Conflit azerbaïdjanais-arménien. Conflit du Karabakh. Nakhitchevan. Résistance musulmane

Les affrontements les plus graves ont eu lieu dans la zone de la confrontation arméno-azerbaïdjanaise depuis 1994 - à partir du moment où les parties ont convenu d'une trêve, arrêtant la phase chaude de la guerre du Haut-Karabakh.

Dans la nuit du 2 avril, la situation dans la zone de conflit du Karabakh s'est fortement aggravée. "J'ai ordonné de ne pas succomber aux provocations, mais l'ennemi s'est complètement déchaîné", a expliqué le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev. Le ministère arménien de la Défense a annoncé "des actions offensives du côté azerbaïdjanais".

Les deux parties ont annoncé des pertes importantes en main-d'œuvre et en véhicules blindés de l'ennemi et des pertes minimes de leur côté.

Le 5 avril, le ministère de la Défense de la République non reconnue du Haut-Karabakh a annoncé qu'un accord avait été conclu sur un cessez-le-feu dans la zone de conflit. Cependant, l'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont mutuellement accusés à plusieurs reprises de violer la trêve.

Histoire du conflit

Le 20 février 1988, le conseil des députés de la région autonome du Haut-Karabakh (NKAO), majoritairement peuplée d'Arméniens, se tourne vers les dirigeants de l'URSS, de la RSS d'Arménie et de la RSS d'Azerbaïdjan avec une demande de transfert du Haut-Karabakh à Arménie. Le Politburo du Comité central du PCUS a refusé, ce qui a conduit à des manifestations de masse à Erevan et Stepanakert, ainsi qu'à des pogroms parmi les populations arménienne et azerbaïdjanaise.

En décembre 1989, les autorités de la RSS d'Arménie et du NKAR ont signé une résolution commune sur l'inclusion de la région dans l'Arménie, à laquelle l'Azerbaïdjan a répondu par des bombardements d'artillerie de la frontière du Karabakh. En janvier 1990, le Soviet suprême de l'URSS a déclaré l'état d'urgence dans la zone de conflit.

Fin avril - début mai 1991, l'opération "Ring" a été menée dans le NKAR par les forces de l'OMON d'Azerbaïdjan et les troupes du ministère de l'Intérieur de l'URSS. En trois semaines, la population arménienne de 24 villages du Karabakh a été déportée, plus de 100 personnes ont été tuées. Les forces du ministère de l'Intérieur de l'URSS et de l'armée soviétique ont mené des actions pour désarmer les participants aux affrontements jusqu'en août 1991, lorsque le putsch a commencé à Moscou, ce qui a conduit à l'effondrement de l'URSS.

Le 2 septembre 1991, la République du Haut-Karabakh est proclamée à Stepanakert. Bakou officiel a reconnu cet acte comme illégal. Lors du déclenchement de la guerre entre l'Azerbaïdjan, le Haut-Karabakh et l'Arménie qui la soutenaient, les parties ont perdu de 15 000 à 25 000 personnes tuées, plus de 25 000 ont été blessées, des centaines de milliers de civils ont quitté leur lieu de résidence. D'avril à novembre 1993, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté quatre résolutions exigeant un cessez-le-feu dans la région.

Le 5 mai 1994, les trois parties ont signé un accord de cessez-le-feu, à la suite duquel l'Azerbaïdjan a en fait perdu le contrôle du Haut-Karabakh. Bakou officiel considère toujours la région comme un territoire occupé.

Statut juridique international de la République du Haut-Karabakh

Selon la division administrative-territoriale de l'Azerbaïdjan, le territoire de la RNK fait partie de la République d'Azerbaïdjan. En mars 2008, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution "La situation dans les territoires occupés de l'Azerbaïdjan", qui a été soutenue par 39 États membres (le groupe de Minsk de l'OSCE copréside les États-Unis, la Russie et la France ont voté contre).

À l'heure actuelle, la République du Haut-Karabakh n'a pas été reconnue par les États membres de l'ONU et n'en est pas membre, à cet égard, dans les documents officiels des États membres de l'ONU et des organisations formées par eux, certaines catégories politiques ne sont pas utilisé en relation avec le NKR (président, premier ministre, élections, gouvernement, parlement, drapeau, armoiries, capitale).

La République du Haut-Karabakh est reconnue comme les États partiellement reconnus d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, ainsi que la République moldave pridnestrovienne non reconnue.

Escalade du conflit

En novembre 2014, les relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont fortement détériorées après que l'armée azerbaïdjanaise a abattu un hélicoptère arménien Mi-24 dans le Haut-Karabakh. Les bombardements réguliers ont repris sur la ligne de contact, pour la première fois depuis 1994, les parties se sont mutuellement accusées d'utiliser des armes d'artillerie de gros calibre. Au cours de l'année, de nombreux rapports ont fait état de morts et de blessés dans la zone de conflit.

Dans la nuit du 2 avril 2016, les hostilités à grande échelle ont repris dans la zone de conflit. Le ministère arménien de la Défense a annoncé les "actions offensives" de l'Azerbaïdjan utilisant des chars, de l'artillerie et des avions, tandis que Bakou a signalé que l'utilisation de la force était une réponse aux bombardements de mortiers et de mitrailleuses lourdes.

Le 3 avril, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a annoncé sa décision de suspendre unilatéralement les hostilités. Cependant, Erevan et Stepanakert ont rapporté que les combats se poursuivaient.

Artsrun Hovhannisyan, porte-parole du ministère arménien de la Défense, a déclaré le 4 avril que "des combats acharnés se poursuivent sur toute la longueur de la ligne de contact entre les forces du Karabakh et de l'Azerbaïdjan".

Pendant trois jours, les parties au conflit font état de lourdes pertes de la part de l'ennemi (de 100 à 200 tués), mais cette information est immédiatement démentie par la partie adverse. Selon des estimations indépendantes du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires, 33 personnes ont été tuées dans la zone de conflit, plus de 200 ont été blessées.

Le 5 avril, le ministère de la Défense de la République non reconnue du Haut-Karabakh a annoncé qu'un accord avait été conclu sur un cessez-le-feu dans la zone de conflit. L'Azerbaïdjan a annoncé l'arrêt des hostilités. L'Arménie a annoncé la préparation d'un document de cessez-le-feu bilatéral.

Comment la Russie a armé l'Arménie et l'Azerbaïdjan

Selon le Registre des armes classiques de l'ONU, en 2013, pour la première fois, la Russie a livré des armes lourdes à l'Arménie : 35 chars, 110 véhicules blindés de combat, 50 lanceurs et 200 missiles pour eux. Il n'y a pas eu de livraisons en 2014.

En septembre 2015, Moscou et Erevan ont convenu d'accorder un prêt de 200 millions de dollars à l'Arménie pour l'achat d'armes russes en 2015-2017. Les lanceurs du système de lance-roquettes multiples Smerch, les systèmes de missiles anti-aériens Igla-S, les systèmes de lance-flammes lourds TOS-1A, les lance-grenades RPG-26, les fusils de sniper Dragunov, les véhicules blindés Tigr, les systèmes de renseignement électronique au sol devraient être fournis pour cela "Avtobaza-M", équipement d'ingénierie et de communication, ainsi que des viseurs de chars destinés à la modernisation des chars T-72 et des véhicules de combat d'infanterie des Forces armées arméniennes.

Au cours de la période 2010-2014, l'Azerbaïdjan a signé des contrats avec Moscou pour l'achat de 2 divisions de systèmes de missiles anti-aériens S-300PMU-2, plusieurs batteries de systèmes de missiles anti-aériens Tor-2ME, environ 100 hélicoptères de combat et de transport.

Des accords ont également été signés pour l'achat d'au moins 100 chars T-90S et d'environ 100 véhicules de combat d'infanterie BMP-3, 18 supports d'artillerie automoteurs Msta-S et le même nombre de systèmes de lance-flammes lourds TOS-1A, fusée à lancement multiple Smerch systèmes.

Le coût total de l'ensemble a été estimé à pas moins de 4 milliards de dollars et la plupart des contrats sont déjà terminés. Par exemple, en 2015, l'armée azerbaïdjanaise a reçu les 6 derniers des 40 hélicoptères Mi-17V1 et les 25 derniers des 100 chars T-90S (sous les contrats de 2010), ainsi que 6 des 18 systèmes de lance-flammes lourds TOS-1A. (dans le cadre de l'accord de 2011). En 2016, la Fédération de Russie continuera à fournir des véhicules blindés de transport de troupes BTR-82A et des véhicules blindés d'infanterie BMP-3 (l'Azerbaïdjan en a reçu au moins 30 en 2015).

Evgeny Kozichev, Elena Fedotova, Dmitry Shelkovnikov

Soldats arméniens en position au Haut-Karabakh

Le conflit du Haut-Karabakh est devenu l'un des conflits ethno-politiques de la seconde moitié des années 1980 sur le territoire de l'ex-Union soviétique. L'effondrement de l'Union soviétique a entraîné des changements structurels à grande échelle dans le domaine des relations ethno-nationales. La confrontation entre les républiques nationales et la centrale syndicale, qui a provoqué une crise systémique et le début de processus centrifuges, a ravivé les processus de longue date à caractère ethnique et national. Intérêts étatiques, territoriaux, socio-économiques, géopolitiques entrelacés en un seul nœud. La lutte de certaines républiques contre la centrale syndicale s'est transformée dans un certain nombre de cas en une lutte des autonomies contre leur « mère patrie » républicaine. Ces conflits étaient, par exemple, les conflits géorgien-abkhaze, géorgien-ossète, transnistrien. Mais le conflit arméno-azerbaïdjanais dans la région autonome du Haut-Karabakh (NKAO), plus tard la République du Haut-Karabakh (NKR), est le conflit le plus sanglant et à grande échelle, qui a dégénéré en une véritable guerre entre deux États indépendants. Dans cette confrontation, une ligne de confrontation ethnique des parties est immédiatement apparue et les parties belligérantes se sont formées selon des lignes ethniques : arméno-azerbaïdjanais.

