Qu'est-ce qu'une question de travail dans l'histoire. Résumé de la leçon sur le thème «La question du travail en Russie. Marxisme. Tente de résoudre un problème de travail

Question de travail

La question R. est la question de la situation économique, juridique et sociale des salariés et de son amélioration. Elle constitue l'essentiel de la question sociale moderne, entendue comme le problème de la transformation de l'ordre social existant dans l'intérêt des classes qui ne prennent qu'une part relativement faible de la richesse croissante du peuple et des bienfaits de la culture. R. la question s'est posée dès l'apparition de la classe des salariés libres. Ses premiers débuts remontent aux XVe-XVIe siècles, lorsque l'organisation corporative de l'industrie en Europe a commencé à se décomposer. Dès lors, la plupart des apprentis doivent rester toute leur vie des salariés, ayant perdu tout espoir de devenir un jour des artisans indépendants (voir Ateliers). Cet état de choses a été créé par le fait que les maîtres de guilde, compte tenu de l'afflux d'un grand nombre de Russes dans les villes, ont commencé à craindre que leur personnel ne soit submergé de nouveaux membres et que la concurrence ne soit excessivement accrue; pour cette raison, les ateliers commencent à rendre difficile pour les apprentis de devenir maîtres. Des frais d'apprentissage coûteux ont été établis, une longue période d'apprentissage et d'apprentissage; introduit l'exigence de longs trajets des apprentis pour se perfectionner dans le métier, ce qui entraînait des coûts importants; des produits d'essai coûteux ont été installés, présentés par des apprentis du comité de sélection du magasin (voir Apprenti). Enfin, le titre de maître acquiert un caractère héréditaire ; seuls les fils d'anciens maîtres ou les personnes qui ont épousé leurs filles et veuves ont commencé à être acceptés comme maîtres. Tout cela a conduit au fait qu'une partie importante des apprentis, qui n'avaient pas de moyens ou n'étaient pas liés aux maîtres, ont été contraints de rester toute leur vie comme ouvriers salariés. Ce groupe d'apprentis formait pour la première fois une classe de salariés libres ayant des intérêts différents de ceux de leurs employeurs. Il avait à l'esprit l'obtention des salaires les plus élevés et, en général, des meilleures conditions de travail, tandis que les maîtres étaient intéressés à payer le moins possible. Au fil du temps, des « confréries d'apprentis » se sont constituées, regroupant des ouvriers artisans et s'efforçant d'améliorer la situation de leurs membres à l'aide de grèves, de réglementation de l'offre de main-d'œuvre, etc. Cependant, à cette époque, la question de R. n'occupait pas une place prépondérante dans la vie économique du peuple, à la fois parce que le nombre d'apprentis était négligeable par rapport à l'ensemble de la population, et parce qu'à partir du XVIe siècle. le pouvoir de l'État s'est chargé de réglementer les relations entre apprentis et contremaîtres, la fixation des salaires, la durée de la journée de travail, le nombre d'apprentis et d'autres conditions de travail, et ainsi, dans une certaine mesure, atténué ou éliminé les lacunes dans le position des travailleurs salariés. Le développement ultérieur de la classe ouvrière se déroule dans les siècles suivants sous l'influence de plusieurs causes : la libération des paysans du servage, le processus de dépossession des paysans, l'émergence de la production à grande échelle et l'invention des machines. A partir du 15ème siècle commence en Angleterre, et un peu plus tard - en Allemagne et dans d'autres États continentaux, le processus de sans terre des paysans (voir Peasants. et al.; Land community, et al.), à la suite de quoi de nombreux résidents ruraux ont été privés de la possibilité de travailler sur leurs propres terres et devaient soit se tourner vers la location de terres auprès de propriétaires, soit déménager dans les villes, augmentant ainsi l'offre de main-d'œuvre. La libération des paysans du servage eut des conséquences similaires. Partout où l'abolition du servage était associée au rachat des terres par les paysans, une partie de la population rurale était privée du droit d'acquérir des terres par rachat et passait ainsi dans la catégorie des sans-terre. Cela inclut d'abord les gens de la cour, puis en Allemagne - les paysans sans chevaux, en Russie - les kutniks et les castors dans les provinces de l'ouest. En Angleterre, les paysans émancipés sont devenus des tenanciers héréditaires ou temporaires, souvent chassés des terres en raison de la concurrence de gros tenanciers plus rentables. Parallèlement aux processus indiqués dans l'agriculture, il y a eu des changements dans le domaine de l'industrie. Le système des corporations artisanales a été remplacé aux XVIe et XVIIe siècles par la forme domestique de la production à grande échelle; cela était dû à l'expansion des marchés de vente et à la formation d'une classe spéciale de marchands capitalistes qui concentraient la vente de l'artisanat entre leurs mains. Au fur et à mesure que les ventes passent des maîtres de guilde à ces marchands, les premiers commencent à perdre leur indépendance. Recevant des marchands des acomptes en espèces, des matières premières, des outils, ils deviennent dépendants d'eux et s'engagent à leur transférer tous les produits manufacturés. Au final, les artisans se transforment en simples salariés, produisant des biens chez eux sur commande ou aux dépens des marchands capitalistes. Depuis le 18ème siècle les capitalistes commencent à mener la production industrielle dans de grands ateliers, appelés manufactures (voir). Ici, les anciens maîtres artisans sont aujourd'hui complètement transformés en ouvriers salariés, travaillant dans les locaux de l'entrepreneur. Cependant, jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. la concentration des artisans dans les manufactures était relativement lente. Un nombre important de petits fabricants du secteur manufacturier ont continué à travailler de manière indépendante à domicile et à vendre des produits sur le marché local. Le coup décisif porté aux petites entreprises indépendantes a été porté par l'invention de machines (à vapeur, à filer, à tisser et bien d'autres), dont l'utilisation a donné aux grands producteurs de tels avantages et avantages en termes de coûts de production qu'il était déjà difficile pour les artisans de rivaliser avec eux. Au cours de la première moitié du XIXème siècle. l'agonie de la petite industrie s'éternise dans sa lutte avec la grande industrie. Des artisans ruinés, incapables de mener une activité indépendante, l'abandonnent et se transforment en salariés d'usine.Le nombre de ces derniers augmente rapidement, la classe des salariés se forme enfin, et la question des artisans est posée comme un problème social de première importance. . Ce sont les principaux points qui ont créé la classe P de la nouvelle époque. Avec la transformation des producteurs indépendants en mercenaires travaillant au profit des capitalistes, les principaux défauts de la position actuelle du R. des classes, qui constituent le contenu du R. de la question, sont liés. Le R. moderne, n'ayant aucun moyen de production propre, est obligé de maintenir son existence en vendant une sorte de marchandise - sa force R.. En vendant ce dernier à un entrepreneur capitaliste, il lui donne le droit d'en disposer pendant un certain temps. Puisque R. power est inséparable du travailleur lui-même, le contrat de vente de R. power crée le rapport de subordination et de dépendance du vendeur de cette force vis-à-vis de son acheteur. L'entrepreneur, avec l'aide de la force R. achetée, dirige la production et crée de nouvelles valeurs incarnées dans les biens produits. Une partie de la valeur de ces marchandises, qui sont vendues sur le marché et converties en une forme de capital-argent, est donnée par l'entrepreneur en compensation aux travailleurs, tandis que le reste va à son profit en tant que profit (voir Profit). Étant le prix d'une marchandise spéciale - R. force, les salaires sont déterminés dans sa base par le coût de l'entretien du travailleur et de sa famille dans des conditions culturelles et sociales données. A chaque instant, cependant, il y a des fluctuations des salaires en fonction du rapport de l'offre et de la demande R. mains. Deux parties - employeurs et travailleurs - agissent ici avec des intérêts opposés. Alors que les premiers s'efforcent d'acheter R. force le moins cher possible, les seconds sont soucieux de le revendre au prix le plus élevé possible. D'où la lutte de ceux-ci et d'autres sur le marché. Dans ce cas, le travailleur est généralement placé dans une position moins favorable que l'entrepreneur : ce dernier, en tant que partie la plus forte, peut exercer une influence décisive sur les conditions de vente de la force de travail. Le fait est que l'ouvrier, n'ayant d'autre moyen de subsistance que sa propre force musculaire, doit la vendre à tout prix ; chaque jour de chômage signifie une perte permanente de salaire dont le travailleur pourrait vivre. Il ne peut pas retirer l'offre de son travail du marché lorsque la demande en diminue, et est souvent obligé de vendre ses services au prix le plus bas possible afin d'avoir une sorte de revenu pour subvenir à ses besoins. Avec une force particulière, ces circonstances ont agi et agissent par rapport aux femmes et aux enfants qui sont embauchés, qui, en raison de leur faiblesse naturelle, peuvent offrir moins de résistance à une exploitation excessive par des entrepreneurs. De plus, un travailleur qui participe à la production par son travail personnel risque constamment de se retrouver sans travail lorsque l'entreprise est suspendue ou en raison d'un licenciement - et en même temps n'a aucune influence sur la conduite et le cours de l'entreprise. Tout cela crée pour les travailleurs embauchés l'insécurité et l'infidélité de l'existence. Lorsque les travailleurs atteignent la vieillesse, ou sont pour une raison quelconque incapables de travailler, ils doivent, faute d'épargne, recourir à la charité publique, sont placés dans des maisons de travail ou des hospices, ou même mendient. Dans le même temps, l'inégalité dans le statut de propriété de la classe des capitalistes et des ouvriers s'accroît : les revenus des premiers augmentent beaucoup plus vite que les revenus des seconds. L'insécurité de l'existence des travailleurs est exacerbée par deux autres caractéristiques de la production capitaliste : l'utilisation progressive des machines et les crises industrielles périodiques. Les entrepreneurs, s'efforçant de réduire autant que possible les coûts de production et de réduire le coût des biens produits, introduisent de plus en plus de machines et d'outils perfectionnés. Chaque machine supprime le besoin d'un certain nombre d'ouvriers qui trouvaient un emploi dans le processus de production antérieur, moins parfait. Dans ces périodes où l'introduction de machines améliorées se produit à une échelle significative, le chômage de plusieurs milliers de travailleurs acquiert les proportions d'un désastre national (le sort des tisserands à la main est en Angleterre et en Allemagne). En temps ordinaire, un processus ininterrompu de perfectionnement technique entretient une armée permanente de chômeurs, qui doivent être entretenus par la charité, et qui, en trouvant une application à leur travail, influent sur la baisse des salaires des ouvriers employés à la production. Les crises, en revanche, s'accompagnent de difficultés de vente, de la ruine de nombreux entrepreneurs, de la réduction et même de la suspension de la production, à la suite desquelles de nombreux R. restent à nouveau sans travail et sans moyens de subsistance. Un autre inconvénient de la position des travailleurs est heures d'ouverture. Dans les pays où la législation sur les usines n'est pas développée - et dans la première moitié du XIXe siècle. tel était l'état des choses dans toute l'Europe, - la journée des salariés est extrêmement longue. Les adultes travaillaient, et parfois ils travaillent encore jusqu'à 14h-15h, voire jusqu'à 16h-18h. par jour; des enfants, des adolescents et des femmes étaient employés avec eux. D'énormes dommages à la santé des travailleurs sont également causés travail de nuit. Peu importe à quel point il peut être fourni de manière hygiénique et favorable, en raison de sa nature non naturelle, il se reflète toujours de manière nocive sur le corps (voir Travail de nuit). Une longue journée R., en particulier associée au travail de nuit, épuise la force d'une personne, la transforme en machine, ne permet pas de restituer l'énergie musculaire et nerveuse dépensée par un repos suffisant, ne laisse pas de temps pour le développement mental et pour la communication avec la famille. Particulièrement triste est la longue journée R. sur le corps faible des enfants et des femmes (voir Journée des travailleurs et législation sur les usines). Et en les conditions du procès du travail salarié lui-même il y a beaucoup de choses qui ont un effet néfaste sur les travailleurs ; cela comprend principalement l'environnement insalubre et le danger du travail. Un volume d'air insuffisant dans les locaux de travail, un air vicié avec une mauvaise ventilation, divers types de poussières, de gaz, de vapeurs dégagés pendant le processus de production affectent négativement les poumons et le corps des travailleurs en général (dans les usines de plomb, de mercure, d'allumettes et de nombreux autres.) . De nombreux emplois dans lesquels une personne se trouve dans une position inconfortable pendant une longue période ou sollicitent excessivement certaines parties de son corps entraînent eux-mêmes des souffrances chroniques. Le danger des processus de production et la probabilité d'accidents sont accrus par le manque de dispositifs de sécurité sur les machines et le placement trop rapproché des machines, et sont parfois déterminés par l'essence même de la production (par exemple, dans les usines de poudre à canon, dans les mines).

