. La vertu de la tempérance

La passion de la gourmandise s’oppose – et la vainc – à la vertu d’abstinence.

Saint Ignace (Brianchaninov)écrit sur ce qu'il comprend :

« Abstenez-vous de toute consommation excessive de nourriture et de boisson, en particulier de consommation excessive de vin. Observation précise des jeûnes établis par l'Église. Le contrôle de la chair par une consommation égale, modérée et constante, de nourriture, à partir de laquelle toutes les passions en général commencent à s'affaiblir, et en particulier l'amour-propre, qui consiste en un amour muet de la chair, du ventre et de sa paix.

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