La confrontation arméno-azerbaïdjanaise au Haut-Karabakh a une longue histoire. Il convient de noter que le territoire du Karabakh a été annexé à l'Empire russe en 1813 dans le cadre du Khanat du Karabakh. Les contradictions interethniques ont conduit à de grands affrontements arméno-azéris en 1905-1907 et 1918-1920. En mai 1918, dans le cadre de la révolution en Russie, la République démocratique d'Azerbaïdjan est apparue. Cependant, la population arménienne du Karabakh, dont le territoire est devenu une partie de l'ADR, a refusé d'obéir aux nouvelles autorités. La confrontation armée s'est poursuivie jusqu'à l'établissement du pouvoir soviétique dans la région en 1920. Ensuite, les unités de l'Armée rouge, avec les troupes azerbaïdjanaises, ont réussi à réprimer la résistance arménienne au Karabakh. En 1921, par décision du Bureau du Caucase du Comité central du Parti communiste des bolcheviks de toute l'Union, le territoire du Haut-Karabakh a été laissé dans les limites de la RSS d'Azerbaïdjan avec une large autonomie accordée. En 1923, les régions de la RSS d'Azerbaïdjan à population majoritairement arménienne ont été unies dans la région autonome du Haut-Karabakh (AONK), qui depuis 1937 est devenue la région autonome du Haut-Karabakh (NKAO). En même temps, les frontières administratives de l'autonomie ne coïncidaient pas avec les frontières ethniques. Les dirigeants arméniens ont de temps à autre soulevé la question du transfert du Haut-Karabakh à l'Arménie, mais au centre, il a été décidé d'établir le statu quo dans la région. Les tensions socio-économiques au Karabakh ont dégénéré en émeutes dans les années 1960. Dans le même temps, les Arméniens du Karabakh se sont sentis bafoués dans leurs droits culturels et politiques sur le territoire de l'Azerbaïdjan. Cependant, la minorité azérie, tant au NKAR qu'en RSS d'Arménie (qui n'avait pas sa propre autonomie), a fait des contre-accusations de discrimination.

Depuis 1987, le mécontentement de la population arménienne face à sa situation socio-économique s'est accru dans la région. Il y avait des accusations contre la direction de la RSS d'Azerbaïdjan de maintenir le retard économique de la région, de porter atteinte aux droits, à la culture et à l'identité de la minorité arménienne en Azerbaïdjan. De plus, les problèmes existants, jusque-là étouffés, après l'arrivée au pouvoir de Gorbatchev, ont rapidement fait l'objet d'une large publicité. Lors des rassemblements à Erevan, provoqués par le mécontentement face à la crise économique, des appels ont été lancés pour transférer le NKAR en Arménie. Les organisations nationalistes arméniennes et le mouvement national naissant ont alimenté les protestations. La nouvelle direction de l'Arménie était ouvertement opposée à la nomenklatura locale et au régime communiste au pouvoir dans son ensemble. L'Azerbaïdjan, à son tour, est resté l'une des républiques les plus conservatrices de l'URSS. Les autorités locales, dirigées par H. Aliyev, ont réprimé toutes sortes de dissensions politiques et sont restées fidèles au centre jusqu'au bout. Contrairement à l'Arménie, où la plupart des fonctionnaires du parti ont exprimé leur volonté de coopérer avec le mouvement national, la direction politique azerbaïdjanaise a pu conserver le pouvoir jusqu'en 1992 dans la lutte contre les soi-disant. mouvement démocratique national. Cependant, la direction de la RSS d'Azerbaïdjan, l'État et les forces de l'ordre, utilisant les anciens leviers d'influence, n'étaient pas prêts pour les événements de la NKAO et de l'Arménie, qui, à leur tour, ont provoqué des manifestations de masse en Azerbaïdjan, qui ont créé les conditions d'une incontrôlable comportement de la foule. À leur tour, les dirigeants soviétiques, qui craignaient que les discours en Arménie sur l'annexion de la NKAO, ne conduisent non seulement à une révision des frontières nationales-territoriales entre les républiques, mais aussi à l'effondrement incontrôlé de l'URSS. Les revendications des Arméniens du Karabakh et du public arménien étaient considérées par lui comme des manifestations de nationalisme, contraires aux intérêts des travailleurs de la RSS d'Arménie et d'Azerbaïdjan.

Durant l'été 1987 - hiver 1988. Sur le territoire du NKAO, des manifestations de masse d'Arméniens ont eu lieu, exigeant la sécession de l'Azerbaïdjan. Dans un certain nombre d'endroits, ces manifestations ont dégénéré en affrontements avec la police. Dans le même temps, des représentants de l'élite intellectuelle arménienne, des personnalités publiques, politiques et culturelles ont tenté de faire pression activement pour la réunification du Karabakh avec l'Arménie. Des signatures ont été recueillies auprès de la population, des délégations ont été envoyées à Moscou, des représentants de la diaspora arménienne à l'étranger ont tenté d'attirer l'attention de la communauté internationale sur les aspirations des Arméniens à la réunification. Dans le même temps, les dirigeants azerbaïdjanais, qui ont déclaré qu'il était inacceptable de réviser les frontières de la RSS d'Azerbaïdjan, ont poursuivi une politique d'utilisation des leviers habituels pour reprendre le contrôle de la situation. Une importante délégation de représentants de la direction de l'Azerbaïdjan et de l'organisation du parti républicain a été envoyée à Stepanakert. Le groupe comprenait également les chefs du ministère républicain de l'intérieur, du KGB, du bureau du procureur et de la Cour suprême. Cette délégation a condamné les sentiments « extrémistes-séparatistes » dans la région. En réponse à ces actions, un rassemblement de masse a été organisé à Stepanakert sur la réunification du NKAR et de la RSS d'Arménie. Le 20 février 1988, la session des députés du peuple du NKAR s'est adressée aux dirigeants de la RSS d'Azerbaïdjan, de la RSS d'Arménie et de l'URSS avec une demande d'examiner et de résoudre positivement la question du transfert du NKAR de l'Azerbaïdjan à l'Arménie. Cependant, les autorités azerbaïdjanaises et le Politburo du Comité central du PCUS ont refusé de reconnaître les demandes du conseil régional du NKAR. Les autorités centrales ont continué à déclarer que le remaniement des frontières était inacceptable, et les appels à l'entrée du Karabakh en Arménie ont été qualifiés d'intrigues de « nationalistes » et « d'extrémistes ». Immédiatement après l'appel de la majorité arménienne (les représentants azerbaïdjanais ont refusé de participer à la réunion) du conseil régional du NKAR concernant la séparation du Karabakh de l'Azerbaïdjan, une lente glissade vers un conflit armé a commencé. Des premiers cas d'actes de violence interethnique ont été signalés dans les deux communautés ethniques. L'explosion de l'activité de rassemblement des Arméniens a provoqué une réponse de la communauté azerbaïdjanaise. Il en est résulté des affrontements avec l'usage d'armes à feu et la participation des forces de l'ordre. Les premières victimes du conflit sont apparues. En février, une grève de masse a commencé dans le NKAO, qui a duré par intermittence jusqu'en décembre 1989. Les 22 et 23 février, des rassemblements spontanés ont eu lieu à Bakou et dans d'autres villes d'Azerbaïdjan pour soutenir la décision du Politburo du Comité central du PCUS sur la inadmissibilité de la révision de la structure nationale-territoriale.

Le pogrom des Arméniens à Sumgayit du 27 au 29 février 1988 a marqué un tournant dans le développement du conflit ethnique : selon les données officielles, 26 Arméniens et 6 Azerbaïdjanais ont été tués. Des événements similaires ont eu lieu à Kirovabad (aujourd'hui Ganja), où une foule armée d'Azerbaïdjanais a attaqué la communauté arménienne. Cependant, les Arméniens densément peuplés ont réussi à riposter, ce qui a fait des victimes des deux côtés. Tout cela s'est produit avec l'inaction des autorités et l'État de droit, comme l'ont affirmé certains témoins oculaires. À la suite des affrontements, des flux de réfugiés azerbaïdjanais ont commencé à affluer du NKAR. Des réfugiés arméniens sont également apparus après les événements de Stepanakert, Kirovabad et Shusha, lorsque les rassemblements pour l'intégrité de la RSS d'Azerbaïdjan se sont transformés en affrontements interethniques et en pogroms. Des affrontements arméno-azerbaïdjanais ont également commencé sur le territoire de la RSS d'Arménie. La réaction des autorités centrales a été le changement de chefs de parti en Arménie et en Azerbaïdjan. Le 21 mai, des troupes ont été amenées à Stepanakert. Selon des sources azerbaïdjanaises, la population azerbaïdjanaise a été expulsée de plusieurs villes de la RSS d'Arménie et, à la suite de la grève, des obstacles ont été placés dans le NKAR aux Azerbaïdjanais locaux, qui n'étaient pas autorisés à travailler. En juin-juillet, le conflit prend une orientation inter-républicaine. La RSS d'Azerbaïdjan et la RSS d'Arménie ont déclenché la soi-disant "guerre des lois". Le Présidium suprême de l'AzSSR a déclaré inacceptable la décision du conseil régional de la NKAO sur la sécession de l'Azerbaïdjan. Le Soviet suprême de la RSS d'Arménie a accepté l'entrée du NKAR dans la RSS d'Arménie. En juillet, des grèves de masse ont commencé en Arménie en rapport avec la décision du Présidium du Comité central du PCUS sur l'intégrité territoriale de la RSS d'Azerbaïdjan. Les dirigeants alliés ont en fait pris le parti de la RSS d'Azerbaïdjan sur la question du maintien des frontières existantes. Après une série d'affrontements dans la NKAO, le 21 septembre 1988, un couvre-feu et une situation particulière sont instaurés. L'activité de rassemblement sur le territoire de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan a conduit à des flambées de violence contre la population civile et a augmenté le nombre de réfugiés qui ont formé deux contre-courants. En octobre et la première quinzaine de novembre, la tension monte. Des milliers de rassemblements ont eu lieu en Arménie et en Azerbaïdjan, et des représentants du parti du Karabakh ont remporté les élections anticipées au Conseil suprême de la République de la RSS d'Arménie, prenant une position radicale sur l'annexion du NKAR à l'Arménie. L'arrivée à Stepanakert de membres du Conseil des nationalités du Soviet suprême de l'URSS n'a apporté aucun résultat. En novembre 1988, le mécontentement accumulé dans la société face aux résultats de la politique des autorités républicaines concernant la préservation du NKAR se traduit par des milliers de rassemblements à Bakou. La condamnation à mort de l'un des accusés dans l'affaire des pogroms de Sumgayit, Akhmedov, prononcée par la Cour suprême de l'URSS, a provoqué une vague de pogroms à Bakou, qui s'est propagée à l'ensemble de l'Azerbaïdjan, en particulier aux villes à population arménienne - Kirovabad, Nakhichevan, Khanlar, Shamkhor, Sheki, Kazakh, Mingachevir. L'armée et la police, dans la plupart des cas, ne sont pas intervenues dans les événements. Au même moment, le bombardement des villages frontaliers sur le territoire de l'Arménie a commencé. Une situation particulière a également été introduite à Erevan et les rassemblements et manifestations ont été interdits, du matériel militaire et des bataillons dotés d'armes spéciales ont été amenés dans les rues de la ville. Pendant ce temps, il y a le flux le plus massif de réfugiés causé par la violence à la fois en Azerbaïdjan et en Arménie.