Il y a aussi de nombreux côtés sombres dans l'économie de consommation des travailleurs salariés. Les ouvriers, mettant leur travail à la disposition de l'employeur, sont ainsi contraints d'habiter le lieu où celui-ci veut appliquer leur travail. Souvent, les travailleurs se pressent sur leur lieu de travail en si grand nombre qu'ils éprouvent de sérieuses difficultés à trouver un logement pour eux-mêmes et leur famille. D'ici est né problème de logement. Un certain nombre d'enquêteurs en Europe occidentale et ici en Russie ont montré que les classes populaires vivent pour la plupart dans des conditions très précaires d'un point de vue hygiénique (voir habitations ouvrières). Cela conduit à la faiblesse de leur organisme, à la prévalence d'épidémies entre eux et à une mortalité accrue, dépassant souvent le double voire plus que la mortalité des classes aisées de la population. Il est également naturel que R., ne trouvant pas la paix mentale et physique à la maison, la cherche quelque part à l'extérieur de la maison. La possibilité d'acquérir de la nourriture, des vêtements et d'autres produits est également limitée par la localisation des travailleurs. Si les besoins des travailleurs sont relativement facilement satisfaits dans les grandes villes (où, cependant, les travailleurs s'approvisionnent pour la plupart dans de petits magasins à un prix relativement élevé et de mauvaise qualité), alors dans les petites agglomérations ou à la campagne, les travailleurs sont très souvent placées à cet égard dans une dépendance complète vis-à-vis des employeurs. Dans les entreprises agricoles, ils reçoivent presque toujours des aliments de maître prêts à l'emploi; parfois elle a lieu dans des entreprises industrielles ; dans d'autres cas, les employeurs vendent aux ouvriers les marchandises des magasins d'usine. Ainsi, la qualité des aliments et l'état de santé des travailleurs dépendent de la volonté du propriétaire. Avant la promulgation des lois réglementant la vente dans les magasins d'usine, les employeurs obligeaient souvent les travailleurs à prendre des marchandises à titre de salaire, et les produits étaient vendus de mauvaise qualité et à un prix excessivement élevé; souvent R. était obligé de prendre des marchandises dont il n'avait pas du tout besoin (tracksystem). Ces côtés sombres de la situation matérielle des classes laborieuses se reflètent défavorablement et du côté spirituel leurs vies. Le long R. jour, le travail de nuit, le travail épuisant ne permettent pas de consacrer un peu de temps au développement mental, à la lecture et au divertissement. C'est particulièrement triste pour la jeune génération travaillant dans des établissements industriels ; il est incapable d'aller à l'école régulièrement, ou va à l'école fatigué par le travail, ne fait pas sa lecture à la maison et grandit ainsi dans l'ignorance et l'impolitesse. Le travail conjoint des deux sexes en l'absence de plaisirs culturels gâche les mœurs, crée des liens à court terme, à la suite desquels les enfants sont privés de milieu familial, voire abandonnés à leur sort. Enfin, ces conditions de travail ont un effet corrupteur sur la famille, qui perd de son influence sur l'unification morale et le développement de ses membres. La conscience de tous ces côtés sombres a grandi parmi les travailleurs eux-mêmes lentement et progressivement. Les syndicats de compagnons mentionnés ci-dessus sont en déclin au moment où les manufactures et la production à grande échelle ont commencé à se développer. Ce n'est qu'à partir de la fin du XVIIIe siècle que l'idée de l'unité de leurs intérêts, opposée aux intérêts des entrepreneurs, a commencé à apparaître chez les travailleurs de la grande industrie naissante. En France, en Angleterre et dans d'autres pays, un désir de former des syndicats apparaît parmi les R.. Cependant, ces premières tentatives d'unification furent contrecarrées par une législation qui interdisait à toutes sortes d'unions et de rassemblements de travailleurs de poursuivre des intérêts communs, sous peine de sanctions pénales (en France - la décision de l'Assemblée nationale du 17 juin 1791, en Angleterre - l'interdiction des coalitions par la loi de 1800, en Prusse - règlements de la charte industrielle de 1845, etc.). Les syndicats R. ont commencé à s'organiser en secret et ont conduit à la fin du XVIIIe et dans la première moitié du XIXe siècle à de nombreuses grèves et émeutes, accompagnées de vols et de destructions. Les ouvriers de l'époque considéraient les machines et les usines comme la cause de leur appauvrissement et tournaient leur haine contre elles. Ces troubles comprennent, par exemple, l'opposition des machines de travail anglaises à Arkwright, de nombreuses épidémies et conspirations en France dans les années 30 et 40, des émeutes en Silésie en 1844, etc. La formation de petits groupes de travailleurs était presque limitée à la main-d'œuvre. mouvement de la première moitié du XIXème siècle ; l'unification de masse était encore impossible en raison du développement insuffisant et de la conscience de soi des classes ouvrières. Il est vrai que les éléments ouvriers ont participé aux mouvements révolutionnaires de 1830 et 1848, mais ils n'ont pas agi en tant que classe sociale indépendante poursuivant leurs propres intérêts, mais en tant qu'alliés de la bourgeoisie luttant pour les droits politiques. Les réflexions sur les intérêts des classes ouvrières, sur les tâches du prolétariat, n'étaient exprimées que par des individus individuels, n'étaient pas encore ressenties et réfléchies par les masses, et n'entraînaient donc que de petits groupes R. (Babeuf, Louis Blanc). Le chartisme (voir) en Angleterre 1837-1848 peut être considéré comme le premier véritable mouvement ouvrier. Il a été presque entièrement lancé et soutenu par la classe ouvrière ; il contient l'idée d'une opposition directe entre les intérêts du travail et du capital, on y entend les aspirations encore floues du prolétariat à améliorer son bien-être matériel, à changer le système socio-économique, et l'idée d'organiser une la grève comme moyen d'obtenir la satisfaction des revendications des travailleurs apparaît. Cependant, le mouvement chartiste n'a pas encore de programme socio-économique défini. Toutes les revendications des chartistes se résumaient à l'instauration d'une charte populaire dont les dispositions concernaient exclusivement la réforme de la représentation populaire. Au cours du temps, à mesure que l'éducation populaire se répand, que la grande industrie se développe et que la concentration des ouvriers dans les grandes usines augmente, leur conscience de soi et leur sens de la solidarité d'intérêts augmentent de plus en plus. A son tour, la législation abolit progressivement les interdictions antérieures des organisations ouvrières, par exemple, en France - en 1864, en Angleterre - pour la première fois en 1825, en Allemagne en 1867. mouvement ouvrier - économique Et politique. D'une part, les travailleurs s'unissent en syndicats pour poursuivre des buts purement économiques, pour obtenir les conditions les plus favorables à l'application de leur travail ; d'autre part, se reconnaissant comme une classe sociale particulière, ils s'efforcent de s'unir dans un parti politique qui leur donnerait la possibilité d'influer sur le cours de la vie politique du pays. Les syndicats de travailleurs (voir Syndicats de travailleurs), les associations de consommateurs et de production de travailleurs et d'autres organisations économiques se développent en premier. Les syndicats ouvriers, qui se sont répandus surtout en Angleterre et aux États-Unis, moins en Allemagne, en France et dans d'autres États européens, s'efforcent d'obtenir des employeurs les conditions les plus favorables pour un contrat de travail au moyen d'accords de paix ou de grèves ; en même temps, les syndicats organisent la mise à disposition d'adhérents en cas de vieillesse, d'infortune, de chômage, de maladie, etc. Ces syndicats, qui ont pris des formes diverses selon les États (Friendly society et Workers' Unions en Angleterre, syndicats d'un tendance démocratique et social-démocrate en Allemagne, travail des syndicats en France, etc.), se multiplient progressivement, fédérant un nombre croissant de salariés, d'abord parmi les plus qualifiés (ouvriers qualifiés), puis parmi les ouvriers et ouvriers ruraux. Dans certains pays, elles acquièrent une influence sérieuse sur l'amélioration des conditions de travail, sur le montant des salaires, la journée de travail, etc. Les patrons commencent à compter avec les revendications de leurs ouvriers, à conclure des accords avec leurs syndicats, et parfois même jugent nécessaire de s'assurer pour eux de l'état de la production. Avec le développement de l'industrie capitaliste dans les États les plus importants du monde, l'idée a dû naître parmi les classes ouvrières que leurs intérêts sont communs à travers le globe. Dès 1840, une « alliance des justes » secrète internationale est fondée avec un organe central à Londres. Bientôt cette union fut rebaptisée « Union des communistes » et adopta comme programme le « Manifeste communiste » publié par Marx et Engels (1847). Cette union n'a pas duré longtemps et s'est dissoute en 1852. En 1864, une "société internationale des travailleurs" (voir) a été formée pour unir les travailleurs de tous les pays en vue d'un plan d'action commun. Mikhail Bakunin, expulsé de l'interne. société, fonda en 1868 une "Union internationale de la social-démocratie" spéciale, à caractère anarchiste. Depuis la fin des années 1980, des congrès ouvriers internationaux périodiques ont vu le jour pour discuter des questions sur la position et le mode d'action des classes ouvrières. Le premier congrès fut convoqué en 1889. à Paris à l'occasion de l'Exposition Universelle ; il a été jugé souhaitable d'établir par voie législative une journée de travail de 8 heures et a adopté le 1er mai comme jour férié des travailleurs. Les congrès suivants eurent lieu en 1891 à Bruxelles, en 1893 à Zurich, en 1896 à Londres. En même temps, il y a des tentatives pour parvenir à un accord international et discuter des questions entre les représentants du travail des industries individuelles : en 1890, par exemple, un congrès international des mineurs se réunit à Iolimont, en 1894 à Manchester - un congrès international des travailleurs traitement des substances fibreuses, etc. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l'unification des classes ouvrières en partis politiques a commencé. En Allemagne le début de l'unification politique des ouvriers fut donné par Lassalle (voir), qui fonda en 1863 "l'Union générale de la R. allemande" (Allgemeiner deutscher Arbeiterverein). Pour contrebalancer cette dernière, le Parti progressiste fonde la même année l'"Union des sociétés ouvrières allemandes" (Verband deutscher Arbeitervereine), au conseil d'administration de laquelle Lange, Bebel et Max Hirsch sont élus. Peu à peu cette union s'écarte des idées des progressistes ; il accepte la demande de suffrage universel, se prononce contre Schulze-Delitzsch et rejoint la communauté internationale en 1868. Au sein de ce syndicat, Bebel et Liebknecht sont élus au Reichstag nord-allemand et sont les premiers représentants de la classe ouvrière au parlement.En 1868, ils fondent le "Parti travailliste social-démocrate". Au congrès du parti à Gotha en 1875, il fusionne avec le syndicat organisé par Lassalle. Au même congrès, un programme de social-démocratie allemande fut élaboré, remplacé par un nouveau en 1891, lors d'un congrès à Erfurt (pour plus de détails, voir Social-démocratie). Quel que soit le Parti social-démocrate, les ouvriers de l'Allemagne de l'Ouest et du Sud sont unis en nombre assez important sous la bannière du courant social chrétien et sous la direction du clergé catholique. DANS Angleterre le mouvement des travailleurs sous forme de syndicats (syndicalisme) a jusqu'à récemment absorbé l'essentiel des forces ouvrières ; des groupes politiques indépendants ou des partis de travailleurs n'ont commencé à se former que ces dernières années. En 1881, une "fédération social-démocrate" (fédération social-démocrate) d'orientation marxiste est fondée, avec Hyndman et Bax en tête, exigeant dans son programme de vastes réformes sociales dans un avenir proche, la nationalisation de la terre, la socialisation de la production, etc. En 1889, Keir-Hurdy, Tom Man et d'autres fondèrent le "Independent Labour Party" avec un programme un peu plus vague, avec une attitude amicale envers les syndicats, mais avec une teinte indéniablement socialiste. Ces deux organisations R. regroupent un nombre relativement restreint de travailleurs. En 1892, trois députés ouvriers furent élus au parlement ; bien qu'ils ne partagent pas les idées de la social-démocratie, ils sont des champions énergiques de réformes sérieuses dans l'intérêt de la classe ouvrière. Profession. les syndicats, qui jusqu'à récemment se tenaient à l'écart du mouvement politique, commencent aussi à y prendre une part plus active. Dans France, après la révolution de 1848, les R. ont longtemps été contraints à la liberté de réunion et d'association ; si dans le troisième quart du XIXe siècle il y a des mouvements au sein de cette classe, c'est surtout sous la forme de petites sociétés à caractère révolutionnaire. Avec l'acquisition d'une plus grande liberté, R. se rend à un congrès à Paris en 1876 ; depuis cette année, les congrès se répètent annuellement. En 1879, lors d'un congrès à Marseille, le parti collectiviste R. (Jules Guesde) est fondé, qui se désintègre bientôt en une masse de petites factions aux nuances diverses. Ainsi, au congrès du Havre en 1860, une scission se produisit entre des groupes modérés d'ouvriers et des groupes radicaux, qui formèrent le « parti ouvrier socialiste révolutionnaire ». Parmi les radicaux émergeaient les marxistes (parti ouvrier), qui acceptaient les vues théoriques de Marx, et les possibilistes, qui penchaient vers des compromis et vers un plan de réformes pacifiques graduelles ; ces derniers, à leur tour, se divisaient en groupes de broussistes et d'allémanistes. Toutes les factions ci-dessus ont gagné des partisans parmi la population ouvrière dans diverses régions du pays, à la suite de quoi un certain nombre de représentants des travailleurs ont été élus à la Chambre des députés (en 1889 - 19, en 1893 - 49). En 1889, tous les groupes socialistes ont reçu 176 000 voix ; en 1893, 589 000 voix ont été exprimées pour eux. DANS Italie un mouvement politique parmi les ouvriers est apparu dans les années 70 et a commencé à se développer à partir des années 80 avec la croissance de la grande industrie. En 1892, le parti R. (partito dei lavaratori italini) est organisé et un programme élaboré dans l'esprit des enseignements de Marx. Les partisans de ce parti ont commencé à se rassembler pour des "congrès nationaux périodiques du parti R.". Dernièrement en Italie, il y a eu une tendance à l'anarchisme parmi les classes ouvrières. En 1893-94. L'Italie a été le théâtre de nombreux troubles ouvriers, réprimés par la force militaire. DANS L'Autriche Le mouvement ouvrier s'est déroulé en général parallèlement au mouvement allemand, mais à une échelle incomparablement plus modeste. Dès les années 1960, un parti R. est né ici, qui a d'abord concentré ses forces sur l'acquisition du suffrage universel, puis a cherché à acquérir des pouvoirs de député au Reichsrat. Le moindre développement de l'industrie, la diversité de la composition tribale et les mesures répressives du gouvernement se reflétaient dans les succès relativement modestes du parti R.. DANS Suisse parmi la classe R., il existe une organisation assez importante appelée "Grütliverein" (fondée dès 1830), qui compte environ 20 000 membres; cette société vise à réaliser par des moyens pacifiques l'égalité politique et sociale de tous les citoyens et la structure de l'État sur des principes démocratiques. AVANT JC états-unis d'amérique du nord en 1876, surgit le "Parti R. des États-Unis", réunissant tous les groupes ouvriers radicaux et élaborant un programme dans l'esprit de la social-démocratie allemande ; ce parti n'a pas acquis un grand nombre de partisans, car les travailleurs américains sont plus disposés à s'unir dans des syndicats à caractère syndical afin d'atteindre des objectifs pratiques immédiats. A côté du mouvement socialiste et anarchiste se dresse un grand syndicat de travailleurs, dont la tâche est de protéger et d'élever les classes ouvrières, à savoir l'ordre des "chevaliers du travail" (voir), fondé en 1869 ; elle regroupe des travailleurs des spécialités les plus diverses et compte plusieurs centaines de milliers d'adhérents. Son programme se résume à exiger des réformes législatives dans l'intérêt des classes laborieuses, s'efforcer d'augmenter les salaires, d'abréger la journée de travail, de développer des sociétés productives et de consommation... Les tribunaux d'arbitrage et les grèves en sont les moyens. Lors des élections politiques, les Chevaliers du Travail soutiennent ceux qui sont censés contribuer le plus aux mesures en faveur des travailleurs.