À cette époque, des formations armées avaient commencé à se former dans les deux républiques. Début mai 1989, les Arméniens vivant au nord du NKAO ont commencé à créer les premiers détachements de combat. Au cours de l'été de la même année, l'Arménie a introduit un blocus de l'ASSR du Nakhitchevan. En réponse, le Front populaire d'Azerbaïdjan a imposé un blocus économique et des transports à l'Arménie. Le 1er décembre, les forces armées de la RSS d'Arménie et le Conseil national du Haut-Karabakh ont adopté lors d'une réunion conjointe des résolutions sur la réunification du NKAR avec l'Arménie. Depuis le début de 1990, des affrontements armés ont commencé - des tirs d'artillerie mutuels à la frontière arméno-azerbaïdjanaise. Des hélicoptères et des véhicules blindés de transport de troupes ont été utilisés pour la première fois lors de la déportation d'Arméniens des régions de Shahumyan et de Khanlar en Azerbaïdjan par les forces azerbaïdjanaises. Le 15 janvier, le Présidium des forces armées de l'URSS a déclaré l'état d'urgence dans le NKAR, dans les régions de la RSS d'Azerbaïdjan qui le bordent, dans la région de Goris de la RSS d'Arménie, ainsi que sur la ligne de la frontière d'État de l'URSS sur le territoire de la RSS d'Azerbaïdjan. Le 20 janvier, des troupes internes ont été amenées à Bakou pour empêcher la prise du pouvoir par le Front populaire d'Azerbaïdjan. Cela a conduit à des affrontements qui ont entraîné la mort de jusqu'à 140 personnes. Les combattants arméniens ont commencé à pénétrer dans les colonies avec la population azerbaïdjanaise, commettant des actes de violence. Les affrontements de combat entre militants et troupes internes sont devenus plus fréquents. À leur tour, des unités de l'OMON azerbaïdjanais ont entrepris des actions pour envahir les villages arméniens, ce qui a entraîné la mort de civils. Des hélicoptères azerbaïdjanais ont commencé à bombarder Stepanakert.

Le 17 mars 1991, un référendum de toute l'Union sur la préservation de l'URSS a eu lieu, soutenu par les dirigeants de la RSS d'Azerbaïdjan. Dans le même temps, les dirigeants arméniens, qui ont adopté le 23 août 1990, la déclaration d'indépendance de l'Arménie, ont par tous les moyens empêché la tenue d'un référendum sur le territoire de la république. Le 30 avril, l'opération dite "Ring" a commencé, menée par les forces du ministère azerbaïdjanais de l'intérieur et les troupes internes de l'URSS. Le but de l'opération a été déclaré comme étant le désarmement des formations armées illégales d'Arméniens. Cette opération a cependant entraîné la mort d'un grand nombre de civils et la déportation d'Arméniens de 24 colonies sur le territoire de l'Azerbaïdjan. Avant l'effondrement de l'URSS, le conflit arméno-azerbaïdjanais s'est intensifié, le nombre d'affrontements a augmenté, les parties ont utilisé divers types d'armes. Du 19 au 27 décembre, les troupes internes de l'URSS sont retirées du territoire du Haut-Karabakh. Avec l'effondrement de l'URSS et le retrait des troupes internes du NKAO, la situation dans la zone de conflit est devenue incontrôlable. Une guerre à grande échelle a commencé entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan pour le retrait du NKAO de ce dernier.

À la suite de la division des biens militaires de l'armée soviétique, retirée de la Transcaucasie, la plus grande partie des armes est allée en Azerbaïdjan. Le 6 janvier 1992, la déclaration d'indépendance du NKAR est adoptée. Les hostilités à grande échelle ont commencé avec l'utilisation de chars, d'hélicoptères, d'artillerie et d'avions. Les unités de combat des forces armées arméniennes et de l'OMON azerbaïdjanais ont tour à tour attaqué les villages ennemis, infligeant de lourdes pertes et endommageant les infrastructures civiles. Le 21 mars, une trêve temporaire d'une semaine a été conclue, après quoi, le 28 mars, la partie azerbaïdjanaise a lancé la plus grande offensive contre Stepanakert depuis le début de l'année. Les attaquants ont utilisé le système Grad. Cependant, l'assaut contre la capitale NKAO s'est terminé en vain, les forces azerbaïdjanaises ont subi de lourdes pertes, l'armée arménienne a pris ses positions d'origine et a repoussé l'ennemi de Stepanakert.

En mai, des formations armées arméniennes ont attaqué le Nakhitchevan, une enclave azerbaïdjanaise bordant l'Arménie, la Turquie et l'Iran. Du côté de l'Azerbaïdjan, le bombardement du territoire de l'Arménie a été effectué. Le 12 juin, l'offensive d'été des troupes azerbaïdjanaises a commencé, qui a duré jusqu'au 26 août. À la suite de cette offensive, les territoires des anciennes régions de Shaumyan et Mardakert du NKAO sont passés sous le contrôle des forces armées azerbaïdjanaises pendant une courte période. Mais ce fut un succès local des forces azerbaïdjanaises. À la suite de la contre-offensive arménienne, des hauteurs stratégiques dans la région de Mardakert ont été reprises à l'ennemi et l'offensive azerbaïdjanaise elle-même s'est essoufflée à la mi-juillet. Pendant les hostilités, des armes et des spécialistes des forces armées de l'ex-URSS ont été utilisés, principalement par la partie azerbaïdjanaise, en particulier l'aviation et les installations anti-aériennes. En septembre-octobre 1992, l'armée azerbaïdjanaise a tenté en vain de bloquer le corridor de Lachin - une petite partie du territoire de l'Azerbaïdjan, située entre l'Arménie et le NKAR, contrôlée par des formations armées arméniennes. Le 17 novembre, une offensive à grande échelle de l'armée du NKR a commencé sur les positions azerbaïdjanaises, ce qui a marqué un tournant décisif dans la guerre en faveur des Arméniens. La partie azerbaïdjanaise a longtemps refusé de mener des opérations offensives.

Il convient de noter que dès le début de la phase militaire du conflit, les deux parties ont commencé à s'accuser d'utiliser des mercenaires dans leurs rangs. Dans de nombreux cas, ces accusations ont été confirmées. Des moudjahidines afghans et des mercenaires tchétchènes ont combattu dans les forces armées azerbaïdjanaises, notamment les commandants de terrain bien connus Shamil Basayev, Khattab, Salman Raduyev. Des instructeurs turcs, russes, iraniens et vraisemblablement américains ont également opéré en Azerbaïdjan. Des volontaires arméniens venus des pays du Moyen-Orient, notamment du Liban et de Syrie, ont combattu aux côtés de l'Arménie. Les forces des deux camps comprenaient également d'anciens militaires de l'armée soviétique et des mercenaires des anciennes républiques soviétiques. Les deux parties ont utilisé des armes provenant des entrepôts des forces armées de l'armée soviétique. Au début de 1992, l'Azerbaïdjan a reçu un escadron d'hélicoptères de combat et d'avions d'attaque. En mai de la même année, le transfert officiel d'armes de la 4e armée interarmes vers l'Azerbaïdjan a commencé: chars, véhicules blindés de transport de troupes, véhicules de combat d'infanterie, montures d'artillerie, y compris Grad. Le 1er juin, la partie arménienne a obtenu des chars, des véhicules blindés de transport de troupes, des véhicules de combat d'infanterie et de l'artillerie également de l'arsenal de l'armée soviétique. La partie azerbaïdjanaise a activement utilisé l'aviation et l'artillerie dans le bombardement des colonies du NKAR, dont le but principal était l'exode de la population arménienne du territoire de l'autonomie. À la suite de raids et de bombardements d'objets civils, un grand nombre de victimes civiles ont été constatées. Cependant, la défense aérienne arménienne, initialement plutôt faible, a réussi à résister aux raids aériens de l'aviation azerbaïdjanaise en raison de l'augmentation du nombre d'installations anti-aériennes aux mains des Arméniens. En 1994, le premier avion est apparu dans les forces armées arméniennes, notamment grâce à l'aide de la Russie dans le cadre de la coopération militaire dans la CEI.

Après avoir repoussé l'offensive d'été des troupes azerbaïdjanaises, la partie arménienne est passée à des opérations offensives actives. De mars à septembre 1993, à la suite des hostilités, les troupes arméniennes ont réussi à prendre un certain nombre de colonies dans la NKAO contrôlées par les forces azerbaïdjanaises. En août-septembre, l'envoyé russe Vladimir Kazimirov a obtenu un cessez-le-feu temporaire qui a été prolongé jusqu'en novembre. Lors d'une rencontre avec le président russe B. Eltsine, le président azerbaïdjanais G. Aliyev a annoncé son refus de résoudre le conflit par des moyens militaires. Des négociations ont eu lieu à Moscou entre les autorités azerbaïdjanaises et des représentants du Haut-Karabakh. Cependant, en octobre 1993, l'Azerbaïdjan a violé le cessez-le-feu et a tenté une offensive dans le secteur sud-ouest de la NKAO. Cette offensive a été repoussée par les Arméniens, qui ont lancé une contre-offensive dans le secteur sud du front et, le 1er novembre, ont occupé un certain nombre de régions clés, isolant des parties des régions de Zangilan, Jabrayil et Kubatli de l'Azerbaïdjan. L'armée arménienne a ainsi occupé directement les régions de l'Azerbaïdjan au nord et au sud de la NKAO.

En janvier-février, l'une des batailles les plus sanglantes a eu lieu lors de la phase finale du conflit arméno-azerbaïdjanais - la bataille pour le col d'Omar. Cette bataille a commencé avec l'offensive en janvier 1994 des forces azerbaïdjanaises sur le secteur nord du front. Il convient de noter que les combats ont eu lieu dans le territoire dévasté, où il n'y avait plus de civils, ainsi que dans des conditions météorologiques extrêmes, dans les hautes terres. Début février, les Azerbaïdjanais se sont approchés de la ville de Kelbajar, occupée un an plus tôt par les forces arméniennes. Cependant, les Azerbaïdjanais n'ont pas réussi à tirer parti du succès initial. Le 12 février, les unités arméniennes ont lancé une contre-offensive et les forces azerbaïdjanaises ont dû se replier par le col d'Omar vers leurs positions d'origine. Les pertes des Azerbaïdjanais dans cette bataille se sont élevées à 4 000 personnes, les Arméniens à 2 000. La région de Kelbajar est restée sous le contrôle des forces de défense du NKR.

Le 14 avril 1994, à l'initiative de la Russie et avec la participation directe des présidents azerbaïdjanais et arménien, le Conseil des chefs d'État de la CEI a adopté une déclaration posant clairement la question d'un cessez-le-feu comme un besoin urgent de règlement en Karabakh.

En avril-mai, les forces arméniennes, à la suite d'une offensive dans la direction Ter-Ter, ont forcé les troupes azerbaïdjanaises à battre en retraite. Le 5 mai 1994, à l'initiative de l'Assemblée interparlementaire de la CEI, du Parlement du Kirghizistan, de l'Assemblée fédérale et du Ministère des affaires étrangères de la Fédération de Russie, une réunion a eu lieu, à la suite de laquelle des représentants des gouvernements de l'Azerbaïdjan, L'Arménie et le NKR ont signé le protocole de Bichkek appelant à un cessez-le-feu dans la nuit du 8 au 9 mai 1994 de l'année. Le 9 mai, Vladimir Kazimirov, envoyé plénipotentiaire du président de la Russie au Haut-Karabakh, a préparé un "Accord sur un cessez-le-feu indéfini", qui a été signé à Bakou le même jour par le ministre azerbaïdjanais de la Défense, M. Mammadov. Les 10 et 11 mai, "l'Accord" a été signé respectivement par le ministre arménien de la Défense S. Sarkissian et le commandant de l'armée du NKR S. Babayan. La phase active de l'affrontement armé est terminée.

Le conflit était « gelé », selon les accords conclus, le statu quo était préservé suite aux résultats des hostilités. À la suite de la guerre, l'indépendance effective de la République du Haut-Karabakh vis-à-vis de l'Azerbaïdjan et son contrôle sur la partie sud-ouest de l'Azerbaïdjan jusqu'à la frontière avec l'Iran ont été proclamés. Cela comprenait la soi-disant «zone de sécurité»: cinq régions adjacentes à la NKR. Dans le même temps, cinq enclaves azerbaïdjanaises sont également contrôlées par l'Arménie. En revanche, l'Azerbaïdjan a conservé le contrôle de 15 % du territoire du Haut-Karabakh.

Selon diverses estimations, les pertes du côté arménien sont estimées à 5 à 6 000 personnes tuées, y compris parmi la population civile. L'Azerbaïdjan a perdu entre 4 000 et 7 000 personnes pendant le conflit, la majeure partie des pertes étant imputable aux unités militaires.

Le conflit du Karabakh est devenu l'un des plus sanglants et des plus étendus de la région, ne cédant en termes de matériel utilisé et de pertes humaines qu'à deux guerres tchétchènes. À la suite des hostilités, de graves dommages ont été infligés à l'infrastructure de la RNK et des régions adjacentes de l'Azerbaïdjan, et ont provoqué un exode de réfugiés, tant d'Azerbaïdjan que d'Arménie. À la suite de la guerre, les relations entre les Azerbaïdjanais et les Arméniens ont été durement touchées et l'atmosphère d'hostilité persiste à ce jour. Les relations diplomatiques n'ont jamais été établies entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, et le conflit armé a été mis sous silence. En conséquence, des cas isolés d'affrontements de combat se poursuivent actuellement sur la ligne de démarcation des parties belligérantes.

Ivanovski Sergueï

Au début du XIXe siècle, dans la période précédant l'entrée des Khanats azerbaïdjanais dans l'Empire russe, les Azerbaïdjanais constituaient une proportion importante de la population du territoire de l'Arménie moderne, qui faisait alors partie du Khanat d'Erivan (Erivan).

Selon l'historien arménien George Burnutyan, au premier trimestreXIXesiècle, les musulmans représentaient 80% de la population du khanat d'Erivan, les 20% restants étaient des chrétiens (arméniens).(George A. Bournoutian. "L'Arménie orientale dans les dernières décennies de la domination persane, 1807-1828", Malibu : Undena Publications, 1982, pp. 22, 165).

Après l'annexion du Khanat d'Irevan à l'Empire russe en 1828, de nombreux Azerbaïdjanais ont quitté ce territoire en masse, et des colons arméniens de Perse puis de Turquie ottomane sont arrivés à leur place. Des processus de migration similaires à plus petite échelle se sont poursuivis jusqu'à la fin du XIXe siècle. En 1832, sur le territoire de l'ancien khanat d'Irevan, les Arméniens avaient déjà dépassé en nombre les musulmans.

Selon l'Encyclopédie de Brockhaus et Efron, au début du XXe siècle, les Azerbaïdjanais habitaient «presque toute l'Arménie russe». Leur nombre dans la province d'Erivan était de près de 300 000 personnes ou 37,5%. Les Azerbaïdjanais dominaient dans quatre des sept comtés de la province, dont la ville d'Erivan (l'actuelle Erevan), où ils représentaient 49 % de la population (contre 48 % des Arméniens). Le voyageur Luigi Villari, qui visita la région en 1905, rapporte que la population azerbaïdjanaise d'Erivan était généralement plus prospère que l'Arménienne ; ils possédaient la plupart des terres. (« Fire and Sword in the Caucasus » de Luigi Villari, Londres, T. F. Unwin, 1906 : 267).

En 1905-1906, la province d'Erivan fut le théâtre d'escarmouches entre Arméniens et Azerbaïdjanais (connues des contemporains sous le nom de « massacre arméno-tatare »).

Les tensions ont de nouveau augmenté après l'effondrement de l'Empire russe, lorsque l'Azerbaïdjan et l'Arménie sont devenus des républiques indépendantes en 1918. L'Arménie Dashnak a commencé à annexer les terres azerbaïdjanaises à Zangezur et au Haut-Karabakh. L'extermination massive et l'expulsion de la population azerbaïdjanaise pacifique d'Arménie ont commencé, dans le but d'installer ici des colons arméniens de la Turquie ottomane. Selon l'historien américain F. Kazemzade, citant l'historien arménien A. Boryan, le gouvernement Dashnak de l'Arménie indépendante dans les années 1918-1920 n'a pas été créé pour des besoins administratifs, mais pour "l'expulsion de la population musulmane et la saisie de leurs biens". (Firuz Kazemzadeh, PhD, Université de Harvard, "La lutte pour la Transcaucasie, 1917-1921", Philosophycal Library inc., NY, USA : 1951, pp. 214-215).

À l'époque soviétique, les Azerbaïdjanais, qui vivaient en Arménie depuis de nombreux siècles, étaient systématiquement discriminés et poussés vers les marges sociales, ce qui a entraîné de graves changements dans l'image ethnique du pays. Malgré cela, les Azerbaïdjanais ont réussi à rester la plus grande minorité ethnique d'Arménie jusqu'à la guerre du Karabakh à la fin du XXe siècle. Après la soviétisation, relativement peu d'Azerbaïdjanais sont retournés en Arménie ; le recensement de 1926 n'en dénombrait que 78 000. En 1939, leur nombre était passé à 131 000.