En littérature, les épigones de l'école classique se sont prononcés plus tôt que d'autres sur la question ouvrière, à savoir les représentants du Manchesterisme, ou école du libre-échange, qui sont les défenseurs du système économique existant, avec les principes de la libre concurrence et du privé. propriété. Selon eux, il n'y a pas de problème R., tous les aspects difficiles de la situation des classes populaires sont dus à un décalage temporaire entre l'offre et la demande de travail et sont éliminés d'eux-mêmes avec la mise en œuvre complète de la principe de la libre concurrence. La raison principale des insuffisances existantes dans la condition des travailleurs, et en particulier des bas salaires, réside dans leur multiplication excessive, qui ne correspond pas à la croissance du capital populaire. L'augmentation du niveau des salaires et l'amélioration des conditions de vie des travailleurs est possible soit par une augmentation du capital populaire, à partir duquel les travailleurs reçoivent leur rémunération (théorie du fonds salarial), soit par une réduction de l'offre de travail. Celle-ci dépend entièrement des travailleurs eux-mêmes ; pour atteindre cet objectif, ils doivent se marier plus soigneusement et limiter leur progéniture. Telles sont les vues de McCulloch, Fawcett, Senior, Bastiat, Leroy-Bodier, Prince-Smith, Fauchet, Michaelis, Emminghaus, Bamberger, et d'autres sur la direction indiquée sont tout à fait négatives à toute mesure active de l'État et de l'autonomie publique. gouvernement dans le domaine de R. de la question, par exemple. à la législation des usines, à l'assurance des travailleurs, à l'amélioration des logements des travailleurs, etc. L'État doit se limiter à la protection de la personne et des biens des citoyens et à l'exercice d'une liberté économique illimitée. Le socialisme (en particulier les représentants du soi-disant socialisme scientifique - Rodbertus, Marx et Engels) se caractérise par une attitude radicale à l'égard du problème de la science. Selon les socialistes, la principale cause de tous les côtés sombres de la position des classes ouvrières réside dans la désunion qui s'est installée entre les travailleurs et les moyens de production. Pour cette raison, les R. sont obligés de maintenir leur existence en vendant leur travail à des entrepreneurs capitalistes, qui, en tant que parti plus fort, les exploitent. La solution du problème du travail doit être de donner aux travailleurs la disposition des moyens de production ou du capital. Les avis divergent sur la méthode de réalisation de ce plan. Certains (Louis Blanc, Lassalle) estimaient que les classes R. devaient s'efforcer d'acquérir une influence politique dans les institutions législatives afin de donner une impulsion à la diffusion des partenariats productifs avec l'aide du crédit d'État. Se développant progressivement sur la base de l'initiative personnelle des travailleurs, les coopératives doivent conduire à la domination de cette forme d'entreprise économique, qui est une combinaison de travail et de capital. D'autres représentants du socialisme (principalement des sociaux-démocrates modernes) trouvent le projet de diffusion des associations productives irréaliste et incompatible avec le processus d'évolution historique. Le système capitaliste moderne, à leur avis, contient en lui-même les éléments de la désintégration future et de la transformation en un nouveau système d'économie sociale, dans lequel les moyens de production seront en possession de l'ensemble de la société. Le processus de développement de l'économie capitaliste consiste en la concentration croissante du capital et l'expropriation des petits capitalistes par les grands. En même temps, la pauvreté, l'oppression, l'exploitation grandissent, ainsi que la contestation de la classe ouvrière, unie et organisée par le mécanisme même de la production capitaliste. La concentration des moyens de production et la socialisation du travail atteignent un tel degré qu'ils ne peuvent plus supporter leur carapace capitaliste. La tâche de la modernité est d'unir la classe dépossédée par la domination du capital privé et de contribuer à la transformation rapide de ce système. En même temps, on suppose que la transformation des rapports économiques se produira de manière naturelle, sans renversement violent, à un certain stade du développement du système capitaliste. Une position particulière est occupée par la direction conservatrice du socialisme d'État, insignifiante dans son influence pratique, dont le programme a été développé en Allemagne par Todt et R. Meyer. Selon leur plan, la monarchie doit conclure une alliance avec le quatrième pouvoir (classe R.), briser le règne de la bourgeoisie et mettre en place une organisation socialiste de la production. Le point de vue intermédiaire entre les deux directions indiquées est soutenu par les économistes du soi-disant. école social-réformiste ou historico-éthique; la plupart des économistes allemands modernes et beaucoup d'économistes anglais en font partie. Les représentants de cette tendance restent sur la base des principes de base du système économique existant, mais reconnaissent pleinement l'existence de la question R. comme un problème "d'offrir aux travailleurs une existence digne d'une personne (menschen würdiges Dasein), et la participation dans les bénéfices croissants de la culture." La solution à ce problème est possible grâce à des modifications du système économique existant par des mesures législatives et des organisations publiques bénévoles. Certains mettent en évidence l'intervention de l'État, d'autres - le début de l'entraide, d'autres - les principes de la morale et du christianisme. Les premiers estiment nécessaire que l'État vienne en aide à la classe ouvrière salariée par une législation privant les employeurs de la possibilité d'exploiter leur position la plus avantageuse en concluant un contrat avec l'ouvrier et en utilisant sa main-d'œuvre. La législation devrait protéger le travail des enfants et des femmes, établir des limites à la journée de travail, assurer la sécurité et l'hygiène du milieu de travail, introduire la responsabilité des employeurs en cas d'infortunes avec les travailleurs ou organiser une assurance en cas d'accident professionnel, de maladie, d'invalidité et de vieillesse. âge. Ces vues sont développées dans les écrits d'Adolf Wagner, Schmoller, Schoenberg, Geld, Schöl, Kohn, Ingram, etc.. Le deuxième groupe attache la plus grande importance aux associations bénévoles pour résoudre le problème de R.. Cela inclut, tout d'abord, Brentano, qui, avec ses étudiants, est le défenseur de la liberté de concurrence, de la liberté du travail, de l'industrie et de la propriété privée illimitée ; il admet cependant l'existence de nombreux côtés sombres dans la vie des travailleurs et les explique par le fait que le début de la liberté économique ne s'est pas encore pleinement réalisé dans les relations entre employeurs et travailleurs. Un individu R., isolé, économiquement faible, contraint par la nécessité de vendre à tout prix sa force de travail pour subvenir à ses besoins, ne peut être un égal à l'entrepreneur lors de la conclusion d'un contrat de travail ; par conséquent, il doit toujours perdre dans la détermination des termes du contrat. Pour que les travailleurs deviennent complètement égaux en droits et égaux, ils doivent s'unir dans des syndicats de travailleurs, qui seront la partie à l'accord avec les employeurs. D'autres économistes et personnalités publiques (par exemple, Goliok, Ludlo, Schulze-Delitzsch, Raiffeisen) mettent le développement des associations de crédit, de consommation, de construction et de production au premier plan sur la question de la finance. Selon eux, de telles associations permettront aux travailleurs d'épargner et de réunir un certain capital, ce qui, à son tour, leur permettra de démarrer leur propre entreprise et de devenir des producteurs indépendants avec les moyens de production. Enfin, les factions sociales chrétiennes et les socialistes chrétiens d'Angleterre, de France, d'Allemagne et d'autres pays tirent principalement la solution de la question chrétienne des idées de la religion et de la morale chrétiennes. L'amélioration de la situation des classes laborieuses doit passer par leur perfectionnement moral et la mise en œuvre du principe fraternel des associations avec l'aide des classes possédantes, conscientes de leurs devoirs envers les travailleurs, organisant diverses institutions caritatives pour les pauvres et en général s'occuper de ceux qui dépendent d'eux. Les désastres sociaux peuvent être éliminés non pas par une force ou une législation extérieure, mais seulement par la transformation interne d'une personne et de ses motivations d'activité ; la racine de la question sociale a donc un caractère moral. Avec la pénétration de motifs de dignité morale supérieure dans la sphère économique, le système de l'économie nationale fondé sur la lutte des intérêts et sur la concurrence des peuples entre eux sera progressivement remplacé, la répartition inégale des richesses sera éliminée, les lacunes dans la situation des travailleurs sera éliminée et la pauvreté disparaîtra. Telles sont les vues de Maurice, Thomas Hughes, Kingely, Niel et autres en Angleterre, Ketteler et Moufang, représentants du courant catholique social en Allemagne, Lamennay en France ; les vues de Stecker, le fondateur du Parti chrétien des travailleurs sociaux en Allemagne, s'en rapprochent.