En 1947, le Conseil des ministres de l'URSS a adopté une résolution "sur la réinstallation des agriculteurs collectifs et d'autres populations azerbaïdjanaises de la RSS d'Arménie dans la plaine de Kura-Araks de la RSS d'Azerbaïdjan". En conséquence, environ 100 000 Azerbaïdjanais ont été réinstallés "sur une base volontaire"(et en fait la déportation) vers la steppe déserte de Mugan en Azerbaïdjan. Au cours des quatre années suivantes, les Azerbaïdjanais ont été expulsés d'Arménie, abandonnant leurs lieux de résidence aux rapatriés arméniens arrivant de l'étranger. En 1959, le nombre d'Azerbaïdjanais en Arménie avait presque diminué de moitié et s'élevait à 107 000.. Ensuite, le processus de survie des Azerbaïdjanais restés en Arménie depuis Erevan et les grandes villes a commencé. À Erevan, le nombre d'Azerbaïdjanais, autrefois la majorité de la population, est tombé en pourcentage à 0,7% en 1979 et 0,1% en 1989.

Le processus d'expulsion des Azerbaïdjanais d'Arménie s'est déroulé de manière lente, y compris dans les années 60-70. Au XXe siècle, lorsque les institutions culturelles et éducatives azerbaïdjanaises ont été fermées, les journaux en langue azerbaïdjanaise ont été fermés, un exode de la partie instruite de la population azerbaïdjanaise et de l'intelligentsia azerbaïdjanaise de la RSS d'Arménie a eu lieu.

À la suite de ces processus, en 1987, la grande majorité de la population azerbaïdjanaise de la RSS d'Arménie est devenue des paysans, qui vivaient principalement dans les hautes terres de la république. D'après le recensement de 1979, les Azerbaïdjanais d'Arménie ne représentaient que 6,5 % de la population (alors qu'au débutXXsiècles, les Azerbaïdjanais représentaient 40 à 50 % de la population).

La déportation complète des Azerbaïdjanais de la RSS d'Arménie est liée au début du conflit du Karabakh. Entre 1987 et 1990, environ 200 000 Azerbaïdjanais ont été déportés de la RSS d'Arménie, dont plus de 4 000 ont été expulsés avant les événements de Sumgayit de février 1988.

Cependant, quelques années auparavant, en Arménie, le jour du souvenir des victimes de la soi-disant. "génocide" des Arméniens - le 24 avril 1983, une puissante alarme retentit, annonciatrice d'événements tragiques à venir. Le fait est que depuis 1965, à la demande de la partie arménienne, les dirigeants alliés ont approuvé la tenue d'événements liés à la journée du «génocide» des Arméniens le 24 avril. Depuis lors, des rassemblements et des marches ont eu lieu chaque année, qui se sont souvent transformés en émeutes et en attaques contre la population azerbaïdjanaise d'Arménie. Ce jour-là, le 24 avril 1983, au centre de la région de Masis (Zangibasar), des extrémistes arméniens ont fait irruption dans le mariage azerbaïdjanais (lors du mariage du fils de Kerim et Sona Kafarov) et ont commis un massacre. Les Arméniens protestataires de la région de Masis ont fait irruption dans la maison de la mariée et ont grièvement blessé 4 personnes, des dizaines ont été blessées. (Senuber Saralli, "Génocide. Annotation des régions. Liste des morts et brutalement assassinés en Azerbaïdjan occidental en 1987-1992"). Après cela, les Azerbaïdjanais concernés ont déposé de nombreuses plaintes, qui n'ont pas été acceptées par les autorités locales. Les victimes, indignées par l'anarchie, ont été contraintes de se tourner vers les autorités centrales alliées. En conséquence, aucune poursuite pénale n'a tout de même été engagée contre les responsables de ce crime.

« Le même jour, le 24 avril 1983, le cimetière azerbaïdjanais a été détruit. Les Azerbaïdjanais, pour protester contre cet acte de vandalisme arménien, se sont rassemblés à la frontière turque et ont organisé un rassemblement exigeant de se rendre sur le territoire de la Turquie. Ce n'est qu'après cela que les dirigeants de la région de Masis en Arménie ont ordonné la restauration du cimetière, ce qui a été fait en une nuit. Pendant ce temps, la commission de Moscou qui est arrivée sur les lieux dans son acte final a considéré l'événement tragique survenu sur la base de la haine interethnique comme un conflit sur une base nationale. Personne n'a été correctement puni, et ce fut le début des prochaines attaques du cruel nationalisme militant. (Habib Rahimoglu, « Noms inoubliables, blessures non cicatrisées »).

Les premières menaces des nationalistes arméniens contre les Azerbaïdjanais ont commencé à être exprimées en 1986, lorsque la question du « Karabakh » a été soulevée officieusement dans certains cercles de la diaspora arménienne à l'étranger. La même année et l'année suivante, 1987, des réfugiés ont commencé à apparaître en Azerbaïdjan, principalement des régions de Kafan et de Meghri en Arménie. En 1986-1987, le gouvernement de la RSS d'Azerbaïdjan a adopté des résolutions spéciales (bien que sans en faire la publicité dans l'intérêt de «l'amitié des peuples») au sujet de ces réfugiés installés à Sumgayit et aux alentours.

La déclaration du conseiller du chef de l'URSS Mikhaïl Gorbatchev, l'académicien Abel Aganbegyan, en 1987 à Paris au journal "Humanite" sur son désir "de voir le NKAO comme faisant partie de l'Arménie" a été considérée en Arménie comme le consentement de M. Gorbatchev à l'annexion du Haut-Karabakh à l'Arménie. Ces conversations se répandirent comme la foudre dans la république, ce qui marqua le début d'un conflit interethnique. À partir de cette étincelle, un feu d'hystérie anti-azerbaïdjanais s'est rapidement enflammé dans toute l'Arménie.

Selon le journaliste britannique Tom de Waal, en novembre 1987, des extrémistes arméniens ont expulsé des Azerbaïdjanais de la région de Kafan en Arménie. La BBC britannique a également diffusé des informations selon lesquelles le 25 janvier 1988, des Azerbaïdjanais avaient été expulsés de la région de Kafan en Arménie.

Selon des témoins oculaires, on sait que la tragédie a éclaté dans le sud de l'Arménie, dans les régions de Meghri et de Kafan, dans les villages densément peuplés d'Azerbaïdjanais. En novembre 1987, deux wagons de marchandises transportant des Azerbaïdjanais sont arrivés à la gare de Bakou, contraints de fuir Kapan en raison d'affrontements interethniques. Des témoins oculaires de ces événements, en particulier Sveta Pashayeva, une Arménienne veuve de Bakou, ont raconté comment elle avait vu les réfugiés qui arrivaient à Bakou et qu'elle leur portait des vêtements et de la nourriture.

Dans son entretien avec le journaliste Thomas de Waal, le deuxième secrétaire du comité du district de Kafan, Aramais Babayan, n'a pas nié le fait que les Azerbaïdjanais aient quitté la région de Kafan en novembre 1987, mais a affirmé qu'il n'y avait pas eu de violence, "Et les Azerbaïdjanais sont partis parce qu'ils avaient peur de quelque chose."

Comme vous pouvez le voir, l'expulsion des Azerbaïdjanais de la RSS d'Arménie a commencé bien avant le début du conflit du Karabakh et avant les événements de Sumgayit.

L'organisateur de l'expulsion massive des Azerbaïdjanais du territoire de l'Azerbaïdjan occidental était le premier secrétaire du Comité central (CC) du Parti communiste arménien Suren Harutyunyan. Le même Dashnak vêtu d'une toge communiste, qui en 1965, à l'occasion du 50e anniversaire du «génocide» des Arméniens, organisa des manifestations étudiantes et des émeutes à Erevan. Ainsi, le gouvernement communiste de l'Arménie soviétique a achevé le nettoyage ethnique des Azerbaïdjanais commencé par le gouvernement Dashnak au début du XXe siècle.

Vers le 25 janvier 1988, quatre bus transportant des réfugiés azerbaïdjanais de Kapan sont arrivés à Bakou. Tous étaient dans un état lamentable. Principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées. Il y avait peu de jeunes. Beaucoup sont sévèrement battus.

En février 1988, le mécanisme de cette campagne d'expulsion était enfin mis en place et prêt à fonctionner. Aramais Babayan, alors deuxième secrétaire du comité du parti Kafan, a confirmé, quelle "Une nuit de février 1988, deux mille Azerbaïdjanais ont vraiment quitté la région de Kafan, mais estime que la raison de cet exode massif était "des rumeurs et des provocations".

En février 1988, la troisième délégation du Karabakh, composée "d'écrivains et d'artistes", arrive à Moscou. Pendant ce temps, environ dix mille tracts ont été livrés au Haut-Karabakh avec un appel à lancer une lutte "pour le miatsum" (l'unification de l'Arménie et du NKAR). Tous les événements ultérieurs ont été coordonnés de manière à ce que leur début coïncide avec le retour de la délégation du Karabakh de Moscou. Voici ce que dit l'un des principaux provocateurs du conflit interethnique, un militant du mouvement du Karabakh, Igor Muradyan :

« Dans la nuit du 12 au 13 février, ces tracts ont frappé toutes les boîtes aux lettres de Stepanakert sans exception. Nous n'avons pas eu de problèmes majeurs. Déjà dans l'après-midi du 12, nous avons réalisé que la ville était à nous, car la police, les forces de l'ordre, les travailleurs du parti, tous sont venus nous voir et ont dit : « Vous pouvez compter sur nous. Ils nous ont informés des intentions du KGB, de qui venait de Bakou, qui venait de Moscou. Nous avions toutes les informations, rien ne nous était caché.

Comme en témoigne A.F. Dashdamirov (en 1988-1991, secrétaire du Comité central du Parti communiste de la RSS d'Azerbaïdjan), "Le 18 février 1988, le nombre d'Azerbaïdjanais contraints de quitter l'Arménie en raison de l'atmosphère de peur et d'actions violentes avait déjà dépassé les quatre mille personnes."

Voici quelques témoignages de réfugiés azerbaïdjanais d'Arménie enregistrés par des journalistes de Bakou : « Depuis le 19 février, nous n'avons pas dormi une seule nuit. Les Azerbaïdjanais des villages voisins se sont rassemblés dans notre village nommé d'après. District de Kalinin Masissky pour la sécurité . Et le village lui-même est sous la protection des gardes-frontières », a déclaré Hussein Gambarov de la ferme d'État d'Ararat dans la région de Masis. - L'école azerbaïdjanaise a été fermée. La nuit, 10 à 20 hommes se sont rassemblés autour d'un feu au centre d'un village ou d'une colonie pour garder les maisons. Et pourtant pas une nuit ne passe sans qu'une maison ne soit incendiée. Les vieillards, les femmes, les enfants se couchent habillés, même en chaussures. Pouvoir sauter et courir."(Bulletin d'analyse, n° 3 - 2005).

"Trois maisons ont été incendiées dans notre village d'Artashat dans la région de Masis - U. Abdullaev, A. Sadigov et Nizami", a déclaré le fermier collectif Gumbat Abbasov. "Depuis le 19 février, nous n'avons plus le droit d'aller dans les bazars ; ce que nous avons cultivé grâce à notre travail est perdu. Depuis le 19 février, vous ne trouverez plus un seul nom de famille azerbaïdjanais dans les registres des hôpitaux, polycliniques, postes de premiers secours en Arménie . Bien que 200 000 Azerbaïdjanais y vivent. Nous ne vendons pas de pain et de produits. Interdit dans les transports en commun. Le 19 février, des licenciements massifs et déraisonnables d'Azerbaïdjanais ont commencé. Ils nous ont craché au visage dans le vrai sens du terme et ont crié : « Turcs, sortez, sortez de la terre arménienne ! ». (Bulletin d'analyse, n° 3 - 2005).

L'écrivain russe, publiciste Alexander Prokhanov, qui a été à plusieurs reprises journaliste dans la zone du conflit arméno-azerbaïdjanais, note que depuis la fin de 1987, les Azerbaïdjanais ont commencé à être expulsés de la ville arménienne de Kafan. « Les gens y vivaient ensemble depuis des temps immémoriaux, mais les Azerbaïdjanais ont été chassés de ces lieux. Les Arméniens sont devenus les initiateurs du conflit sanglant qui se poursuit à ce jour. Les Azerbaïdjanais expulsés de Kafan se sont rendus en Azerbaïdjan par des cols de montagne. Et c'est en hiver ! Des enfants, des femmes, des vieillards ont péri en cours de route. La transition de Kafan s'est traduite par la douleur et la haine de tout le peuple azerbaïdjanais. Les Azerbaïdjanais expulsés de Kafan sont arrivés à Sumgayit, où les événements bien connus de Sumgayit ont ensuite eu lieu » - rappelle A. Prokhanov.

Le deuxième secrétaire (1983-1988) du Comité central du Parti communiste de la RSS d'Azerbaïdjan, Vasily Konovalov, déclare également qu'à l'hiver 1987, des réfugiés azerbaïdjanais des régions de Kafan, Masis et Meghri de la RSS d'Arménie ont commencé à arriver en Azerbaïdjan. . « Les Arméniens les ont chassés. Les gens ont saisi les premières choses qui ont attiré leur attention et ont fui vers le territoire de la RSS d'Azerbaïdjan. je les ai rencontrés , je me souviens encore de leurs questions restées sans réponse : "Pourquoi Moscou et Bakou ne nous ont-ils pas protégés de l'extrémisme arménien ?",- rappelle V. Konovalov.

« Les réfugiés d'Arménie étaient installés principalement à Sumgayit. Les gens étaient nus, sans toit au-dessus de leur tête. De plus, de plus en plus de nouveaux rapports arrivaient chaque jour selon lesquels les Arméniens expulsaient les Azerbaïdjanais d'Arménie et du Haut-Karabakh. En fin de compte, tout cela a abouti aux événements de Sumgayit de février 1988 »,- résume V. Konovalov.

« La partie arménienne s'est avérée mieux préparée à la confrontation et à la guerre. Les Arméniens ont agi plus résolument, plus vite, plus impitoyablement, ils ont été aidés par la confiance en leur justesse, inspirée par les « historiens ». Ils ont très tôt, dès l'été 1987, commencé à se mettre en place pour des actions de force. La société culturelle "Krunk" ("Grue"), comme beaucoup l'affirment, était une façade pour l'organisation secrète KRUNK (Comité de l'administration révolutionnaire du Haut-Karabakh). La réaction azerbaïdjanaise a d'abord été la réaction d'une équipe confuse, prise par surprise » - note un membre de l'Union des écrivains de Russie, l'Union des journalistes de Russie Alexander Sevastyanov.

Le chef d'état-major de la défense civile (1985-1991) de Ganja, le colonel Ogtay Hajiyev, se souvient : « J'avais un chauffeur arménien Gerasim Babayan, il vivait dans le village de Vorovsky à Bakou. Gerasim m'a dit qu'il déménageait de Bakou à Erevan, où il avait déjà acheté une maison. De plus, ses parents ont catégoriquement refusé de quitter Bakou et de s'installer à Erevan. Je lui dis pourquoi tu dois déménager si tes parents restent ici. Et voici ce qu'il m'a dit : « Camarade colonel, après ce que j'ai vu en Arménie, comment les Azerbaïdjanais y sont traités, nous ne pourrons pas vivre normalement ici. Des cigarettes sont brûlées sur le corps des Azerbaïdjanais et les sous-vêtements féminins sont arrachés. Lorsque ces Azerbaïdjanais viendront ici, il nous sera impossible de vivre ici. Ne le dites à personne, ou ils me tueront. »

Les nombreux faits et preuves ci-dessus prouvent que l'expulsion des Azerbaïdjanais d'Arménie n'a pas été spontanée, mais coordonnée. Il y a tout lieu de croire que les actions des « voyous » ont été contrôlées par les autorités arméniennes, qui ont décidé de profiter de la situation actuelle et d'expulser complètement la population azerbaïdjanaise d'Arménie.

En 1988, lors d'un des rassemblements à Erevan, Rafael Ghazaryan, un militant du Comité Karabakh (aujourd'hui académicien de l'Académie arménienne des sciences), a ouvertement appelé : "Avec l'aide des équipes, qui ont été créés à l'avance , par tous les moyens possibles pour assurer l'émigration. Pour la première fois depuis ces décennies, nous avons eu une occasion unique de nettoyer l'Arménie de ces Turcs. Je considère cela comme la plus grande réussite de notre lutte au cours de ces dix mois. (« Arménie : vingt mois de lutte. Collecte de documents ». Samizdat AOD. Erevan, 1989, p.15).

À la suite du dernier nettoyage ethnique de 1988, la dernière phase de monoethnisation de la république s'est déroulée en RSS d'Arménie. En conséquence, la population arménienne a atteint 98 à 99% de la population totale de l'Arménie. La responsabilité de ces événements a été attribuée aux nationalistes arméniens avec la direction de la république, ce qui a même été mentionné dans la résolution adoptée par le Politburo du Comité central du PCUS. Cependant, les décisions de la direction de l'Union ont été calmement ignorées par les autorités de la RSS d'Arménie. Il faut surtout noter que Mikhaïl Gorbatchev et son entourage étaient bien conscients de l'anarchie et de la violence qui se produisaient en Arménie.

Qu'il suffise de rappeler l'intéressant dialogue qui s'est déroulé sous les yeux de toute l'Union entre Mikhaïl Gorbatchev et l'académicien de l'Académie des sciences de la République arménienne, recteur de l'Université d'État d'Erevan S.A. Ambartsumyan.

Lors d'une réunion du Présidium du Soviet suprême de l'URSS le 18 juillet 1988, consacrée à la situation autour du NKAR de la RSS d'Azerbaïdjan, le secrétaire général du Comité central du PCUS, M. Gorbatchev, a demandé à S. Ambartsumyan :

Mme Gorbatchev : "Dites-moi, au début du siècle, combien y avait-il d'Azerbaïdjanais à Erevan ?"

S.A. Ambartsumyan : « Au début du siècle, à Erevan ? ».

Mme Gorbatchev : "Oui".

S.A. Ambartsumyan : "Dur à dire".

Mme Gorbatchev : "Tu dois savoir. Permettez-moi de vous rappeler - 43% des Azerbaïdjanais étaient à Erevan au début du siècle. Maintenant, quel est le pourcentage d'Azerbaïdjanais ? ».

S.A. Ambartsumyan : « Maintenant, il y en a très peu. Probablement un pour cent."

Mme Gorbatchev : « Et en même temps, je ne veux pas blâmer les Arméniens d'avoir survécu aux Azerbaïdjanais à partir de là. Apparemment, certains processus doivent généralement être réglés. ».

(Documents de la réunion du Présidium du Soviet suprême de l'URSS, publiés dans le journal Pravda du 19 juillet 1988).

La phrase intéressante de Mikhaïl Gorbatchev selon laquelle "il y avait des processus en cours en Arménie qui devaient être réglés" confirme clairement qu'il était au courant des déportations forcées à la suite desquelles les Azerbaïdjanais, qui constituaient une partie importante de la population de l'Arménie SSR, ont été complètement expulsés.

Selon un rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, la population azerbaïdjanaise, la plus grande minorité ethnique d'Arménie jusqu'en 1988, "a été expulsé de la république avec la participation des autorités locales."(pp. 33-35).

Les changements démographiques se sont accompagnés d'un changement de nom total des colonies et des toponymes sur le territoire de la RSS d'Arménie. Au total, durant la période de 1924 à 1988, environ 1000 toponymes de la RSS d'Arménie ont été renommés.. Des changements similaires dans les toponymes et les noms des colonies se sont poursuivis dans la période post-soviétique. La dernière étape a été le changement de nom des toponymes turcs restant sur le territoire de la république. Selon le chef du Comité d'État pour le cadastre immobilier d'Arménie, Manuk Vardanyan, en 2006, 57 autres colonies ont été renommées. En 2007, 21 autres colonies de la république ont été renommées. Ce processus a pris beaucoup de temps en raison du fait qu'il y avait des problèmes avec le choix d'un nouveau nom.