En 1902, Plehve a remplacé DS Sipyagin, qui a été tué par un révolutionnaire terroriste, en tant que ministre de l'Intérieur. Il ne refuse pas de poursuivre la politique de son prédécesseur qui est à l'origine de mesures punitives contre les paysans et mène activement une politique de russification dans les périphéries. Cependant, il a reconnu que dans la période post-réforme, "l'évolution sociale a dépassé le travail de l'État dans la rationalisation des relations nouvellement émergentes" et que "les méthodes mêmes de gouvernement sont délabrées et doivent être considérablement améliorées".
Sous Plehve, le gouvernement a pleinement pris conscience de l'importance de la question du travail. Sous le règne de Nicolas II, le mouvement ouvrier a montré sa force. À l'été 1896, une longue grève a eu lieu à Saint-Pétersbourg dans les usines textiles, dont les formes acérées ont donné aux contemporains des raisons de parler de guerre industrielle. Les ouvriers ont agi de manière organisée et disciplinée, la police et les troupes ont été lancées contre eux et les sympathies de la société étaient du côté des grévistes. Impressionné par ces événements, une loi est adoptée pour réduire la journée de travail à 11h30 le jour et à 10h la nuit et les jours fériés ; les jours fériés, les travailleurs devaient se reposer. Bientôt, des pensions ont été créées pour les travailleurs des entreprises publiques qui ont perdu leur capacité à travailler dans la production.
La guerre industrielle de Pétersbourg a montré la force des travailleurs conscients. Pour la première fois, la grève est menée par les sociaux-démocrates. En 1895, les cercles sociaux-démocrates disparates de Saint-Pétersbourg s'unirent dans l'« Union de lutte pour l'émancipation de la classe ouvrière ». Ses dirigeants étaient les jeunes marxistes V. I. Ulyanov (Lénine) et Yu. O. Zederbaum (Martov). Les objectifs de l'Union étaient de mener des grèves, d'agiter les travailleurs et de transformer le mouvement ouvrier spontané en une lutte de classe consciente. En fin de compte, il s'agissait de combiner les idées du socialisme et de la social-démocratie avec la protestation de masse des travailleurs. Il y avait un grand potentiel dans l'unité de ces forces. Le syndicat a été écrasé par la police, mais la grève organisée s'est poursuivie.
"Socialisme policier". Longtemps associé au département de la sécurité, V. K. Plehve a compris l'inefficacité de la répression seule pour contrer le mouvement ouvrier de masse. Il insiste sur une politique de concessions qui, comme auparavant, suscite le mécontentement des industriels. En 1903, les ouvriers ont été autorisés à élire des anciens d'usine pour défendre leurs intérêts devant les propriétaires et les autorités, et les employeurs ont été tenus responsables des accidents du travail. Plehve a préféré les mesures traditionnelles de soins, mais c'est sous lui que la pratique du « socialisme policier » s'est développée.
Son origine est associée au nom de S. V. Zubatov, qui a dirigé le département de sécurité de Moscou. Il croyait en « l'autocratie populaire » et proposait aux travailleurs de résoudre tous les problèmes en se tournant vers le monarque et le gouvernement. Fervent opposant au socialisme et à la propagande révolutionnaire parmi les ouvriers, il se prononce en faveur du développement du mouvement syndical et émet l'idée de créer des organisations ouvrières légales, dont les activités pourraient être contrôlées par la police.
En 1901, la première organisation Zubatov a été créée à Moscou - la Société d'assistance mutuelle des travailleurs de la production mécanique. Bientôt, à l'initiative et sous la direction de Zubatov, de telles associations ont été créées à Odessa, Kiev, Minsk, Kharkov, Perm, Ekaterinos Lava. Sous l'influence de Zubatov se trouvait le Parti des travailleurs juifs indépendants, qui opérait dans le sud et dans les provinces de l'ouest. Zubatov a soutenu la sobriété des ouvriers, où les prêtres orthodoxes jouaient le rôle principal, ouvraient des salons de thé où les ouvriers avaient des conversations, lisaient des journaux et écoutaient des conférences données par des professeurs d'université à Moscou.
Le 19 février 1902, Zubatov a organisé une manifestation patriotique bondée au Kremlin devant le monument à Alexandre II, programmée pour coïncider avec l'anniversaire de l'abolition du servage. La participation des travailleurs à cette manifestation a provoqué des protestations de la part des industriels, auxquels les autorités de Moscou ont exigé de ne pas infliger d'amende aux participants à la manifestation pour absentéisme, mais de les payer ce jour-là en tant que travailleur. Le mécontentement s'est intensifié en raison de la proposition de Zubatov d'organiser des comités de travail dans les entreprises pour résoudre les conflits.
Insistant pour accepter ses propositions, il a demandé le soutien de Witte, ce qui a conduit Plehve à insister sur sa démission. Zubatov a été accusé d'avoir toléré le mouvement de grève dans le sud de la Russie, où la grève générale de l'été 1903 était dirigée par son agent G. I. Shayevich, qui représentait le Parti travailliste juif indépendant. La démission de Zubatov a conduit à une crise temporaire de «socialisme policier», dans laquelle Plehve a perdu ses illusions. Les organisations ouvrières, même fidèles au pouvoir, échappent facilement à leur contrôle.
Le travail de Zubatov a été poursuivi par le prêtre G. A. Talon, qui a fondé à la fin de 1903 "l'Assemblée des ouvriers d'usine russes de Saint-Pétersbourg". Tenant compte de l'échec du zubatovisme, Gapon a souligné l'indépendance de son organisation vis-à-vis de la police et des autorités municipales. Dans le même temps, il bénéficiait du patronage du maire de Saint-Pétersbourg I. A. Fullon, encore plus tôt, il avait agi en tant qu'informateur pour le ministère de l'Intérieur. À la fin de 1904, l'Assemblée de Gapon réunit jusqu'à 10 000 ouvriers.
A la veille de la révolution. Malgré les efforts déployés, le gouvernement n'a pas réussi à stabiliser la situation intérieure. Les mouvements paysans et ouvriers menaçaient les fondements mêmes de l'autocratie, et les mesures prises par le gouvernement pour les apaiser étaient nettement insuffisantes.
A cela se sont ajoutées des erreurs de calcul dans la politique nationale, qui se sont exprimées avec une force particulière dans l'attaque contre les droits autonomes de la Finlande. Le gouverneur général finlandais N. I. Bobrikov, avec le soutien de Plehve, liquida les troupes finlandaises spéciales, nomma des indigènes russes à tous les postes les plus élevés de la principauté et insista pour lui accorder des pouvoirs spéciaux pour combattre les sentiments séparatistes. Ces mesures étaient contraires à la politique impériale traditionnelle envers les autonomies et provoquèrent des protestations du public finlandais. En 1904, Bobrikov a été tué dans le bâtiment du Sénat finlandais par un terroriste. Dans son acuité, la question nationale n'était pas inférieure à la question agraire et ouvrière. Tous étaient des composants du problème non résolu de la modernisation politique et sociale de l'Empire russe.
La dernière tentative par des moyens politiques pour empêcher le déclenchement de la révolution en Russie a été faite par le ministre de l'Intérieur, le prince P. D. Svyatopolk-Mirsky. Ayant assumé ce poste après l'assassinat de Plehve par un terroriste socialiste-révolutionnaire en juillet 1904, le nouveau ministre était conscient que le pays était « devenu un baril de poudre à canon ». Il n'a pas jugé nécessaire de s'opposer aux souhaits des Zemstvo-libéraux pour une constitution, estimant qu'en cas d'explosion révolutionnaire, il devrait donner la «constitution qu'ils demandent». La presse proclame l'avènement de « l'ère de la confiance ». Début décembre, Svyatopolk-Mirsky a soumis à l'examen de Nicolas II un projet de décret visant à attirer des représentants élus des zemstvos au Conseil d'État. Lors de la Conférence spéciale des ministres et hauts fonctionnaires, ses participants ont reconnu l'impossibilité de mener à bien la politique précédente, estimant que cela conduirait à la mort. Le seul qui s'est opposé à la proposition de Svyatopolk-Mirsky était K.P. Pobedonostsev. Après hésitation, Nicolas II a nommé une autre réunion, où il a invité 5 grands-ducs et où le projet de Svyatopolk-Mirsky a échoué.
Nicolas II a déclaré que "seule l'autocratie peut sauver la Russie", et, s'adressant au public, il a déclaré: "Un paysan ne comprendra pas la constitution, mais ne comprendra qu'une chose, que les mains du tsar étaient liées, et puis - je félicitations messieurs ! ». Le 12 décembre 1904, un décret est publié, qui parle de "la préservation indispensable de l'inviolabilité des lois fondamentales de l'empire". Les ouvriers se sont vu promettre une assurance publique, les paysans - des droits égaux avec les autres classes. Ainsi s'est terminée « l'ère de la confiance ».

Remarque 1

La question du travail est l'un des sujets les plus sérieux en Russie à la fin des $XIX$ - début $XX$ siècles, qui s'est posé entre la classe ouvrière d'une part et ses employeurs - propriétaires d'usines, fabricants - et le gouvernement d'autre part. L'autre.

La formation de la classe ouvrière et l'affrontement avec les propriétaires d'entreprises ont donné au gouvernement l'occasion d'examiner de plus près la question ouvrière lors des réunions de la Douma. Le prolétariat russe exigeait une amélioration de la situation économique et sociale, ce qui était très difficile et difficile. Tout d'abord, un salaire négligeable - 21 à 37 roubles et une journée de travail extrêmement longue - 11 à 14 heures, ainsi que d'énormes amendes pour quelque raison que ce soit (discipline, panne d'un outil de travail, etc.), de très mauvaises conditions pour vivre, manque de protection du travail et des syndicats, privation des libertés politiques.

factures du gouvernement

Le gouvernement a tenté de résoudre le problème du travail, une législation sur les usines a été créée dans les années 1880 $ (par le ministre des Finances Bunge N.H.), il a essayé de réglementer les relations entre les travailleurs et les fabricants. Les lois de 1885-1886$ ont établi des montants précis d'amendes.

Des inspections spéciales d'usines ont été demandées pour surveiller strictement le respect des lois par les entrepreneurs, ainsi que pour s'assurer que les femmes et les adolescents ne travaillaient pas la nuit. Mais toutes ces mesures n'ont pas amélioré les conditions des travailleurs et n'ont pas pu arrêter leur lutte.

grèves

Les grèves passées de l'été 1896 et de l'hiver 1897 ont forcé le gouvernement à créer une loi permettant la réduction de la journée de travail à 11,5$ l'heure, mais elle a été violée partout par les manufacturiers, et sous divers prétextes.

L'inspection du travail avait des droits élargis, ses fonctions comprenaient l'avertissement en temps opportun des causes possibles de grèves, mais même cela ne pouvait pas arrêter le mouvement ouvrier croissant. Sous l'influence de la propagande révolutionnaire, il rejoint la lutte politique et s'avère être l'un des phénomènes les plus puissants du tournant socio-politique en Russie au tournant du siècle.

Tente de résoudre un problème de travail

Les manifestations aux slogans « A bas l'autocratie ! » sont devenues la preuve du renforcement du mouvement ouvrier. en $1900$ et frappe en $1901-1903$. A partir de ce moment, la question du travail devint presque la chose la plus importante pour le gouvernement tsariste. Il a essayé de résoudre ce problème de l'une des trois manières.

1. une augmentation du nombre de répressions - les travailleurs étaient punis pénalement pour avoir participé à des grèves, ils pouvaient être arrêtés, jetés en prison, renvoyés chez eux et interdits de séjour dans les grandes villes industrielles.
2. la publication d'une nouvelle législation - à partir de 1901 $, des pensions ont commencé à être établies pour les travailleurs des entreprises publiques qui ont perdu leur capacité à travailler dans la production. En 1903, par la loi, les fabricants ont reçu une indemnisation pour les travailleurs blessés au travail. La loi établit le droit des travailleurs d'élire parmi eux des anciens qui devront contrôler le respect des conditions d'emploi de l'employeur.
3. l'introduction d'une « politique de clientélisme, qui s'est développée dans la formation d'associations ouvrières légales et ouvertes sous le contrôle de la police, afin de détourner le prolétariat de la lutte révolutionnaire. La politique de « socialisme policier » (alias « Zubatovisme ») s'est heurtée à la désapprobation de cette introduction par les propriétaires d'usines eux-mêmes, qui ont décidé que la police lâchait les ouvriers sur eux, ainsi qu'aux doutes des ouvriers eux-mêmes, qui étaient fatigué d'attendre des actions radicales et décisives des autorités et du gouvernement.

Remarque 2

Les réalisations de la Révolution de 1905-1907 furent telles que les ouvriers réussirent à obtenir du gouvernement qu'il réduise la durée de la journée de travail à 9-10$ heures, qu'il supprime les amendes, augmente les salaires (dans certaines industries) et forme des syndicats. La Douma d'État en 1912 a décidé de créer une loi sur l'assurance contre les accidents et la maladie, mais elle ne s'appliquait qu'à 15 % des ouvriers des usines appartenant à l'État. La journée de travail de 8$ heures n'a été introduite qu'en 1917$.

La rigidité n'est pas à la mode en Russie

Le site Superjob.ru, qui évoque régulièrement sa bien-aimée dans les médias à l'aide de diverses enquêtes, que pensent les Russes de la culture d'entreprise, dans quelles conditions sont-ils les plus à l'aise pour travailler. Soyons heureux que l'ambitieux portail RH pose enfin des questions sur l'essence de ses activités, et non sur des villes où ses utilisateurs ne sont jamais allés.

L'étude a clairement montré que nos employés ont tendance à aller là où il fait plus chaud et plus gentil : 83 % préfèrent le type « doux » de culture d'entreprise et seulement 5 % préfèrent le type « dur ». Mais que signifient dureté et douceur dans ce contexte ? Les auteurs de l'enquête donnent des définitions :

valeurs "dures": pouvoir, succès, rivalité, agressivité, atteindre l'objectif par n'importe quel moyen, y compris pas toujours correct;

valeurs « soft » : bienveillance, entraide, confiance, fidélité, entraide, honnêteté exceptionnelle envers les collaborateurs, les clients et les concurrents.

Cinq mille répondants ont participé à l'enquête, et bien que ce ne soit pas aussi "scientifique" que les 1600 répondants traditionnels du VTsIOM, la coupe semble assez représentative. Parallèlement, on constate que les habitués du site dédié à la recherche d'emploi, avec une forte probabilité, sont insatisfaits de leur emploi actuel ou ne l'ont pas du tout.

Plus les revenus d'une personne sont élevés, plus elle est fixée à la rigidité, mais ce sont encore des valeurs infimes (3% pour les "pauvres", 7% pour les "riches"). Les hommes sont significativement "plus durs" que les femmes - 8% contre 2% pour la "raideur". La rigidité est plus souvent prônée, d'une part, par les dirigeants qui l'établissent eux-mêmes (12% + 11% qui ont du mal à répondre), ainsi que par les responsables commerciaux qui connaissent mieux que les autres le prix du laxisme (10% + 9%).

Surtout, la douceur est appréciée des représentants de l'étrange profession «économiste», seulement 1% d'entre eux sont prêts à travailler dans des conditions difficiles (et ce sont exclusivement des hommes).

L'âge des répondants n'a pratiquement aucun effet sur leurs préférences.

En même temps, désiré et réel sont deux choses différentes. 64% des personnes interrogées ont déclaré travailler dans une entreprise avec des valeurs "douces", 16% - avec des valeurs "dures", les autres n'arrivent pas à se décider - apparemment, elles n'ont pas de travail. Mais même ces personnalités légèrement moins importantes montrent que travailler en Russie est un endroit très doux.

Ça l'est vraiment

Pour plus d'objectivité, nous mentionnons deux autres études sur des sujets similaires. Par exemple, Enquête FOM qui a eu lieu il y a un an et demi. 90% des répondants (!) ont aimé les relations au sein de l'équipe, et seulement 7% en sont insatisfaits. 66% considèrent également leur niveau de charge de travail comme normal, tandis que 27% pensent qu'ils travaillent trop (4% - trop peu). Enfin, l'attitude de la direction envers le personnel semble normale à 77% des répondants, et seuls 18% en sont insatisfaits. Autre statistique intéressante de la même enquête : 69% considèrent le travail comme l'essentiel dans leur vie, 18% - les loisirs et hobbies, 13% n'arrivent pas à se décider.

L'enquête 2012 (MASMI Russie) est également intéressante : 70 % des subordonnés entretiennent des relations amicales avec leurs supérieurs, et plus d'un tiers de cette proportion rendait visite au patron. Le directeur général de l'agence Alexander Novikov s'est toutefois montré sceptique quant à cette idylle : « Les employés des entreprises russes surestiment plutôt l'état émotionnel de leur relation avec la direction. Mais, soit dit en passant, il a admis que les relations dans la plupart des collectifs de travail sont vraiment bonnes.

Cela correspond-il à votre expérience personnelle ? L'auteur de ces lignes, qui a travaillé dans un grand nombre d'équipes (principalement des journalistes), est prêt à convenir dans l'ensemble qu'il est confortable de travailler en Russie. Il peut qualifier la culture d'entreprise de douce dans 75% de ses lieux de travail, les relations avec les supérieurs comme amicales dans 75%. Fait intéressant, les 25% restants ne coïncident pratiquement pas les uns avec les autres.