En résumé, nous pouvons affirmer que le processus d'expulsion forcée des Azerbaïdjanais qui a commencé en Arménie en 1987 était une étape consciente des nationalistes arméniens à la tête du pays et de la diaspora étrangère. Dans le même temps, la direction de la RSS d'Arménie était sûre que les premières personnes de l'URSS - Mikhaïl Gorbatchev et son entourage n'interféreraient pas avec ce "plan", sinon les nationalistes arméniens n'auraient pas osé détruire aussi effrontément et ouvertement, expulser la population azerbaïdjanaise d'Arménie.

Ces nationalistes au sang-froid étaient complètement indifférents au fait qu'en agissant ainsi, ils mettent en danger la population arménienne d'Azerbaïdjan, au contraire, l'un des objectifs de la déportation des Azerbaïdjanais d'Arménie était précisément le désir de les pousser contre la population arménienne d'Azerbaïdjan. Azerbaïdjan. Et puis, selon la méthode « classique » qui est déjà devenue pour les dirigeants du nationalisme arménien : les Arméniens touchés ont été utilisés à des fins de propagande, comme les prochaines victimes du « peuple qui souffre éternellement ».

http://sumqayit1988.com/pogroms/

Un affrontement militaire a éclaté ici, car la grande majorité des habitants de la région ont des racines arméniennes.L'essence du conflit est que l'Azerbaïdjan fait des demandes tout à fait raisonnables sur ce territoire, cependant, les habitants de la région gravitent davantage vers l'Arménie. Le 12 mai 1994, l'Azerbaïdjan, l'Arménie et le Haut-Karabakh ont ratifié un protocole établissant une trêve, qui a abouti à un cessez-le-feu inconditionnel dans la zone de conflit.

Excursion dans l'histoire

Des sources historiques arméniennes affirment qu'Artsakh (l'ancien nom arménien) a été mentionné pour la première fois au 8ème siècle avant JC. Selon ces sources, le Haut-Karabakh faisait partie de l'Arménie au début du Moyen Âge. À la suite des guerres d'agression de la Turquie et de l'Iran à cette époque, une partie importante de l'Arménie est passée sous le contrôle de ces pays. Les principautés arméniennes, ou melikdoms, alors situées sur le territoire du Karabakh moderne, conservaient un statut semi-indépendant.

L'Azerbaïdjan a son propre point de vue sur cette question. Selon des chercheurs locaux, le Karabakh est l'une des régions historiques les plus anciennes de leur pays. Le mot « Karabakh » en azerbaïdjanais est traduit comme suit : « gara » signifie noir et « sac » signifie jardin. Déjà au XVIe siècle, avec d'autres provinces, le Karabakh faisait partie de l'État safavide, puis il est devenu un khanat indépendant.

Haut-Karabakh sous l'Empire russe

En 1805, le khanat du Karabakh a été subordonné à l'Empire russe et en 1813, en vertu du traité de paix de Gulistan, le Haut-Karabakh est également devenu une partie de la Russie. Ensuite, selon le traité Turkmenchay, ainsi qu'un accord conclu dans la ville d'Edirne, les Arméniens ont été réinstallés de Turquie et d'Iran et installés dans les territoires du nord de l'Azerbaïdjan, y compris le Karabakh. Ainsi, la population de ces terres est majoritairement d'origine arménienne.

Dans le cadre de l'URSS

En 1918, la République démocratique d'Azerbaïdjan nouvellement créée a pris le contrôle du Karabakh. Presque simultanément, la République arménienne fait valoir des revendications sur cette zone, mais l'ADR revendique ces revendications En 1921, le territoire du Haut-Karabakh avec les droits d'une large autonomie est inclus dans la RSS d'Azerbaïdjan. Deux ans plus tard, le Karabakh reçoit le statut (NKAR).

En 1988, le Conseil des députés de la NKAO a adressé une pétition aux autorités de l'AzSSR et de l'ArmSSR des républiques et a proposé de transférer le territoire contesté à l'Arménie. n'était pas satisfait, à la suite de quoi une vague de protestations a déferlé sur les villes de la région autonome du Haut-Karabakh. Des manifestations de solidarité ont également eu lieu à Erevan.

Déclaration d'indépendance

Au début de l'automne 1991, alors que l'Union soviétique avait déjà commencé à s'effondrer, le NKAR a adopté une déclaration proclamant la République du Haut-Karabakh. De plus, en plus du NKAO, il comprenait une partie des territoires de l'ex-AzSSR. Selon les résultats du référendum organisé le 10 décembre de la même année au Haut-Karabakh, plus de 99% de la population de la région a voté pour l'indépendance complète de l'Azerbaïdjan.

Il est bien évident que le référendum n'a pas été reconnu par les autorités azerbaïdjanaises, et l'acte de proclamation lui-même a été qualifié d'illégal. De plus, Bakou a décidé d'abolir l'autonomie du Karabakh, dont il jouissait à l'époque soviétique. Cependant, le processus destructeur a déjà été lancé.

Conflit du Karabakh

Pour l'indépendance de la république autoproclamée, des détachements arméniens se sont levés, auxquels l'Azerbaïdjan a tenté de résister. Le Haut-Karabakh a reçu le soutien d'Erevan officiel, ainsi que de la diaspora nationale dans d'autres pays, de sorte que la milice a réussi à défendre la région. Cependant, les autorités azerbaïdjanaises ont quand même réussi à établir le contrôle de plusieurs régions, qui ont été initialement proclamées comme faisant partie de la RNK.

Chacune des parties adverses cite ses propres statistiques de pertes dans le conflit du Karabakh. En comparant ces données, nous pouvons conclure que 15 à 25 000 personnes sont décédées au cours des trois années de tri de la relation. Au moins 25 000 ont été blessés et plus de 100 000 civils ont été contraints de quitter leur lieu de résidence.

Accord de paix

Les négociations, au cours desquelles les parties ont tenté de résoudre pacifiquement le conflit, ont commencé presque immédiatement après la proclamation d'une NKR indépendante. Par exemple, le 23 septembre 1991, une réunion a eu lieu, à laquelle ont participé les présidents de l'Azerbaïdjan, de l'Arménie, ainsi que de la Russie et du Kazakhstan. Au printemps 1992, l'OSCE a créé un groupe pour le règlement du conflit du Karabakh.

Malgré toutes les tentatives de la communauté internationale pour arrêter l'effusion de sang, ce n'est qu'au printemps 1994 qu'un cessez-le-feu a été obtenu. Le 5 mai, le protocole de Bichkek a été signé, après quoi les participants ont cessé le feu une semaine plus tard.

Les parties au conflit ne sont pas parvenues à s'entendre sur le statut final du Haut-Karabakh. L'Azerbaïdjan exige le respect de sa souveraineté et insiste sur le maintien de son intégrité territoriale. Les intérêts de la république autoproclamée sont protégés par l'Arménie. Le Haut-Karabakh est favorable à un règlement pacifique des différends, tandis que les autorités de la république soulignent que la RNK est en mesure de défendre son indépendance.

GRIGORIAIVAZYAN -PRÉSIDENT DE L'ONG "ASSEMBLÉE DES ARMÉNIENS D'AZERBAIDJAN", AZƏRBAYCAN ERMƏNLƏRININ MƏCLISI SƏDR, AZERBAIJANOVED

Organisme "ASSEMBLÉE DES ARMÉNIENS D'AZERBAIDJAN", que je dirige, représente et protège les droits et intérêts légitimes de la communauté des Arméniens azerbaïdjanais en exil (réfugiés). Nous sommes également engagés dans des travaux d'analyse, des études scientifiques azerbaïdjanaises, des travaux de propagande et d'explication, des activités de défense des droits de l'homme, la recherche de moyens de résoudre pacifiquement le conflit arméno-azerbaïdjanais, etc. Nous sommes profondément convaincus que, sans tenir compte des droits légitimes et intérêts de toutes les parties concernées et intéressées au conflit, il est impossible de parvenir à une paix et à une stabilité durables, justes et durables dans la région du Caucase du Sud. Les Arméniens azerbaïdjanais (réfugiés), étant les principales parties concernées et intéressées par le conflit arméno-azerbaïdjanais, sans tenir compte de leurs intérêts et droits légitimes dans la région, il est impossible de parvenir à une paix durable, durable et juste et à la stabilité politique interne dans la République d'Arménie, où ils représentent environ 12 % de la population.

Les clés pour parvenir à une solution pro-arménienne juste au conflit du Karabakh résident dans la présentation et l'interprétation correctes de l'histoire et du sort des Arméniens azerbaïdjanais à la communauté mondiale. L'histoire et le sort des Arméniens azerbaïdjanais sont une preuve incontestable de l'impossibilité d'une coexistence pacifique des Arméniens du Karabakh et des Turcs azerbaïdjanais dans le cadre d'un seul État. Actes de génocide des Arméniens vivant à Sumgayit, Bakou, Kirovabad en 1988-1990. Cela a été suivi par des programmes et des actes de violence de masse dans toute la république. Les noms de ceux qui ont ordonné les organisateurs et les auteurs des pogroms sont connus depuis longtemps. C'est tout le leadership passé d'Az. SSR et NFA. Les dirigeants azerbaïdjanais ont violé la loi non écrite de la coexistence des communautés d'Arméniens et de Turcs azerbaïdjanais dans le cadre d'un État commun, et c'est une erreur de calcul majeure de l'élite politique azerbaïdjanaise. Après ce qui s'est passé en 1988-1990. loin de la zone de conflit et bien avant sa phase militaire avec les Arméniens azerbaïdjanais, des citoyens pacifiques d'Azerbaïdjan qui ne sont absolument pas impliqués dans le mouvement du Karabakh et qui sont totalement fidèles à l'État. L'Azerbaïdjan n'a ni droit moral ni fondement juridique pour revendiquer son appartenance à la RNK. Expulsés de leurs lieux de résidence d'origine, les Arméniens de Transcaucasie orientale n'ont encore reçu aucune compensation matérielle, politique (territoriale) ou morale.