Paresse ou noblesse ?

Qu'en découle-t-il ? Revenons aux définitions du « Superjob », aux valeurs comprises dans les groupes opposés les uns aux autres.

La gentillesse prime sur le succès. L'entraide est supérieure à la rivalité. L'honnêteté plutôt que l'agressivité. La loyauté plutôt que l'agressivité.

Et après on se demande pourquoi notre productivité est meilleure qu'en occident.

D'accord, la « soft culture » réalisée par le rédacteur « Superjob » est tout sauf business. Doux conte de fées, idylle de production, bonheur d'entreprise. Et « l'honnêteté exceptionnelle » vis-à-vis des clients et des concurrents est, excusez-moi, une utopie, une sorte de monde idéal qui n'existe pas dans le vrai business. Nous sommes sûrs que chacun des 86 % des marketeurs qui ont voté pour ce type de culture l'ont fait à contrecœur, pour "l'entraide" et la "gentillesse", mais pas pour "l'honnêteté".

Photo : Tequiero/shutterstock.com

Mais en général, la conclusion semble évidente : nos gens veulent avoir un emploi, mais pas travailler.

Dans un sens, c'est vrai. Une approche détendue du travail ou une simulation d'activité vigoureuse ont pris des racines profondes dans notre, pour ainsi dire, mentalité de production : l'infection soviétique tardive des pauses cigarette et des goûters sans fin s'est avérée étonnamment collante. Ici, vous pouvez également ajouter une fièvre du crédit, dans laquelle une personne préfère ne pas gagner pour une certaine valeur, mais emprunter dessus, afin de sortir plus tard.

Mais il y a un autre côté dont on parle moins. La Russie n'a jamais été en mesure d'accepter le style occidental de chasse au profit à tout prix qui lui était proposé en 1990-1992, n'a pas été en mesure de remplacer la coopération par la concurrence dans son esprit et n'a pas accepté le modèle de marché libre de la « guerre de tous contre tous ». ” format. La plupart d'entre nous ont encore une compréhension différente de la réussite dans la vie, pas nécessairement associée à une abondance de biens matériels. Cette approche, incompréhensible pour le modèle économique occidental, est combattue de toutes les manières possibles, et ce sont les banques qui sont à la pointe de cette lutte, essayant d'endetter les gens et d'en faire des robots de crédit résignés qui n'exigent ni amitié ni respect. , mais seulement le travail et les salaires.

Et les résultats de l'enquête que nous avons cités sont un signe que nous n'avons pas encore perdu cette guerre. Que nous sommes toujours des Russes vivants qui savent se faire des amis, pardonner et sympathiser. Même au détriment de ce qu'"ils" appellent le succès.

Classe: 9

Cible:

Éducatif :

révéler l'essence du problème de travail;

découvrir les raisons du mouvement ouvrier et la formation de la législation du travail en Russie;

se faire des idées sur les premières organisations marxistes en Russie ;

initier les élèves aux fondamentaux du marxismeenseignements qui déterminer le développement de la Russie au XXe siècle;

Développement:

développement de la pensée logique (basée sur l'assimilation par les élèves des relations de cause à effet, analyse comparative), capacité à formuler clairement leurs pensées;

Améliorer la capacité de travailler avec une source historique ;

Promouvoir la formation de compétences d'activité créative indépendante, la capacité d'argumenter son opinion.

Éducatif :

éducation au patriotisme, respect du travail des travailleurs.

Plan de cours:

Mise à jour du sujet, objectifs leçon.

Marxisme. Organisations marxistes en Russie

Mise à jour du sujet, objectifs leçon

Les gars, comment comprenez-vous les paroles de Friedrich Engels ?

Épigraphe"La condition de la classe ouvrière est la véritable base et le point de départ de tous les mouvements sociaux de notre temps, car elle est la manifestation la plus aiguë et la plus nue de nos malheurs sociaux contemporains."

F.Engels

(réponse préférée : la tranquillité et la prospérité du pays dépendent de la position des travailleurs, de l'attitude de l'État à leur égard)

De quoi sera-t-il question dans la leçon ?

(sur la situation des travailleurs et l'attitude de l'État à leur égard)

Les gars, le sujet de notre leçon est la question du travail en Russie. Marxisme.

(écrivez le sujet dans votre cahier)

Je vous propose de formuler des questions auxquelles nous devrons répondre pour comprendre et comprendre ce sujet.

(réponses suggérées - Quelle est la question du travail ? À quoi ressemblait la classe ouvrière - comment vivaient-ils, comment travaillaient-ils, quel était le salaire ? Se sont-ils battus et comment pour leurs droits ? Qu'est-ce que le marxisme ? Quand et pourquoi a-t-il s'est-elle propagée en Russie ? Qui étaient les représentants du mouvement ouvrier et du marxisme en Russie à cette époque ?)

Ainsi, dans la leçon d'aujourd'hui, nous nous familiariserons avec les particularités de la résolution du problème du travail en Russie, en révélant ses aspects positifs et négatifs, les caractéristiques et l'ampleur de la propagation du marxisme en Russie - une théorie qui déterminera le développement de la Russie au 20ème siècle.

Souvenons-nous Quelles étaient les tendances générales du développement économique de la Russie à la fin du XIXe siècle ?

Comment la structure sociale de la société russe a-t-elle changé depuis l'abolition ? servage?

Quelles sont les deux classes de la société russe qui ont commencé à se former au XIXe siècle ?

(bourgeoisie et classe ouvrière)

Qu'elle est la définition de bourgeoisie ?

Qu'est-ce que la classe ouvrière ?

En russe moderne, le mot « bourgeois » correspond moins à un philistin qu'à (par exemple, la bourgeoisie comprenait et, et certains des philistins travaillaient pour un compte).

Sous le capitalisme La classe ouvrière est la classe des salariés privés des moyens de production, vivant de la vente de leur force de travail et soumis à l'exploitation capitaliste (le prolétariat) ; sous le socialisme, la classe des travailleurs des entreprises socialistes publiques, qui occupe une position dirigeante dans la société.)

Avant vous les gars, la définition de l'un des problèmes importants qu'Alexandre devait résoudre III . Lisez et essayez de compléter le mot manquant.

(formation de la classe ouvrière, taille et structure, composition, conditions de travail et niveau de vie des travailleurs, statut juridique et politique, etc. - tout cela est uni par le concept de question __________________.)

Ouvrez votre manuel et lisez la définition de "question de travail".

(lire)

Et dans l'interprétation marxiste, la question du travail est un conflit entre le prolétariat et la bourgeoisie, causé par les revendications économiques des travailleurs dans le domaine de l'amélioration de leur situation socio-économique.

Question de travail. Mouvement ouvrier.

Après l'abolition du servage et en liaison avec le développement rapide de l'industrie, le nombre de salariés a augmenté. À la manière occidentale, ils ont commencé à s'appeler - prolétaires. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, ils étaient si nombreux qu'ils représentaient en fait un domaine distinct, mais cela n'était pas légalement formalisé.

Se familiariser avec la situation des travailleurs de la Russie à la fin du XIXe siècle nous aidera

documente (Annexe 1) un extrait du roman "Mère" de Gorki et des mémoires d'un vieil ouvrier. Travaillons avec des documents.

Mais d'abord, deux qui le souhaitent recevront une tâche individuelle, pour nommer les raisons de la grève des travailleurs de l'usine Nikolskaya de Morozov, sur la base des revendications des travailleurs.

Revendications des travailleurs de Morozov

"1. ... Nous, les travailleurs, exigeons et demandons que les amendes ne dépassent pas 5 % du rouble gagné et que le travailleur soit averti de sa mauvaise performance et appelé au plus deux fois en un mois.

2. La déduction pour absentéisme afin qu'elle ne dépasse pas un rouble, mais pour que le propriétaire soit également obligé de payer le travailleur pour l'absentéisme survenu par la faute du propriétaire: par exemple, pour une simple ... panne de machines et transformation de celles-ci pour d'autres travaux, etc., etc.... pas moins de quarante kopecks par jour ou vingt kopecks par équipe.

3. ... Afin que chaque travailleur puisse recevoir un paiement intégral sans aucune retenue ni délai, sur demande des travailleurs 15 jours à l'avance concernant leur refus de continuer à travailler. De même, le propriétaire est obligé d'annoncer au travailleur 15 jours à l'avance son calcul, et tout cela serait inscrit dans les livres de paie...

4. ... Satisfaction complète des ouvriers pour l'absentéisme du jour de notre arrêt, qui s'est produit par la faute du propriétaire. A la demande des travailleurs, une journée d'absentéisme est estimée à au moins 40 kopecks. en un jour.

Distribution sans entrave de nourriture jusqu'à ce que les travailleurs soient satisfaits de leurs revendications, sans aucun reçu... Aussi pour l'avenir... le paiement des salaires ne serait pas retardé plus loin que le 15 ou le premier samedi après le 15.

Le libre choix du chef dans les artels et que le chef ne pouvait servir plus de trois mois... Renvoyer de leurs postes les employés et contremaîtres que les ouvriers jugent nécessaires et faire apparaître dans une note séparée.

1. Quelles sont les raisons de la grève des travailleurs à l'usine Nikolskaïa de Morozov ? 2. Les travailleurs ont-ils formulé des revendications politiques ?

3. De quoi témoigne le fait même de porter une revendication collective des travailleurs ?

Vous avez 3 minutes pour préparer une réponse aux questions pour les documents.

Lorsque vous travaillez avec des documents, vous pouvez y prendre des notes qui vous aideront à répondre à la question.

Maksim Gorki

MÈRE

(fragment)

Chaque jour, au-dessus de la colonie ouvrière, dans l'air enfumé et huileux, le klaxon de l'usine tremblait et rugissait, et, obéissant à l'appel, des petites maisons grises sortaient dans la rue, comme des cafards effrayés, des gens maussades qui n'avaient pas eu le temps de rafraîchir leurs muscles avec le sommeil. Dans le crépuscule froid, ils marchaient le long de la rue non pavée jusqu'aux hautes cages de pierre de l'usine, elle les attendait avec une confiance indifférente, illuminant la route sale avec des dizaines de gros yeux carrés. La boue claquait sous les pieds. Il y avait des exclamations rauques de voix endormies, des jurons rauques déchirent l'air avec colère, d'autres sons flottaient à la rencontre des gens - le bruit lourd des voitures, le grondement de la vapeur. De hautes cheminées noires se dressaient d'un air maussade et sévère, s'élevant au-dessus de la colonie comme d'épais bâtons.

Le soir, alors que le soleil se couchait et que ses rayons rouges brillaient avec lassitude sur les fenêtres des maisons, l'usine jetait les gens hors de leurs entrailles de pierre comme des scories de rebut, et ils marchaient de nouveau dans les rues, couverts de suie, avec des visages noirs, répandant l'odeur collante de l'huile de machine dans l'air, faisant briller les dents affamées. Maintenant, il y avait de l'animation et même de la joie dans leurs voix - car aujourd'hui le dur labeur était terminé ...

La journée était engloutie par l'usine, les machines aspiraient autant de force que nécessaire dans les muscles des gens.

… Ayant vécu une telle vie pendant cinquante ans, une personne est décédée.

Question: Quelles conclusions peut-on en tirer sur le travail à l'usine, sur l'attitude des ouvriers face à leur travail, sur son influence sur leur vie dans son ensemble. Comment l'auteur imagine-t-il la vie d'un ouvrier à la fin du XIXe siècle ?

DE "MÉMOIRE D'UN VIEUX TRAVAILLEUR"

E. N. NEMCHINOV

A l'automne 1881, j'entre comme apprenti ajusteur pendant 3 ans 8 mois - mes propres vêtements et chaussures, la table et l'appartement du maître.

Les commandes et le travail à l'atelier étaient vraiment pénibles. 16 artisans et 19 garçons travaillaient dans l'atelier. La chambre était commune pour tout le monde, en dessous il y avait des plateformes communes, et les maîtres dormaient côte à côte, côte à côte, les 16 personnes.

Notre journée de travail était de 6 heures du matin à 8 heures du soir avec une pause d'1 heure pour le déjeuner, 1/2 heure pour le thé du matin - pour les garçons une tasse de thé, un demi-sucre et une tranche de pain noir; le soir, à 5 heures, ils déjeunaient : ils donnaient à chacun une tranche de pain ; cette pause devait durer une demi-heure. Le déjeuner et le dîner consistaient en une soupe de pommes de terre avec de la viande et du porridge avec du saindoux, ou une soupe aux choux avec de la viande et des pommes de terre avec du saindoux, mais tout le monde mangeait à sa faim.

Le travail était dur, et après avoir travaillé 12, le plus souvent 12,5 heures (puisque le propriétaire essayait toujours d'apporter l'horloge), nous nous sommes dépêchés d'aller nous coucher, car il ne restait plus que 6-7 heures pour dormir.

Le 4 mai 1887, je suis allé travailler dans les ateliers des chemins de fer de Brest, au service tournage...

Le travail dans les ateliers ferroviaires, comparé au travail dans les petites entreprises de métallurgie, présentait de grands avantages: une journée de travail de 10 heures, une semaine de vacances à Pâques et deux semaines à Noël, un paiement précis des gains.

Les malentendus avec l'administration étaient rares, et lorsqu'ils se produisaient, c'était surtout à la pièce et s'exprimaient sous la forme suivante : les ouvriers de l'atelier de réparation des locomotives et du tour se rendaient au fossé en face du bureau de l'atelier ou, contournant le bureau de l'atelier, se rendait au bureau du conseil, chez le directeur des ateliers, Yarkovsky, devant la porte duquel tous les ouvriers se rassemblaient. Le gérant sortait, ceux qui considéraient leur brigade comme la plus offensée par les prix se manifestaient… Habituellement les explications se terminaient par l'assurance du gérant de réviser les prix. En conséquence, des sous ont été ajoutés, mais ce n'était pas l'augmentation qui était précieuse, mais l'organisation de la demande générale était précieuse ...

Question:

1. Quelles étaient les conditions de travail et de vie des ouvriers de l'atelier de serrurerie ?

2. Comment les travailleurs ont-ils exprimé leur insatisfaction vis-à-vis de leurs conditions de travail ?

3. Quelle est la signification de ces discours ?

Après discussion des questions sur les textes, une question généralisante

Devinez quelle sera la cause principale du mécontentement des travailleurs.

Conditions de travail difficiles et absences la législation du travail, exacerbée par une situation sociale incertaine, devient la principale raison de l'essor du mouvement ouvrier.

Grèves et grèves nécessitaient une certaine organisation du prolétariat. Les populistes en ont profité, estimant que les actions des ouvriers seraient un exemple pour les paysans.

1875 - "L'Union des travailleurs du sud de la Russie" (Odessa) est vaincue

1878 Auto-dissolution de l'Union des travailleurs du Nord (Pétersbourg)

La plus grande action des ouvriers fut la grève à l'usine Nikolskaïa des Morozov à Orekhovo-Zuyevo en janvier 1885.

Laissons la parole aux gars qui ont travaillé avec les revendications des travailleurs.

(réponses)

Le gouvernement d'Alexandre III 15 lois visant à améliorer la situation des travailleurs. Écrivons-en quelques-uns.

Loi du 1er juin 1882 sur le travail des mineurs. (12 ans, une équipe 8h, 2-9h, le droit d'ouvrir des écoles pour les enfants travailleurs)

La loi du 3 juin 1885 interdit le travail de nuit des adolescents et des femmes dans les filatures et tissages.

Loi du 3 juin 1886 sur le recrutement des ouvriers pour le travail et les relations mutuelles des industriels et des ouvriers.

2. Marxisme. Organisations marxistes en Russie.

La crise du populisme révolutionnaire, la nécessité de trouver de nouvelles voies pour réorganiser la société, d'une part, et le développement du mouvement ouvrier, d'autre part, ont créé les conditions de la diffusion du marxisme en Russie.

Rappelez-vous qui était le créateur du marxisme ? Quelles sont ses principales dispositions ?

Vues sur société

La propriété privée conduit à l'inégalité et à l'exploitation de l'homme par l'homme.


A toutes les étapes du développement de la société, exploiteurs et exploités


Pour éliminer les inégalités, il est nécessaire d'éliminer la propriété privée et de transférer les moyens de production aux travailleurs.

Vues sur

État

L'État est un instrument de coercition entre les mains de la classe dirigeante.


Avec l'abolition des classes, l'État dépérira.

Façons

accomplir des objectifs

Révolution


La force motrice de la révolution est la classe ouvrière (prolétariat)


Un parti ouvrier (prolétarien) est nécessaire pour mener la révolution

Que pensez-vous de la déclaration des penseurs allemands sur la mort inévitable du capitalisme et le transfert du pouvoir entre les mains de la classe ouvrière ? Exprime ton opinion.

Maintenant, nous allons travailler selon le manuel, pages 259-260 du manuel, et nous familiariser avec les activités des premières organisations marxistes.

En travaillant avec du texte, vous devez découvrir ce qui est je International? Quand et par qui a-t-il été créé ?

Quelle littérature marxiste a été traduite en russe ?

Déterminer les objectifs des premières organisations marxistes, qui ont dirigé ces organisations. (3 minutes)

(a créé l'organisation En 1864, Marx et Engels ont créé une organisation internationale des travailleursje International.

En 1869, la Charte a été publiée en russejeInternational et le Manifeste du Parti Communiste (traduit par Bakounine)

En 1872, Lopatin traduit le Capital de Marx.

Certains participants au populisme commencent à étudier le marxisme. Plekhanov a consacré beaucoup d'attention à l'étude de cette question.

En 1883, il organise le premier groupe marxiste, l'Emancipation du Travail.)

Les organisations marxistes pourraient-elles apparaître en Russie plus tôt qu'en Europe ? Justifiez votre réponse.

Notre leçon touche donc à sa fin. devoirs : pp. 255-261, nouveaux mots pp. 261-262.

Complète une des phrases dans une phrase

- J'ai découvert que

- m'a surpris

- Ce n'est pas clair pour moi

Merci. Au revoir.

Continuer une des phrases

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J'ai découvert que ______________________________________________________________

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J'ai été surpris par _______________________________________________________________

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Ce n'est pas clair pour moi _____________________________

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