Mondial il y a environ trois millions Arméniens du territoire de l'ancienne RSS d'Az et leurs descendants. Parmi ceux-ci, environ un million les gens sont des Arméniens qui ont quitté la République d'Azerbaïdjan pendant le conflit de 1988-1994. et leurs descendants. Leur contribution à l'histoire de la culture, de la vie économique et politique de l'Azerbaïdjan ne peut être surestimée.

communautéArméniens azerbaïdjanais au sens classique serait faux appelez cela une diaspora. Les Arméniens de l'Est de la Transcaucasie (dans "l'Azerbaïdjan" d'aujourd'hui) sont un peuple autochtone, ils vivaient ici depuis l'Antiquité bien avant que les ancêtres directs des "Azerbaïdjanais" modernes - les Turcs, ne viennent dans la région de la Mandchourie, de l'Altaï et du Centre Asie. Les Arméniens azerbaïdjanais sont des descendants directs de la population chrétienne indigène des provinces historiques d'Artsakh, d'Utik (Karabakh) et de l'Albanie elle-même (Albanie du Caucase-Agvank). À l'époque soviétique, il n'y avait pas de différends particuliers dans l'historiographie sur cette question. La seule contradiction était que certains historiens pensaient que les Arméniens du Karabakh et d'Azerbaïdjan étaient à l'origine des Arméniens, tandis que d'autres pensaient qu'ils étaient les descendants des «Albanais d'Udin» formés aux 10-19 siècles. Avec tout cela, personne n'a remis en question le caractère autochtone de nos ancêtres dans les terres qui, depuis 1918, ont commencé à s'appeler "l'Azerbaïdjan". Ces terres sont la patrie historique des Arméniens azerbaïdjanais. La Transcaucasie orientale n'a été appelée "Azerbaïdjan" qu'en 1918, et l'ethnonyme Azerbaïdjanais, en tant que désignation officielle de la nouvelle nation, a acquis la "citoyenneté" et s'est généralisé en 1936. Le concept d'"Azerbaïdjanais" est collectif dans sa forme actuelle. Elle reflète toujours non plus l'origine ethnique de l'individu, mais sa citoyenneté. D'un point de vue scientifique, le concept d'« Azerbaïdjanais » est collectif, même dans sa forme actuelle. Ce fait a été forcé d'admettre et certains scientifiques azerbaïdjanais. Pour remettre chaque chose à sa place, vous devez savoir de qui il s'agit exactement; s'il s'agit d'Azerbaïdjanais (azərbaycanlılar), alors ils n'ont pas leur propre histoire "spéciale" jusqu'en 1936, et s'il s'agit de Turcs azerbaïdjanais (ils ont une origine ethnique mixte), alors la situation est complètement différente, et confondre et même plus encore remplacer ces deux concepts différents, comme beaucoup le font, appeler les Turcs de la Transcaucasie orientale "Azeri" (azərilər), est inacceptable. Dans le même cas, si nous parlons des Turcs d'Azerbaïdjan, et non des Azerbaïdjanais, tout devient extrêmement clair, car leur histoire est bien connue. Bien que dans ce cas, l'autochtonie devra être oubliée.

L'AzSSR a été fondée sur les terres historiques des Arméniens azerbaïdjanais en tant qu '«union d'État unique» des deux principales communautés de la république, «musulmans et arméniens». Les Arméniens de l'AzSSR étaient en fait l'une des nations formatrices d'État et titulaires de cette république. Motivant précisément avec cela et "sur la base du besoin de paix nationale entre musulmans et Arméniens ..." de la république, le Bureau Kav du Comité central du RCP (b) décida le 5 juillet 1921 de transférer le NK du RSS d'Arménie à l'AzSSR. Plus tard, la population arménienne de l'AzSSR a commencé à être progressivement évincée de la république et a été soumise à divers types d'oppression, atteignant le point de discrimination ouverte. Ainsi, par exemple, la population arménienne de l'AzSSR, en termes de pourcentage, était en tête en termes de nombre de personnes appelées et envoyées sur les fronts de la Seconde Guerre mondiale dans la république, qui, en fait, était un acte délibéré visant à réduire le nombre d'Arméniens. Les dirigeants azerbaïdjanais mènent désormais une politique similaire envers les autres peuples indigènes de la république (Lezghins, Talysh, etc.), en les envoyant servir dans les points les plus chauds du front du Karabakh.

Contrairement aux faits historiques, les auteurs et propagandistes azerbaïdjanais de toutes les plateformes insistent sur le fait qu'à la suite de la guerre de 1988-1994, plus de 20% du territoire de l'Azerbaïdjan ont été occupés et plus d'un million d'"Azéris" sont devenus des "réfugiés" ou déplacés personnes. Il n'y a aucun réfugié azerbaïdjanais en Azerbaïdjan. En réalité, tout était exactement le contraire, c'est l'Arménie et le Karabakh qui ont été soumis à une agression non provoquée par l'Azerbaïdjan à la fois en 1918-1920 et en 1988-1994. Ceci - la population arménienne indigène de la Transcaucasie orientale, à la demande des dirigeants de l'Azerbaïdjan, a été soumise à un nettoyage ethnique et à une déportation forcée massive de sa terre natale. L'Azerbaïdjan en 1988-1990 à la suite de la politique de génocide menée par les autorités de la république au plus haut niveau, la quasi-totalité de sa population arménienne indigène a été forcée de partir. De plus, la partie arménienne a libéré, mais n'a pas capturé toute la partie du Haut-Karabakh et n'a pas du tout dépassé ses frontières historiques et géographiques. En effet, en violation de la décision du bureau caucasien du RCP (b) du 07/05/1921, au lieu de l'ensemble du Haut-Karabakh (y compris les régions désormais libérées), l'autonomie a été accordée à une petite partie de celui-ci, et plus tard, la région a en fait été renommée de AONK à NKAO. De plus, les terres ancestrales des Arméniens de Transcaucasie orientale sont toujours sous l'occupation des Turcs azerbaïdjanais, tels que Shahumyan, Shamkhor, Khanlar, Dashkesan, Gadabay, les régions arméniennes-Udi Kutkashen et Vardashen, le Gandzak arménien, Nakhitchevan, etc. Les auteurs azerbaïdjanais proclament que les Arméniens - les autochtones de la région sont des nouveaux arrivants, et la partie orientale de leur patrie s'appelle l'Azerbaïdjan occidental, et les jeunes sont élevés sur ce mensonge, alors qu'environ la moitié du territoire de l'actuel "Azerbaïdjan" est historiquement les terres du nord-est de l'Arménie !

Souvent, quand les gens parlent du droit au retour des réfugiés une impression erronée est créée sur leurs anciens lieux de résidence que nous parlons exclusivement du retour unilatéral des "réfugiés" azerbaïdjanais (plus précisément, des personnes déplacées, car il n'y a tout simplement pas de personnes ayant le statut de réfugié en Azerbaïdjan) dans leurs anciens lieux de résidence sur le territoire de la République d'Arménie et du NKR, mais en réalité la situation est complètement différente. Comme nous l'ont assuré les représentations des pays coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE, il s'agit du retour de tous, y compris des réfugiés arméniens d'Azerbaïdjan. Avec des garanties de sécurité internationales, je vous assure que beaucoup de nos compatriotes, dont moi-même, souhaiteraient retourner dans leurs terres natales.

Quant à la probabilité d'un tel développement d'événements, elle est aussi probable que le retour des "réfugiés" azerbaïdjanais en RA et en RNK est probable, ni plus ni moins. Le concept d'une solution globale au problème des réfugiés dans la zone du conflit arméno-azerbaïdjanais peut être exclusivement universel, soit le retour mutuel de tous les réfugiés, soit l'exclusion mutuelle de leur retour n'est pas donné !

Nous avons appelé à plusieurs reprises les autres peuples autochtones d'Azerbaïdjan à coopérer étroitement au nom d'intérêts communs. Certains d'entre eux ont déjà établi une coopération. L'Assemblée des Arméniens azerbaïdjanais fait partie de l'Assemblée des peuples d'Azerbaïdjan (le gouvernement démocratique de l'Azerbaïdjan en exil), le véritable lieu de l'Assemblée des Arméniens azerbaïdjanais devrait être dans la ville de Bakou, où nous reviendrons certainement dès que possible, tôt ou tard. Notre cause est juste, nous sommes convaincus que la victoire sera à nous !

Les ancêtres des Turcs vivaient dans des régions au nord de la Chine. La zone de leur établissement couvrait de temps en temps le sud de la Sibérie, certains territoires de la Mongolie moderne, atteignant parfois la Mandchourie.

Alekperov A.K., Recherches sur l'archéologie et l'ethnographie de l'Azerbaïdjan, Bakou, 1960, p. 71 ; Alekperli F., Idéologie nationale de l'Azerbaïdjan. Qui sommes-nous, d'où venons-nous et où allons-nous ? "Miroir", Bakou, 8 août 2009. (Farid Alekperli, docteur en sciences historiques et chef de département de l'Institut des manuscrits de l'Académie nationale des sciences de la République d'Azerbaïdjan).

Alekperov A.K., Etudes d'archéologie et d'ethnographie de l'Azerbaïdjan, p. 71 ; Alekperli F., Idéologie nationale de l'Azerbaïdjan. Qui sommes-nous, d'où venons-nous et où allons-nous ? "Miroir", Bakou, 08. 08. 2009.